DEADLY CARNAGE - Sentiero II - Ceneri (ATMF/Season of Mist) - 09/02/2012 @ 08h34
Vous aimez les surprises ? Vous me rétorquerez que tout dépend de la surprise ! A question con, réponse… DEADLY CARNAGE est un combo qui nous vient du pays du Bunga Bunga, plus précisément de Rimini. Déjà auteur d’un premier album autoproduit, nos Transalpins reviennent avec un deuxième essai sous le bras et ce sous la bannière de leurs compatriotes de ATMF. Je dois bien avouer que ces pizzaiolos m’ont bien surpris surtout que la botte possède dorénavant un conséquent passé dans le Black.

La mixtion proposée par le groupe est assez singulière. Si je voulais allez vite, je vous dirais juste qu’on a affaire un Black aux relents progressifs. Six titres pour plus de quarante minutes de musique, je vous laisse faire la moyenne et imaginer tous les développements que cela peut engendrer. La manœuvre est subtile car on ne voit rien venir. En effet, l’entame se fait assez classiquement avec blasts, grondements de bêtes et riffs perçants et dissonants confinant à l’hypnose ; schématiquement un Black plutôt brutal. Et puis vient ce premier break mid-tempo avec ce gros riff Rock’n’Roll et on se dit que cela nous rappelle furieusement SATYRICON période "Rebel Extravaganza" voire "Volcano". L’aspect Black’n’Roll norvégien est vraiment prégnant dans leur musique. Surtout que le beugleur ne s’aventure pas dans le hurlement strident mais plutôt dans le grognement plus grave comme un poivrot crachant son dégoût du monde à la sortie d’un bar, un peu à la manière d’un KHOLD en définitive. Soudain, le morceau prend un nouveau visage avec l’apparition d’arpèges, puis d’une ligne mélodique tutoyant l’atmosphérique sur un tapis de double et finalement d’un solo. Mais ce n’est pas fini car après un passage à l’étape précédente le morceau va une nouvelle fois biaiser vers le côté mélodique mais à ce moment un piano inattendu pointe à travers ces leads émouvants en trémolos. Un final qui sonne vraiment progressif.

DEADLY CARNAGE c’est un peu SATYRICON ou KHOLD qui aurait mis une bonne dose de progressif et de nuances à leur groove méphitique. Même sur un titre plus classique comme Growth and New Gods qui vous cueille par ses trémolos épiques, nos Macaronis ne peuvent s’empêcher d’inclure un passage acoustique et de finir sur un crescendo désespéré. Dans un autre style, une touche de Flamenco plane sur Epitaph Part II via ses arpèges acoustiques et ses riffs entraînants. Et puis, il y a surtout ce captivant deuxième titre (un des plus longs de la rondelle) qui gère admirablement les deux facettes et ce de manière narrative. Il y a de la mise en scène dans ce titre. Ca démarre délicatement sur quelques arpèges acoustiques. Un lead mélancolique va venir se greffer et à cet instant une ascension, qui va prendre de plus en plus d’ampleur, s’amorce. Un cri déchire ce crescendo et le piano vient virevolter sur fond de double. L’aboyeur entame un préambule de diatribe. Une fois au sommet soudain c’est la rupture, juste la basse, un larsen et le grogneur qui harangue la foule de manière véhémente. La tension est à son comble, on sent que ça va nous éclater à la gueule comme une grenade à fragmentation. Et là, boum gros riff bien Rock’n’Roll qui va vous secouer le crâne. Oui, ça fait vraiment bouger mais nos amis laisseront quand même quelques leads désespérés et un break acoustique. Un titre qui m’a bien aspiré l’encéphale; le break initiale me retourne à chaque fois et me donne une envie folle de briser des têtes.

Mais comme je vous l’ai dit les surprises c’est souvent à double tranchant. Et au niveau surprise le dernier titre se pose là. En avoisinant les dix minutes, il s’agit tout simplement du plus long titre de l’œuvre. Et là, j’ai envie de dire dommage ! Oui, dommage car nos Ritals nous bazardent une sorte de longue ballade atmosphérique doucereuse tout en voix claire. C’est là que ça coince violemment ! J’avais plus l’impression d’être au festival de Sanremo à écouter un florilège d’Eros Ramazzotti ou de Toto Cutugno ! Oui je sais, ça fait mal même de l’écrire… Autant, leurs compatriotes de JANVS avaient réussi ce genre d’évasion autant là c’est une plaie béante dans cet opus plutôt sympathique jusque-là. J’aime l’audace mais là c’est tellement à côté de la plaque que ça en devient embarrassant.

Au niveau du son, rien à redire c’est du costaud même si la batterie sonne peut-être un poil trop éditée. D’ailleurs, ce gros son convient assez au jeu du batteur qui s’apparente plus à du Death finalement avec toutes ces parties à la double.

Au final, quoi penser ? De l’idée, un très bon titre, une grosse et longue merde qui pourrit complètement le final… En même temps, les mélodies ne sont pas non plus d’une originalité folle et on discerne quelques passages plus génériques. De plus, certains enchaînements entre les différentes phases coincent un peu. Alors oui, un potentiel indéniable mais qu’il va falloir affûter pour que la musique de nos Italiens passent au niveau supérieur.

http://www.myspace.com/deadlycarnage - 134 visite(s)

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Rédigé par : Dark Rabbit | 12/20 | Nb de lectures : 11946




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Commentaire
gulogulo
Membre enregistré
Posté le: 09/02/2012 à 16h47 - (100342)
mixtion, t'es sûr ? ^^

DARK RABBIT
Membre enregistré
Posté le: 09/02/2012 à 17h13 - (100345)
Mixtion, à ne pas confondre avec Miction ;)

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