Pas étonnant de n’avoir jusqu’à présent rien lu dans V.S à propos de ce groupe américain. Non pas qu’il soit mauvais disons plutôt pas indispensable à toute bonne discographie. Seule son opiniâtreté à ressortir sans cesse le même album (et on en est au troisième) irrite ou force le respect. DST est le projet solo de Devon Graves ancien leader du défunt Psychotic Waltz. Le premier album éponyme en 2002 n’a pas laissé dans les mémoires un souvenir impérissable. Le second The Murder Crow, paru en 2003 marquait une sensible évolution du style, passant d’un grunge de seconde division à un métal plus alambiqué que progressif. On y retrouvait des ambiances troubles et morbides ou allégées et presque aériennes qui produisaient un certain effet. Malheureusement pour lui, Graves ne retrouve pas la toute petite flamme d’inspiration qui montrait déjà quelques signes de vacillement. The January Tree reproduit quasiment à l’identique l’équilibre précaire du précédent consistant à alterner maladroitement plans lourds et plages de douceurs. Le son est « sale », le chant agressif et la musique on ne peut plus conventionnelle, sans relief, sans âme, sans intéret. Pas de claviers pour enjoliver, deux guitares bien grasses, une basse légère comme une enclume. Une recette finalement insuffisante pour attirer le chaland en proie au doute face à une avalanche de sorties bien plus enthousiasmantes que cet « arbre de janvier » qui ne fleurira pas hélas, au delà de décembre…


Rédigé par : Karadok | 10/20 | Nb de lectures : 9990