« MORTDESTRUCTION ». Ouais que voulez-vous c’est pas terrible mais parfois il est nécessaire de rendre les choses plus simples. Et musicalement aussi, il est parfois nécessaire d’arrêter de se prendre la tête avec la technique, les progressions et l’originalité pour revenir à l’essentiel. Et c’est la voie que semble avoir choisie le groupe DEATHDESTRUCTION, formé en 2004 par des membres d’EVERGREY, rejoints plus tard par le bassiste d’HAMMERFALL et par le chanteur de DEAD BY APRIL, Jimmie Strimell (qui a été également chanteur de NIGHTRAGE sur A New Disease Is Born).

Modern Hardcore ? Heavy-Evergrey-Core ? On donnera l’étiquette que l’on veut, toujours est-il que DEATHDESTRUCTION pratique un Metal punchy et direct résolument moderne. Power-Thrash à la LAMB OF GOD, Metal groovy, Metalcore, mélodies quelque peu Gothenburg, etc. Il y a de tout dans le genre « facile », mais DeathDestruction n’est pas un (premier) album bâclé pour autant. Des gros riffs avec une production qui cogne (dommage que le son de batterie soit immonde), des passages écrasants et d’autres plus catchy, des morceaux aux structures directes, font partie de la recette du Metal simple et efficace de DEATHDESTRUCTION. 11 morceaux qui passent comme une lettre à la poste, avec quelques moments forts. L’album démarre d’ailleurs sur les chapeaux de roue avec les excellents "The Shredding March" et "Kill It!" qui font office de mise en bouche. Le reste est plus ou moins bon, "Mark My Words" et "Purified" sont pas mal, mais la fin de l’album s’essouffle un peu avec des morceaux plus patauds comme "Sea of Blood" (et le single "Fuck Yeah" est peut-être un peu trop simpliste pour convaincre). Il faut aussi avouer que le tout est un peu linéaire et répétitif (certains morceaux comme "Hellfire" n’apportent rien de plus), mais on sent bien que c’est l’efficacité qui compte. En revanche, le chant de Jimmie Strimell est assez gonflant, des vocaux core trop forcés et souvent trop criards, quand il n’essaie pas de singer Randy Blythe. Mais aucun chant clair ne se fait entendre, on est ici dans un terrain plus agressif.

DeathDestruction aurait pu être un album parfait pour l’été, manque de pot il sort en octobre et la fraîcheur automnale me donne plus envie d’écouter du Black Atmo allemand. Il en reste que DeathDestruction est un album bien composé et bien exécuté qui se veut ultra-percutant, et la mission est un minimum accomplie. Une bonne surprise et un disque de Power-Thrashcore plutôt sympathique même si des défauts sont présents, maintenant il reste à voir quel sera l’avenir de DEATHDESTRUCTION qui ne semble pas avoir beaucoup de marge de manœuvre. Peut-être qu’en Live ça doit bien cogner. A écouter pour les amateurs de Metal direct et punchy qui ne se prend pas la tête.


Rédigé par : ZeSnake | 14/20 | Nb de lectures : 12647