Contrairement aux apparences, cet album n’est pas le nouvel album de DECEMBER, groupe US dont Loufi vous avait dépeints, avec le brio qu’on lui connaît, la précédente galette (« The lament configuration ») : un pur métalcore flirtant avec des influences à la DILLINGER ESCAPE PLAN. « Praying hoping nothing » est en fait le second album de DECEMBER qui était, jusqu’alors, disponible uniquement outre-Atlantique. C’était sans compter sur Earache qui, flairant le bon coup, a décidé de rééditer « Praying hoping nothing » datant de 1998.
Sorti dans un premier temps sur le label indépendant « Negative attention records », DECEMBER attire bientôt l’attention de Matt Zane, le roi du porno, qui rachète le groupe et sort un nouveau pressage remasterisé en 2000, doté de titres bonus. C’est donc au tour d’Earache de nous sortir, trois ans plus tard, ce disque dans sa version européenne.
Il faut bien dire que le DECEMBER de 1998 n’égale pas celui que nous connaissons désormais mais propose des prémices intéressantes qui laissent déjà supposer une réelle envie de se démarquer du reste de la scène. Sur « Praying hoping nothing » DECEMBER est déjà, à cette époque, un groupe de métalcore décapant qui aime à enchaîner des plans biscornus, des blast et des breaks groovy. Le chant hurlé, complètement distordu de Mark Moots est tellement extrême que sa voix semble être mise au supplice et derrière les fûts, Jason Thomas est une véritable brute à la frappe dévastatrice et chirurgicale. Les fondations de ce que DECEMBER deviendra quelques années plus tard sont déjà présentes mais on remarque tout de même que le groupe se cherche encore. Peut-être que la production, dirigée par Monsieur Townsend, dont ils disposeront dans « The Lament Configuration » leur permettra d’affiner, de cristalliser leur musique pas forcément accessible à tous. Dans cette version de « P.H.N. »(trop long à écrire ce titre) on retrouve également des titres bonus en la matière d’un inédit mais également de trois reprises bien sympas dans des registres où on n’attendrait pas forcément DECEMBER : une excellente version de « Selling Jesus »(SKUNK ANASIE), une bien arrangée de « Seemingly endless »(DEATH ANGEL) et une plus conventionnelle d’ « Ace of Spades » (faut vraiment que je vous dise de qui est ce titre ?).
En définitive, « P.H.N. » ne représente un véritable intérêt que pour ceux qui ont été littéralement subjugué par leur dernier album. Les autres apprécieront sans aucun doute mais ils ne doivent pas s’attendre à l’extase.
Leur site officiel ne semble plus en ligne, il vous faudra donc passer par le site d’Earache pour en savoir d’avantage http://www.earache.com/



Rédigé par : Tonton | 13/20 | Nb de lectures : 7260