DEADSTAR ASSEMBLY est une formation californienne ayant à son actif un premier album éponyme qui n'aura pas fait grand bruit, sortie indépendante oblige, et permettant tout juste au groupe de se faire un nom dans la scène underground locale. Avec "Unsaved", ces cinq déjantés remettent le couvert pour tenter une percée dans l'industrie musicale métallique. Et l'écoute de ces 15 titres permet de tirer une conclusion de premier ordre: il restera, à ce rythme, un éternel suiveur.
Pourtant, les qualités du combo sont là. Morceaux efficaces, mélange de styles très catchy et plaisant, la musique de DEADSTAR ASSEMBLY fait penser à un mix entre MARILYN MANSON et ORGY, ce dernier étant une influence extrêmement palpable. En effet, on retrouve chez DA la recette dévelopée par le groupe protégé à l'époque de KORN : des riffs de guitare bien lourds limite néo, un sens de la mélodie aiguë et une section rythmique métronomique et glaciale appuyée par des sonorités synthétiques, pour un tout sonnant très new-wave metal. On retrouve même chez Dearborn, vocaliste du groupe, des accents qui rappellent à s'y méprendre Jay Gordon.
En tant qu'amateur d'ORGY, je ne peux que trouver des qualités à "Unsaved" grâce à des morceaux plutôt bien foutus et ce relent très eighties que j'affectionne tout particulièrement.
Mais 15 titres c'est long et DA n'arrive pas toujours à faire décoller son bébé. Aux très bons "Unsaved pt.2", "Killing Myself Again", "Dejected", "Naive", "And Ashes Will Fall" ou "Bled" se côtoient des morceaux franchement moyens voire très mauvais ("Serial" sonne comme un mauvais MANSON et saoûle dès la première écoute). Au final on se retrouve donc avec un album agréable à l'écoute mais qui n'arrivera pas ou difficilement à faire son trou.
Pour sûr, l'imagerie très destroy à la croisée de MANSON, DOPE et MUDVAYNE fascinera un public ado friand de tout ces artifices qui effraient tant les parents et les font passer pour des tarés auprès de leurs potes.
Mais pour s'imposer, DEADSTAR ASSEMBLY devra se sortir un peu plus les doigts du cul, se débarasser d'influences musicales encore trop perceptibles et trouver une réelle identité musicale.


Rédigé par : Foofur | 12,5/20 | Nb de lectures : 11716