La Finlande... Pays des 1000 lacs (en fait plus de 60000) aux forêts miroitantes du gel qui les couronne toute l'année durant. 5 millions d'habitants, à décomposer comme suit : 1/4 de bûcherons, 1/4 de pilotes de rallye, 1/4 de musiciens de métal et 1/4 de fans de métal. Parmi ces deux dernières catégories on se déchire pacifiquement entre clones et adeptes de Children of Bodom/Eternal Tears of Sorrow, clones et adeptes de Nightwish, clones et adeptes de Stratovarius/Sonata Arctica, et puis adeptes d'Amorphis qui commencent à choper la barbe blanche et n'ont pas accès aux dernières prouesses de la génétique... Et Deepred dans tout ça me direz-vous ? Et bien ils font leur petit business tous seuls dans leur coin.

Signés sous un label slovaque (les joies des réseaux underground), ils s'adonnent à un death brutal sous sa forme la plus classique, dont on n'avait pas - ou plus - l'habitude en provenance du cercle polaire. Soyons clairs, je ne vais pas m'amuser à énumérer les ingrédients qui font de cet album un essai tout à fait honnête, les fans de groupes comme Cannibal Corpse Vader, Krabathor et autres ennemis de la boule quiès sauront à quoi s'en tenir, les autres passeront leur chemin. Je soupçonne simplement Deepred d'éviter soigneusement tout surplus d'originalité qui pourrait gagner au style de nouveaux partisans. Remarquez ce n'est certainement pas le but non plus... En bref, " Prophetic Luster " est un carnage sonore de plus sur un champ de batailles où tout ou presque a déjà été ravagé.

On a l'impression d'écouter le même morceau du début à la fin, chose que les oreilles averties ne manqueront pas de contester, mais en ce qui me concerne je me fiche pas mal que mes frêles tympans soient avertis de quoi que ce soit. Je préfère qu'un album me donne envie de lui refaire les honneurs de ma platine, ce qui ne sera vraisemblablement pas souvent le cas ici. Et ça ne change rien que Deepred ne soient pas vraiment passible de reproches majeurs, je crains qu'ils ne sortent jamais de la vase s'ils ne jouent pas la carte de la diversification.
A moins qu'ils nous sortent un " Tomb of the Mutilated ", mais on peut toujours croire au Père Noël...
Quoique, il habite bien en Finlande, le vieux, non ?




Rédigé par : Uriel | 5/10 | Nb de lectures : 6099