Bizarre ça, des « salopes de cowboys morts » qui viennent de Paris… Mis à part lors du salon annuel sur l’agriculture, on en voit guère (morts ou non d’ailleurs), sauf vers les Buffalos (et encore). Enfin bon, nos DEAD COWBOY’S SLUTS sont quand même bien vivants et nous le prouvent avec leur premier opus, « The Hand Of Death ». Un premier skeud très porté sur les « Seriôl Killer » vu le titre, ainsi que la pochette.

D’ailleurs, l’intro « BTK » ne fait que confirmer nos dires. Bande son angoissante et lugubre nous plongeant dans un endroit confiné, glauque à souhait, nous laissant en proie avec on ne sait quel malade mental prêt à jouer avec nos viscères comme un gamin joue avec ses jouets. Là, on se dit que le programme va être chouette, alors allons-y ! Même pas peur.

DEAD COWBOY’S SLUTS tartine un thrash-powercore à la ricaine, baignant entre un PANTERA et un LAMB OF GOD, mais fleurant aussi la Nouvelle Orléans par instants. Un mélange bien senti qui accouche de treize titres punchy et efficaces tout du long de ce « The Hand Of Death ». La basse se fait très présente et apporte tout son lot de groove. Ses lignes accompagnent les riffs tranchants exécutés par le duo de guitaristes, pour un résultat percutant. Le chant, dans un registre plutôt guelard, se pose parfaitement et colore les titres avec une agressivité bien amenée. Même si il ne varie pas des masses, il n’en reste pas moins percutant.

On vogue entre sonorités purement metalcore ricain, avec son lot de riffs percutants, et ambiance groovy. Emmené par un duo basse/batterie dont les rythmiques galopantes sont dignes d’un pachyderme en rut, les titres explosent et réussissent à coller une bonne claque en pleine tronche. Le jeu se veut loin d’être linéaire, évoluant au fil des titres, tout en gardant son identité et une texture uniforme. On passe d’un morceau rapide et agressif (« Asylum Breakout ») à un titre dense et lourd (« I Will Hunt You Down ») sans aucun souci. La transition est savamment dosé et permet de varier l’ensemble des morceaux. Certaines chansons voguent beaucoup plus en direction de la NOLA (« Backdraft ») avec leurs relents de stoner enfumé et boueux. Mais dans l’ensemble ce qui prédomine sur ce disque, c’est ce mix entre thrash et metalcore groovy. Quelques morceaux ont peut-être un peu tendance à se ressembler les uns des autres, mais globalement « The Hand Of Death » est un régal de metal à l’américaine qui fait admirablement son taf.

DEAD COWBOY’S SLUTS est peut-être un groupe de plus sur la scène thrash/power/stoner metal, influencé par les patrons d’outre-atlantique. Les parisiens savent pondre des riffs et il n’en reste que ce premier album est une bonne réussite qui impose le groupe comme il se doit.


Rédigé par : Velvet Kevorkian | 14.5/20 | Nb de lectures : 12353