DARYL STUERMER – Rewired – The Electric Collection (Unicorn/Musea) - 23/03/2007 @ 09h25
Then, there were three…
En 1977, Steve Hackett quitte Genesis et signe ainsi la fin d’une époque pour ce fleuron du progressif 70’. Ne comptant désormais plus que trois membres à l’orée des années 80, la formation britannique n’aura d’autre ressort que de se tourner vers la pop facile. Cependant, afin d’assurer les concerts qu’il continue d’assurer pour une carrière désormais différente et de permettre à Phil Collins de se consacrer entièrement au chant, le trio fait appel à une paire de musiciens américains de haute volée.

Ce sera Chester Thompson à la batterie (Weather Report) et Daryl Stuermer (Jean-Luc Ponty) pour les guitares. Ce dernier, excellent technicien bassiste et guitariste, surpasse souvent Rutherford dans cette dernière discipline. Il accompagnera le groupe jusqu’à ce que Collins le quitte à son tour, à la fin des années 90 et le suivra dans sa carrière solo. Et comme l’histoire est un éternel recommencement, tout ce petit monde se retrouvera sur scène dès le 11 juin prochain pour une tournée mondiale qui marque le retour de Genesis au premier plan de l’actualité.

Voilà pour la partie visible de la carrière du guitariste américain. En revanche, on connaît moins l’homme en tant que soliste, et ce malgré une discographie riche de 7 albums dont le Another Side Of Genesis paru en 2000.
Une nouvelle fois, vous allez dire que VS fait l’apologie du guitare-héros un peu décrié en ce moment. En effet, quelle différence y a-t-il entre Stuermer, Hackett, Howe, Berry et consort. Ben, là tout de suite, comme ça, à froid, je serais tenté de dire, pas grand-chose. Mais tout le monde doit manger à sa faim et Stuermer n’est pas le plus déméritant de la bande. De plus, c’est un type honnête, assez discret qui fait peu parler de lui et qui a le droit comme tout un chacun à son quart d’heure américain.

Le programme de Rewired – The Electric Collection plonge ses racines dans le creuset d’influences du Yankee. Essentiellement jazz rock et entièrement instrumentale, The Electric Collection n’en est pas moins accessible avec des thèmes éloignés des parcours sinueux et parfois indigestes de la norme en la matière.
Sans doute parce que Daryl a su s’entourer de guests de qualité qui enjolivent et accompagnent fort intelligemment des compositions au demeurant bien arrangées. Dominant néanmoins et en toute logique les débats, Stuermer ne néglige pas l’aspect mélodique même s’il sait se montrer aussi agile et rapide que nombre de ses coreligionnaires.
Plus proche d’un Hackett que d'un Satriani ou d’un Vai, il perpétue la tradition des guitaristes plus artisans que techniciens, même si de technique, il n’en manque nullement, en témoigne l’égale dextérité qu’il démontre tant à la guitare électrique qu’acoustique.

En ce sens, Daryl Stuermer peut s’avérer une intéressante alternative aux autres protagonistes de la six cordes, à condition bien sûr de ne pas être lassé quand elle est si ostensiblement mise en avant.


Rédigé par : Karadok | 13/20 | Nb de lectures : 11222




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