DAWN OF WINTER est un groupe de doom traditionnel formé en 1990. Après moult démos et EP, un album en 98 chez Iron Glory Records, les voici de retour avec un second album : « The Peaceful Dead ».

Les gars ont élevé SAINT VITUS et CANDLEMASS au rang de dieux et les adorent sans complaisance. Cela se ressent dès les premières notes de « The Music of Despair ». Les tempi pachydermiques, le timbre de voix du chanteur, les riffs à deux à l’heure et le son plus-vintage-tu-meures nous renvoient immanquablement à la catégorie « légendes du doom ».

Contrairement à CANDLEMASS qui se permet des accélérations, des variations de tempo, DoW reste bloqué sur 60, hormis quelques rares sursauts anecdotiques. Les soli apportent également une variation qui fait oublier cette lenteur invariable.
Le chant varie également très peu tout au long de cet album. Et les « aaah » et « ooh » du chanteur se révèlent assez vite lassants. Fort heureusement, l’album contient quelques chansons magiques disséminées qui font oublier cet écueil et redonne goût à l’écoute de ce disque. En revanche, les autres chansons sont plutôt convenues, trop communes et peu inspirées. Et très longues du coup.
Nous sommes ici face à un album bien inégal, qui démarre bien, s’essouffle, reprend du poil de la bête, s’essouffle de nouveau, et finit par être lassant, malgré l’intérêt évident des quelques chansons brillantes au milieu de cette noirceur lancinante.

Le son est plutôt bon, dans le registre old school. Volontairement sale mais classe. Les guitares bavent, la basse tellement fondue aux guitares qu’on se demande parfois si elle existe. La batterie est vivante, très peu traitée. Et le timbre heavy du chanteur lorgnant du côté des maîtres s’intègre parfaitement à l’ensemble. Aucune faute de ce côté-ci. Dépouillé mais efficace.

Visuellement, du traditionnel encore. Une pochette à dominante noire, une demoiselle endormie, un moine, une croix et un logo vintage, simple et efficace. Le timbre des guitares m’a parfois fait penser à TRISTITIA, la croix revient ici nous rappeler le groupe…
Avouons aussi qu’un groupe de doom qui ne parle pas d’agonie, de souffrance et de tristesse est assez rare…

Bref, un album classique, agréable à écouter d’une oreille distraite. Ou vous pouvez zapper les chansons ennuyantes pour vous délecter de la poignée de perles que comporte la galette.


Rédigé par : Matthieu | 12/20 | Nb de lectures : 10254