C’est l’heure de passer aux choses sérieuses pour les Teutons de DEATH REALITY. Après deux albums sortis chez Remission records dont la popularité relative n’avait quasiment pas transpiré les frontières germaniques, le quintet semble avoir décrocher la timbale avec un contrat chez Morbid records.
Comme son nom l’indique DEATH REALITY est un groupe de death metal et plus précisément de death ronflant old school. Au rayon des influences, il apparaît nettement que la scène US a joué un rôle prépondérant dans la vocation du quintet. Il n’apparaît pas déplacé de citer des groupes comme MORBID ANGEL, OBITUARY ou encore CANNIBAL CORPSE au rang des géniteurs du gang. De même, DEATH REALITY a sans doute été très impressionné par ses compatriotes de NECROPHAGIST puisqu’on retrouve ici des incursions de guitares aux harmonies fouillées qui reviennent dans presque chacun des morceaux. Seulement voilà, n’est pas Muhammed Suicmez qui veut et les mélodies, superbes au demeurant, arrivent occasionnellement comme autant de cheveux sur la soupe, sans avoir bénéficié d’enchaînements subtils. C’est bien beau toutes ces envolées de guitares mais encore faut-il qu’elles ne soient pas aussi inopportunes qu’une nouvelle verrue sur la face de Lemmy (il en déjà tant le pauvre… !). Pire encore, sur une paire de passages aux accélérations soutenues, les guitares sont tout simplement aux fraises et peinent grandement à garder la cadence.
Mis à part ces travers fâcheux, il est vrai que nos jeunots nous ont fait un bon petit disque de death métal qui varie les plaisirs autant que les tempos et excelle dans l’art d’asséner des breaks assassins. Quelques harmonies, même si je les trouve un peu trop démagogiques dans leur approche, sont joliment trouvées et apportent des nuances qui font souvent défaut au genre.
« Bloodprints » n’est décidément pas mal du tout et en dire du mal relève d’un examen pointilleux (et d’une bonne quinzaine d’écoutes !!!), Toutefois, le groupe devra faire des progrès sur la mise en place des guitares et sur certains points un brin litigieux de son travail de composition. A part ça, c’est du tout bon.


Rédigé par : Tonton | 13/20 | Nb de lectures : 10777