Rien qu’à la vue de la cover j’ai su. J’ai su que cet album des américains de DEATH VALLEY HIGH allait être spécial. Déjà, en qualifiant leur musique de « doom pop », j’ai tiqué : « diantre, sur quoi suis-je tombé ? ». Mais en y regardant de plus près, et vu le background des mecs (qui ont un peu de bouteille, quand même), on est un peu plus rassuré et on se met la rondelle tranquillement et positivement. Au bout de la première écoute, on est un tantinet déstabilisé. Ça partait bizarrement, vu leur tronche, les couleurs de la pochette, les titres de l'album, et puis en fait, on se rend vite compte que ce que font les DEATH VALLEY HIGH est franchement bien branlé.

La bête est jouissive et regorge de morceaux ultra catchy. Composé de rythmes et d'un riffing popisants (et sautillants) à mort, ils empruntent autant à THE CURE qu’a MARILYN MANSON (en passant de temps en temps par MUSE) dans leur style et nous sortent un album 100% entertainment. L’effet est garanti, car au bout de la deuxième écoute, on est dedans direct et on accroche sans le vouloir. Chaque titre fait son petit effet, bénéficie de son ambiance propre, dans un climat proche de l’univers lugubrement sucré de Tim Burton, qui lui confère un aspect sombre, mais pas trop, s’acoquinant parfaitement à l’interprétation pop, sur fond d’electro, des morceaux. Il ne faut pas chercher une quelconque complexité sur ce « Positive Euth », c'est de la musique sans emmerde qui n'a que pour vocation d'accrocher l'auditeur. C’est tout ce qu’il y a de plus bateau, avec ses refrains accrocheurs et ses lignes enjoués, mais ça envoie quand même et ça sonne frais. On se laisse facilement, et inconsciemment, séduire par leur rock foncièrement coloré et ultra catchy (à la limite du « grotesque » par moments) qui n’a pas d’autre but que de faire bouger les booties.

Surprenant. Ouais, surprenant, car on ne s’attend pas à ça. DEATH VALLEY HIGH pose un album ultra calibré pour cartonner, mais musicalement ça tient parfaitement la route. Le genre d’album idéal pour les vacances d'été, lors des longues balades en voiture, en direction d'une Bath Salt Party, lunettes de soleil visées sur le nez, les cheveux dans l’air, vers l’infini et au-delà…


Rédigé par : Velvet Kevorkian | 15/20 | Nb de lectures : 12252