Deadlock: Dans le petit langage de l'informatique, c'est une merde sans nom qui bloque un programme en cours d'exécution, et qui généralement vous fait vous arracher vos derniers cheveux de sur le crâne.

Ici il s'agit du troisième album d'un groupe de Death Metal allemand qui se veut technique et très mélodique (très bon niveau d'ailleurs de tous les protagonistes: on remarquera surtout le superbe travail de la batterie et des guitares), symphonique (par l'adjonction de très nombreux passages au clavier, qui donnent une couleur à la DIMMU BORGIR / BAL SAGGOTH qui rend au final très bien - cf "Loser’s Ballet") et d'une certaine manière gothique de par les thèmes abordés (la mort, le suicide, la douleur... Tout va bien chez eux quoi) mais surtout par l'élément clé du groupe qui est leur chanteuse en voix claire. Miss Sabine Weniger a un timbre éthéré qui est une petite merveille, et qui passe comme une lettre à la poste dans cette avalanche de décibels et de growls masculins. Mis à part sur « Loser’s Ballet », elle intervient dans chaque titre, ce qui n’était pas le cas dans les productions précédentes du groupe.

Avant de les cataloguer d'EVANESCENCE du Death, jetez y une oreille attentive. Même si évidemment cet album sonne "grand public" - hihi ca me fait bien marrer d'écrire ça, du Death à Carrouf, c'est pas demain, surtout vu la rapidité de l'ensemble - il y a là dedans de quoi plaire à nombre d'entre vous. Bon d'un autre côté le vil Cobra et ses troupes préféreront brûler ces éléments sacrilèges sur leur autel à la gloire du Vrai Death, et de l'esprit underground. Maintenant GI-Boz lui va tranquillement se remettre cette galette et l'apprécier une fois encore.

Car au final ce "Wolves" est super péchu, rempli de hits en puissance bourrés de mélodies et de soli chiadés, à deux voix, dignes des vieux DARK TRANQUILLITY, ou plus actuel, de toute la panoplie de groupes estampillés MetalCore, sans en être totalement. Sa chanteuse captive réellement, et ne fait nullement tâche dans le décor, bien au contraire!

Bref, ce groupe marque un bon point d'entrée de jeu. Il leur reste à simplifier certaines compos qui assomment de part leur complexité (même si c'est loin de me déplaire), et faire disparaître certaines bêtises (genre le "Come on, motherfuckers!" d'entrée, je trouve ça toujours aussi bidon). A suivre avec intérêt donc. Quoiqu’il en soit, on est très loin de ma définition du début.


Rédigé par : BozKiller | 16.5/20 | Nb de lectures : 12647