Bridge 9 est un label américain réputé officiant dans le hardcore. Ayant signé des légendes comme Champion ou Carry On ainsi que des groupes à l’avenir prometteur (Miles Away, Have Heart, Blue Monday), il est assez difficile de passer outre ce label lorsque l’on s’intéresse à la scène hardcore US.

Originaire de Boston, Massachussetts, voici Death Before Dishonor. Leur premier MCD « Friends, Family, Forever » m’avait laissé de marbre tant leur metal hardcore m’avait paru superficiel et ennuyeux. Les revoilà avec leur deuxième album full length « Count Me In » et à l’instar de leur compatriotes Since The Flood, ils m’ont surpris. J’ai beaucoup aimé ce disque car il répond totalement à ce que le fan de metal hardcore recherche : hargne, colère et vitesse.

L’album démarre sur une intro qui met tout de suite l’auditeur dans l’ambiance : riff agressif, son lourd et massif, production en béton armé. Le groupe officie dans la section « tough guy » du hardcore et ne fait pas dans la dentelle. Tous les titres sont donc hautement concentrés en riffs acérés, en plans rapides, en chœurs de hooligans et en beatdown dansants. Rien de nouveau sous les spot lights de Boston donc.

L’ensemble des compositions est donc fidèle à ce que le genre possède comme groupes phares : Hatebreed, Thowdown, Terror, autant de groupes auxquels on pourrait rapprocher de Death Before Dishonor. Malgré la teneur en originalité tellement proche de zéro qu’elle pourrait être négative, j’ai été séduit par cet album notamment grâce à l’énergie et la hargne qu’il dégage.

Les titres sont sommaires et bateau, aux riffs déjà entendues mais l’efficacité est là. Chaque titre dispose de suffisamment de prestance pour plaire à l’auditeur, même s’il doit être déjà réceptif au genre. Un disque fait par des fans de hardcore pour des fans de hardcore. Excellent groupe de scène au vu des vidéos que j’ai pu voir sur You Tube, il y a fort à parier que les chansons issues du nouveau disque vont déchaîner les coreux et faire des ravages dans la fosse. A noter également la reprise de « England Belongs To Me » de Cock Sparrer (nommée « Boston Belongs To Me » ici) qui contraste avec le reste des chansons (100% punk).

Death Before Dishonor continue donc son bonhomme de chemin dans cette sphère musicale à la forte concurrence. On regrettera l’attitude « bad boy » qui suinte constamment de l’album et qui nuit aux paroles, plus anecdotiques que jamais (honneur, copains, adversité, bastons…). Les chœurs sont excellents bien que les voix soient un poil trop monocordes.
La production est très bonne mais moins lourde que le MCD. Certains la trouveront plus fade et lisse mais elle me convient très bien cependant. Guitares lourdes, batterie triggée, basse claquante et omniprésente : le tout transpire le travail bien fait.

Au final, on obtient un disque convaincant, que l’on n’attendait pas forcément au tournant. Cette sortie ne concerne que les amateurs du genre mais elle devrait les satisfaire amplement.


Rédigé par : Vision Of Beuh | 14/20 | Nb de lectures : 10866