En dépit d'un discographie des plus impressionnantes comprenant pas moins de sept albums studio, quatre albums live et une brouette de singles, EP et autres splits avec des groupes tels que GODLESS NORTH, NARGAROTH, ABIGAIL ou encore leurs compatriotes de CORPUS CHRISTII, les Portugais de DECAYED n'avaient jusque-là encore jamais eu les honneurs des colonnes de votre webzine adoré, ni même je dois bien l'avouer n'avait eu l'occasion de vraiment arriver jusque mes oreilles, en dehors d'un ou deux titres glanés ici ou là, rien qui puisse en tout cas me permettre en tout cas de juger la discographie de ce groupe.

J'avais gardé le souvenir d'un groupe officiant dans un black assez radical, sans la moindre fioriture et dont la mélodie n'était pas le trait de caractère principal. Après écoute de ce "Hexagram", je dois bien dire que soit mon souvenir était un peu flou soit le groupe a un peu évolué, ce qui en dix-sept années d'existence ne serait pas très étonnant. En fait de true black DECAYED donne dans un black old-school à la old-DARKTHRONE, old-MAYHEM et old-SATYRICON, le tout largement teinté de thrash. Ca fleure un peu le cuir, les cartouchières et les clous de quinze centimètres comme le rappelle d'ailleurs le dernier titre de l'album "Spikes, Leather & Bullets", enfin pas autant que sur les albums de ABIGAIL, BEWITCHED ou encore BARBATOS. Ici la musique est moins furieusement rock'n'roll et plus sombre. Je m'attendais à un son assez crade mais il n'en est rien. Sans être lisse, la prod' est quand même bien propre, pas le moindre larsen à l'horizon.

Pendant treize titres, DECAYED nous balance donc son black metal. Ca se laisse gentiment écouter d'autant que les titres sont plutôt courts, 3 min 30 en moyenne, plutôt basiques et joués par des musiciens qui savent plutôt bien se servir de leurs instruments. Ca n'est cependant pas furieusement original ni le moins du monde surprenant. Bref, pas de quoi fuir à toutes jambes mais pas non plus de quoi me donner vraiment envie de m'intéresser à la discographie de ce groupe.


Rédigé par : Sheb | 13/20 | Nb de lectures : 10441