DARKSHINE – Ten Years (Autoproduction) - 27/11/2007 @ 09h15
Dix ans de bons et loyaux services à la cause métal, ça se fête. C'est ce que ce sont dit les Héraultais de Darkshine en sortant leur premier album intitulé "Ten Years" sorti en tout début d'année (ou en toute fin d'année dernière, c'est pas clair). Premier album, mais pas première sortie puisque le quatuor a déjà une tripotée de démos à son actif. Une tripotée, ça fait quatre en l'occurrence. Et si vous avez déjà les démos, sachez que seuls deux titres sur les huit de l'opus sont des compos récentes de 2006. Quatre titres sont extraits de "Stigma Diaboli" (2004), deux autres de "From Lupus Infernorum" (2000) pour venir compléter la tracklist. Darkshine s'avère peu prolifique, c'est un fait.
Le quatuor œuvre officiellement dans "l'extreme metal", ce qui n'aide pas beaucoup le chaland à se faire une idée. En creusant un peu, on découvre un groupe plutôt porté vers un black/death assez mélodique, anti-clérical, mais qui n'hésite pas à y insérer du thrash, un soupçon de dark, voire du death mélo. Ce n'est toujours pas très bien défini pour le chaland. Et c'est peut-être pour ça que je ne sais toujours pas quoi en penser après de multiples écoutes. A ceux qui pensent que les chroniqueurs perdent trop de temps avec des albums de mauvaise qualité, je répondrai qu'on perd surtout du temps avec des albums qu'on ressent comme insaisissables, quelles que soient les raisons. Darkshine est pile dans ma zone d'ombre.
Cette impression vient probablement de titres tirés de différentes époques. Entre le côté rentre-dedans des titres de "Stigma Diaboli" et le lead très mélodique qui sert de voûte au premier titre inédit "A Whore for God" ou le côté death mélo suédois indéniable de "Ancestral Belief", il y a un très gros gap. Si l'ensemble est de bonne facture, le manque d'homogénéité suffit à me perturber dans mon appréciation et à me faire aimer des choses et moins d'autres au fil de l'écoute.
De positif, je retiens cette voix grondante qui m'évoque les hurlements sourds d'Ares dans Aeternus (groupe que Darkshine a accompagné sur scène récemment). Moins grondants que ceux du Norvégien, ces vocaux me plaisent beaucoup. La mise en place est impeccable, entre les deux nouveaux titres et les anciens remasterisés. Mais rien n'y fait malgré une bonne instrumentation, je n'accroche pas aux compos. Tout est là, entre les rythmiques rapides et les leads mélodiques, mais je ne décolle jamais. Malgré des blasts, malgré de bonnes variations dans les morceaux, l'agressivité des titres ne me prend pas à la gorge et j'ai l'impression d'écouter des riffs déjà entendus. L'opus me semble une panacée, comme si on se contentait de faire avaler un sucre à un asthmatique en pleine crise pour le soulager.
Pourtant, je le répète, tout est là pour plaire. A mon sens, pas assez violent d'un côté et pas assez ambiancé de l'autre, Darkshine me donne l'impression de naviguer dans un black/death entre deux mondes et ne parvient pas à m'atteindre. Ce n'est pas faute d'avoir essayé pendant la longue durée où j'ai séquestré et torturé cette galette. Cet album plaira certainement à d'autres, je ne m'inquiète pas.
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Le quatuor œuvre officiellement dans "l'extreme metal", ce qui n'aide pas beaucoup le chaland à se faire une idée. En creusant un peu, on découvre un groupe plutôt porté vers un black/death assez mélodique, anti-clérical, mais qui n'hésite pas à y insérer du thrash, un soupçon de dark, voire du death mélo. Ce n'est toujours pas très bien défini pour le chaland. Et c'est peut-être pour ça que je ne sais toujours pas quoi en penser après de multiples écoutes. A ceux qui pensent que les chroniqueurs perdent trop de temps avec des albums de mauvaise qualité, je répondrai qu'on perd surtout du temps avec des albums qu'on ressent comme insaisissables, quelles que soient les raisons. Darkshine est pile dans ma zone d'ombre.
Cette impression vient probablement de titres tirés de différentes époques. Entre le côté rentre-dedans des titres de "Stigma Diaboli" et le lead très mélodique qui sert de voûte au premier titre inédit "A Whore for God" ou le côté death mélo suédois indéniable de "Ancestral Belief", il y a un très gros gap. Si l'ensemble est de bonne facture, le manque d'homogénéité suffit à me perturber dans mon appréciation et à me faire aimer des choses et moins d'autres au fil de l'écoute.
De positif, je retiens cette voix grondante qui m'évoque les hurlements sourds d'Ares dans Aeternus (groupe que Darkshine a accompagné sur scène récemment). Moins grondants que ceux du Norvégien, ces vocaux me plaisent beaucoup. La mise en place est impeccable, entre les deux nouveaux titres et les anciens remasterisés. Mais rien n'y fait malgré une bonne instrumentation, je n'accroche pas aux compos. Tout est là, entre les rythmiques rapides et les leads mélodiques, mais je ne décolle jamais. Malgré des blasts, malgré de bonnes variations dans les morceaux, l'agressivité des titres ne me prend pas à la gorge et j'ai l'impression d'écouter des riffs déjà entendus. L'opus me semble une panacée, comme si on se contentait de faire avaler un sucre à un asthmatique en pleine crise pour le soulager.
Pourtant, je le répète, tout est là pour plaire. A mon sens, pas assez violent d'un côté et pas assez ambiancé de l'autre, Darkshine me donne l'impression de naviguer dans un black/death entre deux mondes et ne parvient pas à m'atteindre. Ce n'est pas faute d'avoir essayé pendant la longue durée où j'ai séquestré et torturé cette galette. Cet album plaira certainement à d'autres, je ne m'inquiète pas.
Rédigé par : Prince de Lu | 6/10 | Nb de lectures : 9328