Dingue le nombre de sorties italiennes que l’on reçoit en ce moment niveau métal moderne. Bon, il y a à boire et à manger comme dirait l’autre, mais généralement ça passe plutôt bien et la qualité est au rendez-vous. D’ailleurs, avec DAWN UNDER ECLIPSE, on ne peut pas en douter après écoute de ce "Universus", les petit gars de Rimini nous ont pondu un bien bon album de métal moderne et mélodique. Ayant déjà à son actif 2 EP ainsi qu’un 1er album, "From End To End" sorti en 2009, les quatre bonhommes nous sortent, via Ultimhate Records, ce second album très prometteur.

Les 7 titres de ce "Universus" évoluent dans un métal moderne, teinté de death mélodique par moments et surtout de passages progressifs. Malgré le peu de titres présents, l’album dure tout de même 45 minutes. Enregistré sous la houlette de Simone Mularoni, guitariste de DGM et Empyrios, au Domination Studio, le groupe bénéficie d’une excellente production. Un son clair, pour laisser transparaître toutes les subtilités des mélodies incorporées dans les compos, et puissant, pour appuyer l’agressivité des riffs quand ça doit chier. Et de ce côté-là, mister Mularoni a fait de l’excellent boulot.

"Universus" débute par Genesis, titre d’ouverture qui met direct dans le bain. Un morceau de métal moderne tout ce qu’il y a de plus commun je pourrais dire mais qui démontre de suite ce dont le groupe est capable. Des riffs qui arrachent, un chant puissant, une batterie qui avoine tout sur son passage sans en faire des tonnes et un refrain qui bute. Voilà, on est dedans. Là où beaucoup de groupes actuels balancent des refrains tout mielleux et mille fois entendus, DAWN UNDER ECLIPSE sait utiliser son chant clair d’une meilleure façon. Un chant clair, certes, mais qui reste tout de même couillu, ça fait moins guimauve. Le second titre de l’album, Lapsus, flirte plus du côté death mélodique avec des riffs assez typiques du style, mais bien trouvés, et surplombés d’une rythmique écrasante.
Dilemma contraste totalement avec ce que l’on a pu écouter juste avant. Là, on a droit à un titre complètement progressifs, avec ses 8 minutes au compteur, soutenu par un lead de chant de Gian Maria bien senti et plus posé, ainsi que des guitares fleurant bon le heavy metal façon BLIND GUARDIAN. Ajoutés à cela l’apport d’une guitare acoustique qui nous façonne le morceau vers d’autres sphères, on tient là un excellent titre. Awakening, quant à lui, nous replonge dans ce métal moderne, très proche d’un TEXTURES par moments, en moins technique cependant, mais pondu sur le même principe. Un titre qui retourne, musicalement impeccable et doté d’un refrain puissant. Sûrement l’un des meilleurs titres de l’album. Retour au métal scandinave sur The Crown, qui est sûrement le titre le plus sombre que les gaillards aient pu nous pondre sur cette galette. Rien de spécial à dire sur ce titre en réalité, il est efficace et bien rentre-dedans, mais moins recherché que ces petits camarades. Retour au prog’ avec Renaissance, morceau assez similaire à Dilemma, avec son chant posé et son utilisation de gratte acoustique. Toujours ce côté BLIND GUARDIAN qui ressort, et ce n’est pas un mal, cela rapporte un peu de fraîcheur. Quelques chœurs assez sympathiques font leurs apparitions sur la fin du titre, mais cela reste anecdotique. The Ceremony, qui n’est en fait que la continuité de Renaissance, termine notre écoute sur un moment épique, progressif et furieux. Le groupe excelle sur ce dernier titre, qui dure tout de même 10 bonnes minutes et représente à lui seul tout ce qu’il y sur ce "Universus".

DAWN UNDER ECLIPSE réussit le coup de proposer un second album de métal moderne qui, même s'il laisse transparaître quelques influences par-ci, par-là, a le mérite de nous pondre une très bonne galette, variée et bien produite.


Rédigé par : Velvet Kevorkian | 14.5/20 | Nb de lectures : 12489