Ce n'est pas nouveau, les Italiens savent se mettre en valeur et ont fait de la séduction l'une de leurs marques de fabrique. Alors quand il s'agit d'un groupe de Metal devant définir sa musique, vous pensez bien que c'est les doigts dans le nez qu'il nous pond un descriptif imparable, comme on le trouve dans la rubrique consacrée à sa biographie sur le site officiel : « Thrash Modern Metal-core riffs meet catchy melodies of Power and Progressive Metal ». Naturellement, comme quand on se lance dans l'art on ne peut plus délicat de la séduction, on en fait souvent un peu trop et c'est le cas ici : ne vous attendez à rien de -core, moderne ou pas. Du Thrash, passe encore, et c'est vrai que les morceaux « Death Riders », ou l'intro de « Sinfonia », justement, sont clairement dans cet esprit, mais pour le reste «Through Centuries Of Dust» évolue dans un registre plus Metal Progressif très incisif avec chant clair limpide et haut perché, comme il est de coutume dans le style.

« Through Centuries Of Dust » est le premier album du combo, à ne pas confondre avec le groupe de Neil Turbin, ex-chanteur d'ANTHRAX (http://www.reverbnation.com/deathriders ), et les neuf années passées depuis sa fondation ont visiblement été bien utilisées si on en juge par la qualité des morceaux qui le composent. DEATH RIDERS ne s'imposera pas d'emblée comme une référence du style et on pourra même lui reprocher de trop se conformer à ses schémas typiques, mais il serait injuste de ne pas reconnaître en lui un très bon élément. Aussi à l'aise dans le Power Prog alambiqué que dans le Thrash qui tronçonne et mariant sans faute de goût passages bien violents et voix de tête, capable d'écrire des morceaux alliant technicité et accessibilité, ce groupe montre un beau potentiel sur les onze titres de l’album. Même la conclusion, une ballade gentille et peut-être pas indispensable mais qui reste assez sobre pour rester agréable, passe bien et rappelle même, dans son jeu de guitare, celui de Jeff Waters (ANNIHILATOR).

Ce premier essai sort certainement quelques années trop tard pour avoir une chance de tout casser, ce qui ne l'empêchera pas de faire quelques heureux, à commencer par votre serviteur. Pour qui aime les guitares tranchantes, rapides et mélodiques, les voix haut perchées avec de vraies lignes de chant et même parfois des refrains quasi tubesques, « Through Centuries Of Dust » est une très bonne découverte !


Rédigé par : Dungorpat | 15/20 | Nb de lectures : 12651