DEATH BEFORE DISHONOR… voilà bien un groupe que je trouve vraiment très surestimé dans la sphère hardcore. Le groupe est souvent cité en exemple et considéré comme une référence par beaucoup alors que je ne vois vraiment pas pourquoi. Pourtant j’ai essayé mais rien à faire... J’avais déjà trouvé "Count Me In" assez quelconque et le constat est le même avec ce "Better Ways To Die"…

Pourtant, par un beau matin d’automne ensoleillé tout commençait bien avec le premier morceau, qui donne son titre à l’album. Un pur titre brut, racé et hyper groovy. Tout ce qu’on attend d’un morceau de hardcore en fait. J’me suis dis que peut-être avais-je été trop dur avec le groupe et que les Bostoniens méritaient une nouvelle chance. Le reste de l’album me contredira et donnera raison à ma première impression. Non, DEATH BEFORE DISHONOR ne mérite pas toute cette attention. "Better Ways To Die", reprend les choses là où "Count Me In" les avait laissées, sur les chemins bétonnés d’un hardcore hargneux, colérique et rapide. Une hargne ouvrière serais-je tenté de dire, la même hargne que celle déployée par les travailleurs séquestrant leurs patrons dans leurs propres usines afin de leur faire cracher de la thune. C’est de cette colère salvatrice que se nourrit DBD. Enfin que se nourrit ce premier titre entraînant au possible et colère « as fuck » comme on dit chez les Cainris.

Après une brillante entrée en matière déboule un riff mid tempo flirtant avec le thrash ouvre "Remember", un titre ma foi anecdotique dont on ne retient vraiment que le riff d’intro. Le reste de l’album est de la même came. Ça trace et ça taille la route mais sans que rien ne retienne l’oreille ni ne donne l’envie de remettre la rondelle dans le mange-disque. On notera bien un passage sympa de-ci de-là sur "Bloodlust" ou "Fuck This Year" mais le reste n’a rien de vraiment étincelant. On est face à un hardcore qui ne renie jamais ses racines punk rock et possède cet esprit « ouvrier » typiquement bostonien avec des lyrics qui tapent sur la police, les yuppies et toute ce qui touche à l’argent et au capital pour encenser l’amitié, la rue et les vraies valeurs qui vont avec. Tout ça devrait plaire au coreux qui sommeille en tout un chacun mais en fait non. Les riffs ne sont pas originaux, assez basiques mais efficaces, il faut le reconnaître, la voix est dans la moyenne des voix hardcore mais pas transcendante. On est pas face à un Cricien, un Lou Koller ou un Zoli Teglas par exemple. La voix de Bryan n’est pas honteuse mais plutôt quelconque je trouve.

Mais attention, malgré toutes les apparences, "Better Ways To Die" n’est pas un mauvais album pour autant. C’est un album qui devrait ravir les amateurs de hardcore à tendances punk, surtout les fans de l’école bostonienne, on retrouve tout ce qui a forgé cette scène dans DBD. Le groupe est peut-être trop « bostonien » et ne dépasse jamais ce statut. Les morceaux du groupe manquent d’universalité pour vraiment plaire. Après les compositions sont correctes et bien écrites, la courte durée des morceaux et de l’album (24min24) évite que l’on trouve le temps long, les singalongs sont au rendez-vous et il règne une vraie ambiance de colère saine voire de lutte des classes sur cet album mais voilà il manque le sel qui va relever le plat. Là DBD est comme un plat de pâtes au ketchup : ça calle quand t’as rien d’autre mais c’est pas à se taper le cul par terre pour autant. On a l'impression d'entendre un disque qui ronronne, tout heureux d'avoir trouvé une formule et qui s'y tient. Un disque qui mérite la moyenne et qui ne remet pas en cause la qualité des musiciens mais un disque qui manque d’ambition et de ce petit quelque chose qui fait la magie des bons disques de hardcore. Tout comme "Count Me In" en somme. Ceux qui l'avaient aimé aimeront celui-là, ceux qui l'avaient trouvé moyen peuvent passer leur chemin. Perso je vais tailler la route et me refaire le dernier SWORN ENEMY. Ça n'a rien à voir je sais...


Rédigé par : Seb On Fire | 11/20 | Nb de lectures : 10757