Stop ! J’en peux plus. Cela fait encore deux ou trois fois que je m’écoute cet album de DECREPIT BIRTH, par acquis de conscience, mais je crois bien que j’ai eu ma dose pour un bon bout de temps.
Après la sortie du monumental deuxième album de PSYCROPTIC, Unique Leader réussit la performance d’enchaîner sur la sortie de ce premier disque des californiens de DECREPIT BIRTH qui est sans doute le groupe de brutal death le plus ennuyeux qu’il m’ait été donné d’entendre.
Je n’arrive pas à comprendre comment un label, spécialisé dans le brutal death US, peut signer un truc pareil, alors que des groupes de qualité restent dans l’attente de propositions qui ne viennent pas. Il faut dire que sur la maquette que Unique Leader avait reçue avant la signature, officiait un certain Kevin Talley aux baguettes (ex-DYING FETUS et ex-MISERY INDEX) et que cela a peut-être joué en leur faveur. Kevin étant parti vaquer à d’autres occupations musicales, le groupe s’est trouvé un nouveau batteur pour l’enregistrement de « …and time begins ». Enfin quand je dis un batteur, c’est une façon de parler. C’est plutôt une sorte de machine particulièrement bruyante qu’on a l’impression d’entendre sur ce cd. A ce niveau là c’est plus de la musique, c’est du sport. A peine a-t-on appuyé sur la touche « lecture » que ça démarre à fond les manivelles pour ne s’arrêter que vingt-cinq minutes plus tard. Ça paraît court comme ça mais croyez-moi j’ai trouvé le temps long. Outre le fait de bourriner à fond tout au long de ce disque, DECREPIT BIRTH a également cru de bon goût de mettre en avant le chant (si on peut appeler ça comme ça) et la moissonneuse-batt… heu… je veux dire la batterie. Les guitares s’en retrouvent au second plan et c’est bien regrettable vu que c’est à peu près le seul truc à sauver sur cette galette.
Faudra quand même qu’on m’explique comment des musiciens aussi balèzes techniquement sont arrivés à composer des morceaux aussi linéaires, tout en utilisant des structures complexes. C’est bien simple quand j’écoute ce disque, j’ai l’impression d’entendre neuf fois le même titre. J’étais à cent lieues d’imaginer que je tomberais un jour sur un ersatz de SUFFOCATION aussi dénué de feeling et de créativité. Lorsque que « …and time begins » s’arrête pour laisser la place à un silence salvateur, on est irrésistiblement pris de ce soulagement qui vous prend d’habitude lorsque l’essorage de votre lave-linge daigne enfin stopper. Ceci dit, si vous flippez sur des groupes à la BRODEQUIN, DEEDS OF FLESH and co vous ne serez peut-être pas déçu. Personnellement, ce n’est pas mon cas… Désolé, pourtant j’ai essayé… Allez, pour me remettre, je vais m’administrer une bonne dose de SUFFOCATION car les titres brutaux et bien ficelés, eux, savent les faire à la perfection.
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Rédigé par : Tonton | 07/20 | Nb de lectures : 9422