DEATHAWAITS - Out Of Adversity (Autoproduction) - 10/11/2011 @ 08h33
Neuf ans. Voilà le temps qu’il a fallu aux Lyonnais de Deathawaits pour accoucher de leur premier véritable album, après deux démos et un split CD. Cet opus à l’artwork très réussi est enfin disponible et s’intitule « Out Of Adversity ». S’ils n’ont pas multiplié les sorties depuis leur création, les Lyonnais ont néanmoins réussi à se tailler un nom en tant que groupe de scène, puisqu’ils ont partagé l’affiche notamment avec Benighted, Aborted, Dagoba ou encore Destruction. Comme l’indique le nom du combo, on se situe ici dans un Death, qui se retrouve mélangé à du Hardcore, mais se révèle également teinté à des influences Thrash et Heavy visiblement chères aux musiciens, et bien qu’il serait dommage de réduire leur style au terme fourre-tout et peu précis de « Deathcore », ce dernier semble le plus approprié pour décrire « Out Of Adversity ». Mais parlons-en donc un peu plus précisément.
Premier point d’appréciation du disque : le mix des genres. Le Death old school et le Hardcore sont très bien mélangés, ce qui pèche parfois énormément dans le style. Ici, au contraire, la puissance et la lourdeur du premier rencontre subtilement et sans accroc l’énergie et le rythme entraînant du second. Ce constat frappe dès le premier titre, « Provocation », morceau rapide et tranchant dans lequel les Lyonnais rentrent directement dans le lard de l’auditeur, où les mosh parts se confondent avec les growls deatheux, pour un mélange homogène et sans grumeaux. Même constat avec des pistes telles que « Theory Of Darkness », qui contient d’ailleurs un petit solo tout à fait appréciable. A l’écoute de la galette, il semble évident que tous ces titres sont taillés expressément pour le live, en particulier sur des brûlots tels que « From Now On We Are Two » ou le très rapide et bien nommé « What The Fuck ». Aucun quartier de la première à la dernière piste, « Face To Fate » explose tout sur son passage, tandis que le très Hardcore « Exterminate » laisse imaginer un mosh pit pour le moins violent. La galette se termine avec un « Violent Peace », qui porte très bien son nom, et qui s’achève sur un growl monumental. Petite déception en revanche sur cette dernière piste, qui dure en tout près de 6 minutes. Le morceau se termine au bout de trois minutes et des poussières, et après un long silence (on commence à être familier avec le principe du hidden track), on entend un bruit ressemblant à des doigts pianotant sur une table. Probablement une private joke, mais avouons que c’est un peu frustrant de terminer ainsi l’écoute.
La production est également un des points forts d’« Out Of Adversity », la qualité sonore donne une belle ampleur aux douze titres, d’autant que c’est apparemment une autoproduction. Une fois remis de ce concentré d’énergie pure durant environ 35 minutes, passons tout de même à une petite critique (il en faut bien). La volonté des Lyonnais était sans aucun doute de proposer un premier album brut de décoffrage et ultra puissant. Le pari est sans conteste relevé, mais il n’empêche que l’on aurait bien apprécié un petit interlude ou un passage durant la galette qui aurait permis de respirer un instant. On peut également imaginer qu’après un tel premier album, Deathawaits devra trouver une façon d’assurer la relève et de se renouveler, ce qui risque de ne pas être chose facile.
En somme, Deathawaits nous propose un premier opus haut en couleurs et prometteur, placé avant tout sous le signe de l’efficacité. Certes, cela pourrait être plus original, plus fin, plus personnel. Mais il n’empêche que ces douze titres sont un pur concentré de puissance et d’énergie, et que l’auditeur s’en prend plein la tronche du début à la fin de la galette, sans jamais ressentir l’ennui qui caractérise un peu trop souvent le style. On attend désormais de voir tout cela en version live, en espérant ne pas avoir neuf autres années à attendre avant le prochain disque.
Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site
Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs.
S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos
Premier point d’appréciation du disque : le mix des genres. Le Death old school et le Hardcore sont très bien mélangés, ce qui pèche parfois énormément dans le style. Ici, au contraire, la puissance et la lourdeur du premier rencontre subtilement et sans accroc l’énergie et le rythme entraînant du second. Ce constat frappe dès le premier titre, « Provocation », morceau rapide et tranchant dans lequel les Lyonnais rentrent directement dans le lard de l’auditeur, où les mosh parts se confondent avec les growls deatheux, pour un mélange homogène et sans grumeaux. Même constat avec des pistes telles que « Theory Of Darkness », qui contient d’ailleurs un petit solo tout à fait appréciable. A l’écoute de la galette, il semble évident que tous ces titres sont taillés expressément pour le live, en particulier sur des brûlots tels que « From Now On We Are Two » ou le très rapide et bien nommé « What The Fuck ». Aucun quartier de la première à la dernière piste, « Face To Fate » explose tout sur son passage, tandis que le très Hardcore « Exterminate » laisse imaginer un mosh pit pour le moins violent. La galette se termine avec un « Violent Peace », qui porte très bien son nom, et qui s’achève sur un growl monumental. Petite déception en revanche sur cette dernière piste, qui dure en tout près de 6 minutes. Le morceau se termine au bout de trois minutes et des poussières, et après un long silence (on commence à être familier avec le principe du hidden track), on entend un bruit ressemblant à des doigts pianotant sur une table. Probablement une private joke, mais avouons que c’est un peu frustrant de terminer ainsi l’écoute.
La production est également un des points forts d’« Out Of Adversity », la qualité sonore donne une belle ampleur aux douze titres, d’autant que c’est apparemment une autoproduction. Une fois remis de ce concentré d’énergie pure durant environ 35 minutes, passons tout de même à une petite critique (il en faut bien). La volonté des Lyonnais était sans aucun doute de proposer un premier album brut de décoffrage et ultra puissant. Le pari est sans conteste relevé, mais il n’empêche que l’on aurait bien apprécié un petit interlude ou un passage durant la galette qui aurait permis de respirer un instant. On peut également imaginer qu’après un tel premier album, Deathawaits devra trouver une façon d’assurer la relève et de se renouveler, ce qui risque de ne pas être chose facile.
En somme, Deathawaits nous propose un premier opus haut en couleurs et prometteur, placé avant tout sous le signe de l’efficacité. Certes, cela pourrait être plus original, plus fin, plus personnel. Mais il n’empêche que ces douze titres sont un pur concentré de puissance et d’énergie, et que l’auditeur s’en prend plein la tronche du début à la fin de la galette, sans jamais ressentir l’ennui qui caractérise un peu trop souvent le style. On attend désormais de voir tout cela en version live, en espérant ne pas avoir neuf autres années à attendre avant le prochain disque.
Rédigé par : Aris3Again | 15/20 | Nb de lectures : 12799