Jusqu'à la toute fin des années 80, DAVID LEE ROTH était intouchable. Déjà, pour son parcours avec VAN HALEN (beaucoup de fans, surtout en Europe n'ayant jamais digéré son remplacement par Sammy Hagar), mais aussi pour ses albums en solo qui ont suivi. Il faut dire que les 2 premiers sont des monuments du genre, avec Steve Vai et Billy Sheehan (futur MR. BIG). Son 3è album, sans ces 2 monstres a montré un certain essoufflement, confirmé par la suite avec le décevant et mollasson « Your filthy little mouth ». Ensuite, il a remonté la pente avec « DLR band » (et sa belle pochette avec Bettie Page) avec un certain John Lowery à la guitare (futur et ex-MARILYN MANSON). Mais tout ceci est bien peu... et je ne parle même pas du bordel autour de son retour ou non dans VAN HALEN. « Diamond Dave » n'est pas un nouvel album, mais un album de reprises. Au début de sa carrière solo, le bougre nous avait habitué à ses reprises délirantes, pleines de fun, de vieux standards comme « California girls » ou « Just a gigolo ». Eh bien là, il remet le couvert avec pas moins de 11 covers (JIMI HENDRIX, THE DOORS, THE BEATLES...) ! Le problème, c'est qu'auparavant, c'était bourré de fun avec des clips incarnant l'idéal californien, avec la plage, le soleil, les Côtelettes en bikini, on retrouvait un esprit qui n'est plus trop d'actualité. Ici, 11 titres à s'enfiler, c'est un peu beaucoup et pratiquement à aucun moment, on sent une étincelle, le fun a disparu, c'est bien tristounet tout ça, j'ai l'impression que tout a été fait avec beaucoup trop de sérieux. Le groupe qui accompagne Dave n'est pas aussi délirant que le flamboyant Steve Vai ou le surdoué Billy Sheehan. Par exemple, on retrouve à la basse James Lomenzo (WHITE LION), son jeu est très bon, rien à redire, mais on a connu mieux en tant que joyeux luron ! En plus, on a droit à une redite du premier album de VAN HALEN avec « Ice cream man », mais l'adjonction de plein de piano et de saxo, je ne vois pas trop l'avantage par rapport à la version de VAN HALEN !
Bon, nous sommes donc d'accord, ces reprises, bof... Mais, quand on regarde bien le disque, on s'aperçoit qu'il y a 3 titres signés DAVID LEE ROTH. Alors là, on se dit que c'est cool, enfin du bon matos à se mettre entre les oreilles. La déception n'est donc que plus importante quand retentit « Medicine man », titre d'un peu plus d'une minute avec un chant pourri et un harmonica agaçant et « Acte one » où DAVID LEE ROTH pendant 1 mn 30 se prend pour Barry White interprétant une chanson digne de POW WOW ! Ces 2 titres sont tout simplement INUTILES ! Du foutage de gueule complet... et d'ailleurs, quand j'entends Dave rigoler à la fin de cette chanson, j'ai l'impression qu'il se moque de nous ! Non, le seul titre valable est « Thug pop » (co-écrit avec John Lowery ou John 5 si vous préférez) et encore, il fait pâle figure en comparaison des grands classiques de DAVID LEE ROTH ou VAN HALEN, mais sur ce disque, il ressort très facilement.
Non vraiment, j'ai du mal à digérer ce « Diamond Dave ». Je me montre peut être trop exigeant, d'où cette déception. Le seul véritable intérêt de ce disque, c'est le livret, rempli de photos de Dave en compagnie de playmates comme la craquante Victoria Fuller (miss janvier 1996), les triplés Dahm (miss décembre 1998), Karen McDougal (miss décembre 1997 et playmate de l'année 1998) et les revenantes jumelles Renée et Rosie Tenison (Renée ayant été miss novembre 1989, playmate de l'année 1990). Mais bon, si vous voulez mater une de ces créatures, un Playboy, c'est bien moins cher, elles en montrent plus et au moins, vous en aurez pour votre argent. Dave a perdu beaucoup de son éclat… sniff…


Rédigé par : Shaka | reprises/ | Nb de lectures : 10989