Bon allez, je fais mon coming out ! J’avoue, j’entrave rien en Metôl ! Comme ça c’est dit ! Je plaisante à peine. Je n’ai jamais rien compris à ce qu’était le Metalcore et alors je ne vous parle même pas du Deathcore ! Pour moi le Deathcore, c’était Dying Fetus ou Burning Skies (ouais, j’aime bien ce groupe et alors…) pour faire moderne, mais maintenant ça regroupe un fatras ressemblant à des selles de iPod ! Du genre, j’ai tout mis dans ma salade et je regarde ce que ça fait quand j’en fais un caca. Du gloubi-boulga Metal ! Je ne suis donc peut-être pas le mieux placé pour vous parler du premier album de ces Autrichiens.

Enfin, pas le mieux placé ça dépend car nos jeunes gars nous la jouent surtout Death made in Göteborg et pour tout dire, ça je connais. On retrouve tous les composants que ce soient les lignes mélodiques entraînantes ou l’harmonisation Heavy. Les bougres ne s’en tirent vraiment pas mal du tout, il n’est pas rare de se laisser happer par quelques fulgurances comme les superbes trémolos de "Faceless". On pense à des groupes comme The Duskfall ou Avatar surtout que nos Autrichiens nous gratifient de quelques breaks acoustiques. Franchement, ils assurent pas mal dans les crescendo.

Mais ce n’est pas la seule influence car à de nombreuses reprises nos petits jeunes nous balancent quelques plans Thrashys avec en ligne de mire Machine Head. On surprend ici ou là quelques tournures héritées de "The Blackening". C’est finalement plutôt normal d’inclure des touches Heavy/Thrash dans son Death mélodique.

Histoire de faire bonne figure, je vais tenter de vous parler de la partie « core » si on peut appeler ça comme ça. Cela se résume à des breaks constitués de ralentissements écrasants dans un style bien pesant si bien qu’on frôle le Drone sur "Euthanasia". Si c’est censé être des « moches » parts, il s’avère que c’est assez raté car ces dernières ne sont pas vraiment dansantes. Ils avaient dû oublier de lire Mosh Part For Dummies par Evan Seinfeld. Bon allez, ils réussissent de temps en temps à les faire groover ces ralentissements mais bon c’est quand même pas super efficace.

D’autre part, on peut dire que les vocaux sont dans le style puisque le growl se rapproche du Destop et que ce dernier se voit doubler par des passages plus criards avec en sus quelques beuglements et même deux chœurs de bûcherons au début du premier titre. Donc oui, là on tombe sur du bidule actuel typique avec les alternances classiques mais sans que cela soit non plus systématique ni envahissant.

Au rayon des défauts du jeune combo qui éjacule pour la première fois outre ces breaks pas foncièrement fascinants, il y a parfois des grains de sable dans les compos. Effectivement, certains enchaînements n’ont pas la fluidité de l’urine d’un buveur de bière, non il y a comme des calculs dans l’urètre. On pioche aussi un interlude plutôt inutile à mi-parcours.

Sinon, outre un talent mélodique indéniable et cette volonté de créer des atmosphères, le gros motif de satisfaction pour moi est la prod ! Un bon gros son bien chaud, bien enveloppant et aussi gras qu’une frite belge et bonus sur la Mitraillette, la basse claque comme un nerf de bœuf. Ce son de baraque à frites m’a vraiment surpris car ce n’est pas trop le genre de la maison qui fait généralement dans la javel bien propre sur elle.

C’est certain, c’est encore jeune, plein de défauts mais je me suis fait relativement niquer en grande partie grâce à ce son bourré de cholestérol et à ces petites mélodies finalement plaisantes. Du Deathcore… ? J’en sais foutre rien mais à court terme c’était assez divertissant !


Rédigé par : Dark Rabbit | 11/20 | Nb de lectures : 12035