Aïe, "Friends, Family, Forever" à chroniquer. Sorti en 2004, j'y avais accordé à l'époque qu'une demi-écoute tellement ce MCD m'avait ennuyé. Death Before Dishonor est un groupe de hardcore métallique originaire de Boston et Bridge 9 a eu l'idée saugrenue de rééditer leur deuxième album. Je ne suis pas sûr que ceci soit obligatoire mais si le label a jugé bon de represser l'album, c'est qu'il doit répondre à une demande.
Death Before Dishonor est clairement dans la catégorie des "toughs guys intégres, fiers et loyaux envers les vrais amis et la famille". Idéologie que l'on peut rapprocher de celle des rappeurs ou des gangs mais là n'est pas la question.

Je parlerai d'abord du contenu du MCD original à savoir 7 titres. Ensuite, j'évoquerai les deux titres bonus et le live (6 tites) qu'offre la réédition.
Comme abordé précémment, le groupe pratique un metal hardcore tough guy assez basique. Dès le premier titre "Born From Misery", on assite aux sempiternels éléments qui caractèrisent le metal hardcore : riffs acérés simplistes, accélérations furieuses, mosh parts et beatdown. Bref, de quoi faire un malheur dans le pit.
Les titres ne diffèrent pas entre eux et on retrouve systèmatiquement la même structure musicale. Le groupe laisse d'abord la vitesse s'exprimer avant de ralentir sur un beatdown. Lassante et peu recherchée, la musique des Bostoniens est une sous-copie d'un Hatebreed dans ses mauvais jours. On n'en retient pas grand chose une fois le CD extrait de sa chaîne Hi-Fi. Cependant, il y a quand même le titre 666 (Friends, Family, Forever) qui est doté d'une intro plus efficace. Si chez les métalleux, 666 est le chiffre représentant Satan, pour DBD, il correspond à Friends, Family, Forever. Comme quoi, on peut se cultiver avec xVoBx.
Concernant la production, elle est très bonne. Les guitares sont très massives et les notes rapides jouées en étouffé intensifient ce paramètre. La basse est perceptible et vrombit au moindre toucher de corde. La batterie, quant à elle, suit très bien le rythme même si le jeu n'est pas vraiment fourni.
Quant aux vocaux, ils sont rauques, rocailleux, agressifs, relativement proches de Hatebreed ou des mauvais Until The End. Je ferai l'impasse sur les paroles, dont vous devez en imaginer la teneur (avec un fuck à chaque phrase).

La réédition en elle-même est plutôt bien fournie. En effet, nous avons droit à deux titres studio de plus : "Curl Up And Die" et "Game Over" extraits de leur Split avec les Allemands de Black Friday 29. Le son est très bon même si l'on voit les similitudes entre ce Split et le MCD "FFF". Les sonorités sont quasiment similaires, la batterie est triggée de la même manière et le chant ne varie pas d'un pouce.
Ensuite, nous avons droit à six morceaux live au CBGB's s'il vous plaît. Cette salle mythique de New York a donc accueilli nos Bostoniens. La qualité du live n'est pas des plus exceptionnelles. Le micro a dû être placé assez loin de la scène, on a l'impression que le concert se passe dans la pièce d'à côté. L'interprétation est en revanche ultra carrée et pro, le chanteur interpellant le public et faisant tourner le micro. Orchestré au millimètre, le set ne dépasse pas d'un poil. Tout est propre et clair. Au vu de ce live et des vidéos que j'ai pu voir sur Youtube, il est clair que Death Before Dishonor est un bon groupe de scène, qualité que je tiens à préciser malgré la teneur négative de ma chronique.
Pour conclure sur la réédition, je pense qu'elle est contestable et pas du tout nécessaire surtout pour un groupe faiblement puissant et influant sur la scène HxC.

Je n'ai jamais été emballé par ce groupe et cette réédition, réservée aux fans du groupe, ne me fait guère changer d'avis . Quitte à avoir du bon hardcore métallique tough guy, autant aller du côté de Spook City Records (Strength For A Reason, Lahar, Let It Die, Blood In/Blood Out, groupes que je recommande chaudement).


Rédigé par : Vision Of Beuh | Réédition/ | Nb de lectures : 12014