Ce genre d'album fait vraiment plaisir à entendre. Dès qu'on introduit le cd dans la platine, toutes les limites d'espace et de temps se font obsolètes et j'ai l'impression de me retrouver au tout début des mes premières expériences métalliques. A l'époque, mon age se composait encore d'un chiffre unique et je bassinait déjà ma mère avec un petit groupe du nom de Venom. L'écoute forcée des disques de ce vénérable groupe a d'ailleurs toujours fait regretter à ma chère maman de ne pas avoir pu bénéficier des vertus d'un stérilet ou d'une contraception plus active. Vous comprendre donc aisément que Deathwitch, à l'instar de quelques combattants tenaces comme Bewitched ou Warhammer, pratique une musique d'un autre âge. Le sieur Venom est d'ailleurs la principale référence une fois de plus car tous les morceaux de "deathfuck rituals" présentent les mêmes caractéristiques à savoir des vocaux plombés d'échos, des gros riffs bien gras et répétitifs, des rythmiques chaloupées et une ambiance d'apocalypse redondante. On trouve pourtant d'excellents morceaux sur ce disque comme un "revelation of the goat" bien lourdingue avec des solos slayeriens, un "fuckonecroholic" entraînant et jouissif et plein d'autres qui vous égayeront par leur simplicité et leur efficacité. Ajoutez à cela un son exemplaire de clarté et de puissance et vous obtiendrez un disque sans aucune autre prétention que de faire plaisir à l'auditeur. De plus, si les paroles ne semblent pas voler bien haut, elles seront toujours moins débiles qu'un Sadistik Exekution par exemple. Par contre, si vous êtes réticents à tout ce que votre grand frère écoutait dans les années 80, évitez à tout pris ce disque ainsi que les autres que j'ai cité plus haut dans cette kronik. J'ai trouvé le même plaisir à écouter ce disque qu'en regardant une vieille série télé du genre Starsky et Hutch. Les cascades sont moins bonnes, les techniques d'investigations sont plus limitées et Huggy les bons tuyaux a pris un coup de vieux. Pourtant, on reste captivé et le charme n'est en aucun cas rompu.


Rédigé par : Loufi | 14/20 | Nb de lectures : 8220