DARK END - Assassine (Crash And Burn/Season Of Mist) - 10/11/2010 @ 08h57
La scène Black Metal italienne s’est enrichie depuis 2005 d’une nouvelle formation, DARK END, évoluant dans un Black Sympho thrashisant duquel ressortent deux éléments majeurs : agressivité et recherche de mélodies, dans une approche rappelant parfois celle d’ENSLAVEMENT OF BEAUTY. « Assassine » est le deuxième album du groupe, le premier, sorti en 2007, ayant été réédité l’année suivante par le label français Deadsun Records (RECUEIL MORBIDE, LEX TALIONIS).
Une fois encore, c’est un album en tous points respectueux des règles du genre qui voit le jour, avec peut-être quelques affinités supplémentaires avec leurs voisins anglais de CRADLE OF FILTH dans cette manière très théâtrale d’interpréter les morceaux. Si on a droit à une certaine dose de violence, ce sont néanmoins les passages atmosphériques qui ont la part belle sur ce disque, avec comme je l’ai évoqué en introduction, une approche de la mélodie portée sur une certaine mélancolie qu’on retrouve chez ENSLAVEMENT OF BEAUTY. On notera la présence marquée de piano et d’instruments à cordes sur les passages atmosphériques, passages qui sans être à tomber par terre sont bien foutus et restent cohérents avec les parties plus brutales. On se retrouve donc avec un album qui alterne classiquement plans brutaux et breaks atmosphériques sans véritable génie mais avec un certain savoir-faire, pour un résultat pas aussi ennuyant qu’on pourrait le craindre. Le gros problème de DARK END, c’est tout simplement qu’il emprunte une voie par laquelle sont déjà passés une multitude de groupes et qu’il le fait sans donner tellement l’impression de chercher à tracer la sienne propre.
Les compos sont assez longues, la plupart dépassant les six minutes, ce qui laisse le temps aux musiciens de s’exprimer et donne l’occasion d’apprécier le travail de composition et d’arrangement du groupe qui, malgré son manque d’originalité, montre qu’il s’y connaît en Black Sympho. On trouve de bons riffs et de bonnes mélodies, un chant à plusieurs facettes bien adapté au côté théâtral de certains passages, des interventions bien senties du piano. « Assassine » aurait pu être un bon album du genre s’il n'était aussi prévisible et impersonnel, une impression renforcée par la production sans relief qui n’apporte aucune dynamique aux guitares et encore moins d’emphase aux claviers.
Du côté de l’emballage visuel, rien de très marquant, en positif comme en négatif. On notera un certain goût pour les corps décapités (cf. visuel du premier, « Damned Woman And a Carcass ») et, dans le livret, des fautes de français à la pelle dans les paroles de « Her Majesty Ogress » dont le personnage principal est Jeanne Weber, « L’ogresse de la goutte d’Or », qui a sévi dans la rue du même nom au début du siècle dernier.
N’ayant pas écouté le premier album, je ne peux me prononcer sur les éventuels progrès du groupe. « Assassine » est à réserver aux inconditionnels du style ou à ceux qui auraient laissé tomber les têtes de file en route et préfèreraient un groupe peu original mais possédant encore un minimum de hargne à des formations mieux produites et détentrices des secrets de fabrication mais dont les crocs se seraient quelque peu émoussés en chemin.
C'est moi ou leur logo est férocement pompé sur celui de Darkane ?
Raumsog Membre enregistré
Posté le: 10/11/2010 à 11h11 - (88777)
@pedroabsinthe : carrément!
Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site
Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs.
S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos
Une fois encore, c’est un album en tous points respectueux des règles du genre qui voit le jour, avec peut-être quelques affinités supplémentaires avec leurs voisins anglais de CRADLE OF FILTH dans cette manière très théâtrale d’interpréter les morceaux. Si on a droit à une certaine dose de violence, ce sont néanmoins les passages atmosphériques qui ont la part belle sur ce disque, avec comme je l’ai évoqué en introduction, une approche de la mélodie portée sur une certaine mélancolie qu’on retrouve chez ENSLAVEMENT OF BEAUTY. On notera la présence marquée de piano et d’instruments à cordes sur les passages atmosphériques, passages qui sans être à tomber par terre sont bien foutus et restent cohérents avec les parties plus brutales. On se retrouve donc avec un album qui alterne classiquement plans brutaux et breaks atmosphériques sans véritable génie mais avec un certain savoir-faire, pour un résultat pas aussi ennuyant qu’on pourrait le craindre. Le gros problème de DARK END, c’est tout simplement qu’il emprunte une voie par laquelle sont déjà passés une multitude de groupes et qu’il le fait sans donner tellement l’impression de chercher à tracer la sienne propre.
Les compos sont assez longues, la plupart dépassant les six minutes, ce qui laisse le temps aux musiciens de s’exprimer et donne l’occasion d’apprécier le travail de composition et d’arrangement du groupe qui, malgré son manque d’originalité, montre qu’il s’y connaît en Black Sympho. On trouve de bons riffs et de bonnes mélodies, un chant à plusieurs facettes bien adapté au côté théâtral de certains passages, des interventions bien senties du piano. « Assassine » aurait pu être un bon album du genre s’il n'était aussi prévisible et impersonnel, une impression renforcée par la production sans relief qui n’apporte aucune dynamique aux guitares et encore moins d’emphase aux claviers.
Du côté de l’emballage visuel, rien de très marquant, en positif comme en négatif. On notera un certain goût pour les corps décapités (cf. visuel du premier, « Damned Woman And a Carcass ») et, dans le livret, des fautes de français à la pelle dans les paroles de « Her Majesty Ogress » dont le personnage principal est Jeanne Weber, « L’ogresse de la goutte d’Or », qui a sévi dans la rue du même nom au début du siècle dernier.
N’ayant pas écouté le premier album, je ne peux me prononcer sur les éventuels progrès du groupe. « Assassine » est à réserver aux inconditionnels du style ou à ceux qui auraient laissé tomber les têtes de file en route et préfèreraient un groupe peu original mais possédant encore un minimum de hargne à des formations mieux produites et détentrices des secrets de fabrication mais dont les crocs se seraient quelque peu émoussés en chemin.
Rédigé par : Dungorpat | 12/20 | Nb de lectures : 12226