A ne pas confondre avec le groupe de Metal HardCore de la région poitevine, Deceit est Suisse et pratique un GrindCore technique de haut niveau. On retrouve Jerôme Pellegrini de Nostromo aux manettes de ce premier album auto-produit d'un groupe dont on va forcement entendre parler.
Pour vous les situer rapidement, disons que c'est un compromis entre Nasum et Nostromo (qui eux même blabla Napalm Death blabla bref...) même si les structures musicales et rythmiques sont plus proches de Nostromo.
Si quelques notes se perdent encore dans ce chaos organisé, la technique des musiciens laisse entrevoir un avenir très intéressant pour le groupe (moyenne d'âge 21 ans), il ne leur manque presque rien pour maîtriser complètement le style.
Cet album étant plus une démonstration destinée à faire connaître le groupe au sein de la scène européenne, je ne pousserai pas plus loin l'analyse du produit final mais je vais orienter mon commentaire sur une plus longue échéance.
Gageons donc que si le groupe nous revient dans quelques années avec une expérience scénique conséquente et une maturité qui leur permettra de s'émanciper des influences Nostromo ou par extension Napalm Death encore trop évidentes, ils ont une bonne chance de tenir le haut du pavé de la scène européenne, bien que je pense qu'il n'y aura pas beaucoup de place à prendre derrière leurs aînés suisses dans les plus hautes sphères, mais c'est un autre débat.
Malgré une production plutôt limite car trop grasse et baveuse et une batterie au rendu trop caverneux, le tout reste quand même assez puissant. Même si la route vers la sortie de l'amateurisme est encore longue, il va falloir les surveiller...


Rédigé par : Leguman | 14/20 | Nb de lectures : 8364