DEAD SOUL TRIBE – The Dead Word (InsideOut/Wagram) - 21/12/2005 @ 11h34
Ça y est, ils y sont arrivés. Après 3 albums poussifs, nos croque-morts américains sortent la tête du caveau. Pas encore de quoi crier au génie mais ce quatrième album ressemble enfin à quelque chose. En fait, peu de changement mais ce « peu » là vaut son pesant de cierges noirs. Ça tient à pas grand chose mais ils ont fini par trouver l’Epice pour donner du goût à leur heavy sombre. Funeste, serait plus juste. Car ce n’est pas une brise de folie joyeuse qui souffle sur ces onze nouvelles compositions, comme sur l’herbe ondoyante d’une prairie de printemps. Il s’agit plutôt d’une bise froide et cinglante, d’un vent glacé de décembre, hurlant entre les colonnes brisées et éparses de petits temples mortuaires, rasant l’humus putride des landes désertes et sifflant sur les arrêtes émoussées des pierres tombales d’une nécropole à l’abandon. Les clowns de la Tribu des Ames Mortes font triste figure. Ils ne sortent pas de l’école du rire Annie Fratellini mais du Château des Douleurs du docteur Frankenstein. Et bizarrement, ce nouveau masque de souffrance, endossé pour la circonstance, leur sied comme un gant. The Dead Word s’apparente à un périple mélancolique dans les ruelles obscures d’une cité gothique oubliée des dieux et des hommes, en quête d’une vaine rédemption. On y côtoie en alternance, climats malsains dominants -les guitares plombées- et éclaircies salvatrices mais brèves –passages acoustiques, une flûte légère et un piano sobre. Le tout entrecoupé ou agrémenté de percussions tribales très présentes. Un soleil qui ne parvient pas à percer le rideau épais de nuages menaçants; un rayon de lumière divine se heurtant au mur opaque et dense de ténèbres maléfiques impénétrables; le support sonore de cette étrange et lugubre randonnée repose sur un équilibre fragile. Déjà soulignée dans les opus précédents, cette harmonie se révélait bancale et maladroite. Cette fois-ci Devon Graves parvient à donner du sens et de la matière à ce combat de forces que tout oppose. L’alchimie prend corps. Le chant ayant abandonné une agressivité bien accessoire, la symbiose des instruments étant réussie, la synthèse des ambiances, achevée, les 45 minutes de The Dead Word peuvent nous convaincre que DST mérite toute notre attention. Il était temps !
Rédigé par : Karadok | 14/20 | Nb de lectures : 13125
Tiens c'est marrant, je suis très fan de dead soul tribe et celui là correspond pour moi au moins bon.
Tout a déjà été entendu sur les 3 premiers.
J'ai vraiment l'impression d'entendre la même chose sans le petit plus des autres.
Bien sûr il reste agréable, et quelques chansons sortent du lot (ex : "some sane advice?" "to my beloved").
Mais bon, sur tous les autres albums avaient leurs lots d'agréables surprises, mais celui-ci donne juste l'impression d'être un album de plus.
Je suis donc un peu déçut même si cet album reste sympa, et j'espère qu'ils se rattraperont.
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Rédigé par : Karadok | 14/20 | Nb de lectures : 13125