Évoquer l'Italie et le heavy metal dans la même phrase, c'est pensé instinctivement à Rhaposdy of Fire ou à la rigueur Labyrinth. Bien sûr la scène heavy italienne ne se résume pas à 2-3 noms, mais ce n'est pas celle qui fait le plus parler d'elle. Il y a des groupes qui sont là depuis une quinzaine d'années, qui travaillent dans l'ombre, sans faire de bruit. C'est le cas de Dark Horizon, formation transalpine proposant un heavy à la fois mélodique et symphonique. Il aura fallu 6 ans au groupe pour sortir son 3ème album, ce «Angel Secret Masquerade» objet de cette chronique. Le premier constat que l'on peut faire, concerne la production tout simplement excellente, gonflée et puissante, parfait reflet de chaque instrument.

Preuve est faite dès le bon morceau d'ouverture, «Empty Mirror», départ heavy au refrain classe et efficace que l'on chante de bon cœur. L'aspect symphonique du groupe prend la mesure sur un «It Takes A Miracle» plus mélodique, et entraînant avec ses multiples couches vocales en écho. Les compos sont structurées de manière classique (couplet/pont/refrain) portées par un Roberto Quassolo dont la belle voix claire fait preuve d'un talent bien exploité tout le long de l'album. Son chant m'a en effet rappelé tour à tour un Tobias Sammet (Edguy), Geoff Tate (Queensrÿche), voire Andre Matos (ex-Angra) sans jamais les copier. Il est capable de s'exprimer avec un petit grain plus mélodique dans la voix ou à l'inverse plus puissant et grave en fonction de la tonalité du morceau, bref un mec avec une belle gueule et une chouette voix, c'est bon pour l'image du groupe (enfin, on s'en fout un peu de ça...)

L'album montre des musiciens accomplis qui essaient de varier les plaisirs entre morceaux énergiques («Far Away», «Battle Rages On») et accalmies marquées («Silently my Life Falls», «End of the Days»). Les claviers jouent un rôle important, tantôt en simples accompagnateurs des guitares et à d'autres moments plus présents, pour donner une certaine vitalité et un bel aspect symphonique, comme sur «My Life» ou «It Takes a Miracle». Dark Horizon maîtrise son heavy mélodique, mais tombe trop facilement dans la facilité, et finalement beaucoup de refrains sont trop simples et répétés jusqu'à nous en dégoûter, tel celui de la power-ballade «Silently My Life Falls» ou cet air praliné et trop téléphoné de «The Age Of The Light».

Le talent est là, mais cet album est trop dans la moyenne pour se démarquer: manque d'audace, les paroles sont très niaises d'ailleurs, à l'exception de quelques refrains, on ne retient rien de véritablement marquant, les parties instrumentales ne sont que trop peu exploitées... Les défauts ne manquent pas à un album qui si il n'est pas excellent, a le mérite de s'écouter avec un peu de plaisir. Sans plus dirons-nous...




Rédigé par : gardian666 | 12,5/20 | Nb de lectures : 12920