Malgré les gros doutes liés à la qualité du visuel de l'album (pas joli du tout à mon goût), je me suis précipité sur la nouvelle offrande des Suédois. Alors, cette pochette n'est pas, pour une fois, signée par Niklas Sundin, mais par Stefan Wibbeke qui donc réalise un des mauvais artworks de l'année. Mais rassurez-vous, le reste (booklet, etc) tient bien la route et est de qualité.

Côté musique maintenant, car c'est bien là le plus important: pas de nouveauté notable. En gros, on prend les mêmes et on recommence. Mais, au contraire de "Fiction", leur précédent méfait, que j'avais vraiment vécu comme un résumé de carrière, celui-ci propose du DT version 2010 exclusivement. En gros j’y ressens l’effet maturité et évolution dans la continuité. On reste évidemment dans le même environnement musical qui est le leur depuis "Damage Done", mais avec un travail profond sur le son et les ambiances.
On notera plusieurs détails d'importance: l'implication et l'enchevêtrement avec, pour et par l'électronique. Cet élément prend désormais toute sa place, et je dois dire apprécier de plus en plus les couleurs musicales que cela apporte. Ensuite, les soli sont de toute beauté. De plus en plus courts, ceux-ci vont droit à l'essentiel, et Sundin montre une fois de plus un indéniable talent. (A noter que deux soli sont signés des mains du nouveau bassiste). Enfin, on cherche un Stanne en chant clair. Il ne l'utilise qu'avec parcimonie sur un seul titre - l'un des plus calmes de l'album, "Her Silent Language" -.
Les titres sont assez variés, alternants tempos et style. On va du pur mélodeath ("The Fatalist", hit incontournable de l'album), à un thrash basique (début de "I am the void"), au limite doom (l’excellent final "Iridium"). Dans tous les cas, ça sonne comme du DT, pas d'inquiétude à avoir, et ce sont tous de bons titres, même si "l'esprit" mélodeath 'sautillant' disparaît au profit de constructions en accords, plus simples.
Au final, on a de la bonne came. De celle qui fouette le sang sur le coup, qui dure longtemps, et qui lors de la descente ne laisse pas d'arrière-goût douteux ni de mal au crâne envahissant. Même si au niveau coup de cœur "Fiction" l'emporte haut la main, on a affaire ici une nouvelle fois à un bon album de leur part, ouf.

PS: Concernant l'édition limitée, soyons clair, elle n'apporte rien à part un digipack d'un artwork pas terrible, un DVD inutile (il aurait fallu mettre le clip aussi, quitte à avoir le making-of de celui-ci). restent deux inédits sur la partie audio: un instrumental et un titre chanté. Les deux sont intéressants, peut-être que rien que pour ça, cette version vaut l'investissement?


Rédigé par : BozKiller | 16/20 | Nb de lectures : 15073