DARK MOOR - Ancestral Romance (Scarlet/Season of Mist) - 28/02/2011 @ 08h50
Une chose est sûre, l'Espagne n'est pas réputée pour être un pays (re)connu pour sa scène metal. Pourtant, il existe une flopée de groupes talentueux, tels Magö de Oz, Tierra Santa, Baron Rojo pour les plus connus en terme de heavy metal. Et puis il y a aussi Dark Moor, qui à la différence de ces compatriotes, ne chante que très peu dans sa langue d'origine. Le groupe commence à avoir une discographie conséquente puisque ce « Ancestral Romance » est déjà le 8ème album studio du groupe, un peu plus de 10 ans déjà après le premier effort du groupe. De mon humble avis, Dark Moor est le genre de groupes qui aura toujours un petit succès dans le microcosme du power metal, mais qui n'atteindra certainement jamais la reconnaissance de groupes plus réputés comme Sonata Arctica, Rhapsody (of Fire) ou encore Angra. N'y allons pas par quatre chemins, Dark Moor est un bon groupe, mais pas un groupe excellent. Et l'écoute de ce « Ancestral Romance », confirme mon sentiment. Du power metal (assez mélodique) bien exécuté, très propre et gentillet, porté par un chanteur au lyrisme prononcé, qui tend à fricoter avec la pop ! Viennent se greffer à l'ensemble des orchestrations plutôt bien menées, qui rappellent sans problème un Rhapsody en moins pompeux et grandiloquent et vous avez à peu de choses près tous les ingrédients pour présenter la musique de Dark Moor.

La musique du groupe est assez facile à assimiler, et au bout de quelques écoutes, on peut vite s'apercevoir ce qui fonctionne bien et moins bien sur cet album. Dommage pour le groupe, mais c'est plutôt dans la deuxième catégorie qu'il y a le plus de choses à dire: d'abord certains morceaux sont d'un niveau discutable, voguant entre l'inutile (l'instrumental mi-tribal, mi-néo/sympho « Ritual Fire Dance » remporte haut la main le prix du titre le plus dispensable) ou la farce de mauvais goût: l'heureux élu se nomme « Just Rock »; tout y est: refrain kitschounet à souhait, rythmique pas trop en place qui se base sur des « claps » de mains pour ce qui devrait être un « hymne » au rock, mais qui en fait se présente comme un moment pathétique qui certes peut s'écouter, mais dont l'intérêt frise le zéro ! On oubliera aussi les power ballads que sont «Tilt At Windmills » et «A Music In My Soul » (dont le refrain finit par gaver), pas des titres désagréables en soi, mais trop convenus et basiques pour qu'ils soient réellement excellents. De même pour l'anodin «Ah! Wretched Me » du power mélodique bien arrangé, mais qui n'atteint pas la classe et la pureté de ce que peut faire un Stratovarius dans un style similaire.

Comme dit plus haut, le groupe ajoute une touche symphonique à sa musique, et le résultat est là plutôt de qualité, comme l'atteste l'ouverture « Gadir », épique à souhait porté par de belles orchestrations (un peu trop omniprésentes par contre). De même pour les plus longs « Mio Cid » et « Cancion Del Pirata », assurément le meilleur titre de l'album, un excellent condensé de metal symphonique avec un refrain porté par des chœurs dramatiques, qui plus est, le tout étant entièrement chanté en espagnol, une belle saveur exotique se dégage de ce titre. On remarque donc que cette dimension symphonique transcende ces morceaux qui auraient certainement sonné beaucoup plus fades sans cet apport. La prestation, de qualité, du chanteur Alfred Romero est aussi à souligner, surtout sur ces derniers titres cités, le bonhomme imposant une voix à la fois mélodique et accrocheuse qui permet plus facilement à l'auditeur de s'immerger dans les récits épiques qu'il nous conte. D'ailleurs son timbre vocal m'a tour à tour fait penser à celui de Fabio Lione (Rhapsody), Roy Khan (Kamelot) ou encore un Timo Kotipelto (Stratovarius). Soit 3 chanteurs de groupes dont on retrouve plusieurs similitudes avec la musique de Dark Moor.
Autres moments plutôt agréables avec le popisant « Love from the Stone » titre ô combien facile d'accès mais parfaitement calibré pour faire mouche, entre sa mélodie de guitare entraînante, son refrain à multiples voix élégant et la voix de charmeur du sieur Romero, on tient là la panoplie parfaite du titre accrocheur. Et le plus heavy « Alaric de Marnac » plaira sans doute aux fans de Rhapsdoy entre ses leads Luca Turillesque, son refrain pas avare en « chorale vocale » et ses soli bien speeds, mais sans que ça n'atteigne malheureusement le talent du clan Rhapsody.

A l'heure du bilan, je dirais que dans sa globalité cet album est moyen, la moitié des morceaux étant d'assez faible qualité. Le reste est certes meilleur, mais à une ou deux exceptions, ce n'est pas non plus ce qui se fait de mieux dans le genre (à part « Cancion del Pirata » et à la limite « Gadir »), le reste est quand même d'un niveau correct, mais pas non plus éblouissant. Pas besoin de plus enterrer ce groupe qui malgré toutes ces critiques, possède quelques qualités dont un chanteur qui progresse de plus en plus et qui commence à en imposer. Dark Moor c'est moyen, mais pas minable !



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Rédigé par : gardian666 | 11,5/20 | Nb de lectures : 12545




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