DEAD CROWN - Demo (Autoproduction) - 05/04/2010 @ 09h00
Encore du one man ça vous dit ? Cette-fois, c’est du bien de chez nous ! Derrière l’entité Dead Crown, Pedro dit Fausto (vous suivez toujours ?) nous vient avec sa première démo sous le bras du pays des surfeurs mais je vous rassure, il ne s’agit pas d’un sous-Bob Marley délavé et blond qui roucoule et déverse des inepties telle une diarrhée sur les ondes. Non, Fausto n’est pas très love !
Pour preuve, malgré un artwork cliché à base de magnifique paysage mélancolique, le musicien entame son œuvre avec fracas par des samples de guerre avec son lot d’explosions. La musique va poursuivre cette ambiance à ma grande surprise, moi qui m’attendais à du dépressif Burzumesque. Rythmique militaire et roulements de tambours sur lesquels se développent des nappes de clavier mélodiques et répétitives. Eh ! Mais c’est du martial ça ! De plus, ça contient une bonne grosse touche Wappenbund ce premier titre avec cette sensation de recueillement funèbre proche de Kinder des Lichtes.
Le deuxième titre nous propulse sur un champ de bataille légèrement différent. La batterie se fait d’une lenteur funeral, la guitare apparaît au loin grésillante, la voix n’est point criarde mais grave et encore une fois le piano porte la mélodie qui emprunte l’aspect military pop d’un Dernière Volonté. On peut même parler de structure classique avec cette alternance de couplets et de refrains qui se voient scander par une voix claire. "Ad Vitam Aeternam" réalise une combinaison assez épatante en un black funeral et la pop martiale de Dernière Volonté. On a là le titre le plus réussi de la démo à la fois cohérent et accrocheur.
On retrouvera cette configuration sur le quatrième titre, "Dead Man Hand", mais ce dernier se révèlera moins enthousiasmant. En effet, nous ne retrouvons plus cet aspect dynamique de la mélodie qui vous agrippe le cerveau. Les deux titres restant sur les cinq que compte la démo, ne provoquent guère plus qu’une indifférence polie. "La Marche des Ombres" mixe le clavier mimant des chœurs avec des riffs en suspension. Quant au dernier titre, il s’apparente plus à une outro composée uniquement des nappes atmosphériques qui n’allumeront aucune lumière dans vos cerveaux abîmés.
A l’arrivée, le constat est mitigé. D’une part, on s’agace de voir cet artwork trop usé qui de surcroît ne cadre pas vraiment avec la musique ; on s’égare dans un ambient creux sans souffle aucun. On est encore loin de l’habileté des cadors du genre.
Mais d’autre part, il y a une idée folle, une véritable personnalité qui pointe dans ce mélange inédit et réussi de black funeral et de martial.
Bien sûr, ce n’est qu’un premier jet, une ébauche qui nécessite une plus grande maturation pour l’instant. J’espère vraiment qu’à l’avenir, l’ami Fausto ira creuser sa facette martiale dans sa musique et aussi dans son univers car cela aura l’avantage de le sortir des clichés blacks. Un arbre après un bombardement, c’est beau aussi !
En tout cas, "Ad Vitam Aeternam" est un sacré bon morceau!
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Pour preuve, malgré un artwork cliché à base de magnifique paysage mélancolique, le musicien entame son œuvre avec fracas par des samples de guerre avec son lot d’explosions. La musique va poursuivre cette ambiance à ma grande surprise, moi qui m’attendais à du dépressif Burzumesque. Rythmique militaire et roulements de tambours sur lesquels se développent des nappes de clavier mélodiques et répétitives. Eh ! Mais c’est du martial ça ! De plus, ça contient une bonne grosse touche Wappenbund ce premier titre avec cette sensation de recueillement funèbre proche de Kinder des Lichtes.
Le deuxième titre nous propulse sur un champ de bataille légèrement différent. La batterie se fait d’une lenteur funeral, la guitare apparaît au loin grésillante, la voix n’est point criarde mais grave et encore une fois le piano porte la mélodie qui emprunte l’aspect military pop d’un Dernière Volonté. On peut même parler de structure classique avec cette alternance de couplets et de refrains qui se voient scander par une voix claire. "Ad Vitam Aeternam" réalise une combinaison assez épatante en un black funeral et la pop martiale de Dernière Volonté. On a là le titre le plus réussi de la démo à la fois cohérent et accrocheur.
On retrouvera cette configuration sur le quatrième titre, "Dead Man Hand", mais ce dernier se révèlera moins enthousiasmant. En effet, nous ne retrouvons plus cet aspect dynamique de la mélodie qui vous agrippe le cerveau. Les deux titres restant sur les cinq que compte la démo, ne provoquent guère plus qu’une indifférence polie. "La Marche des Ombres" mixe le clavier mimant des chœurs avec des riffs en suspension. Quant au dernier titre, il s’apparente plus à une outro composée uniquement des nappes atmosphériques qui n’allumeront aucune lumière dans vos cerveaux abîmés.
A l’arrivée, le constat est mitigé. D’une part, on s’agace de voir cet artwork trop usé qui de surcroît ne cadre pas vraiment avec la musique ; on s’égare dans un ambient creux sans souffle aucun. On est encore loin de l’habileté des cadors du genre.
Mais d’autre part, il y a une idée folle, une véritable personnalité qui pointe dans ce mélange inédit et réussi de black funeral et de martial.
Bien sûr, ce n’est qu’un premier jet, une ébauche qui nécessite une plus grande maturation pour l’instant. J’espère vraiment qu’à l’avenir, l’ami Fausto ira creuser sa facette martiale dans sa musique et aussi dans son univers car cela aura l’avantage de le sortir des clichés blacks. Un arbre après un bombardement, c’est beau aussi !
En tout cas, "Ad Vitam Aeternam" est un sacré bon morceau!
Rédigé par : Dark Rabbit | 2,5/5 | Nb de lectures : 12601