Voici le troisième et dernier opus de la formation de Caroline du Nord, DAYLIGHT DIES nous reviennent avec ce "Lost To The Living" : du métal mélancolique pur et dur.

Il y a deux ans, ce combo était arrivé à pleine maturité, changeant par la même occasion de chanteur, et nous sortait un album assez magnifique dans son ensemble. "Dismantling Devotion" jouait dans la cour des grands, à côté de Katatonia.

Aujourd'hui, rien n'a vraiment changé. La recette fonctionne toujours aussi bien "And A Slow Surrender" "Woke Up Lost", mais la comparaison avec Katatonia est inévitable. Techniquement réussi, mixé par Jens Bogren aux studios Fascination Street (Paradise Lost, Opeth, Amon Amarth, Katatonia tiens tiens!), Daylight délivre une musique touchante, emplie de spleen, mais paradoxalement le tout manque d'originalité, de profondeur. Les ombres de Katatonia et d'Opeth sont bien trop présentes, l'originalité mais aussi l'identité du groupe en prend un sérieux coup...

Musicalement, Daylight ne pioche pas dans l'exotisme : guitares lancinantes quand ce n'est pas un bon riff solide, abîme de claviers qui apportent le renfort atmosphérique attendu "Last Alone", pas de prise de risque. Les voix guttural tendance Opeth prennent place à une ambiance âpre, dynamique et surtout classique dans sa forme.

Sombre, sobre jusque dans son visuel imaginé par Travis Smith, Daylight Dies réalise un opus réussi dans la forme mais pas dans le fond. En fait rien ne distingue réellement Daylight Dies des autres formations oeuvrant dans un registre aussi saturé que le métal mélancolique. Voilà le dilemme de Daylight Dies : que sa sonne Daylight, que sa respire Daylight et non pas COMME...


Rédigé par : undertow | 13/20 | Nb de lectures : 10756