DANZIG – The Lost Tracks Of Danzig (Evilive/Megaforce/Underclass) - 11/09/2007 @ 09h46
Dungorpat
Danzig était un pur-sang anglais né aux Etats-Unis en 1977, au moment même où son homonyme humain Glenn montait un groupe de punk qui deviendra quelques années plus tard légendaire, les MISFITS. Tout fan de METALLICA ou de métal en général a encore en tête l’enchaînement rageur « Last Caress/Green Hell » du « Garage Days Re-Revisited » des Four Horsemen, et bien l’homme en noir derrière tout ça était Glenn Danzig. Son influence sera peut-être moins grande avec SAMHAIN (encore que…), fondé après son départ des MISFITS, mais dès 1988 et la sortie de l’éponyme « Danzig », le gnome bodybuildé investit à la fois les scènes métal et gothique, propageant son dark rock/metal romantique aussi rapidement qu’Ozzy se tapait un rail de coke à la grande époque du Sab’.
Les saillies de Danzig (le Glenn) ne se sont probablement jamais monnayées aussi cher que celles de Danzig le pur sang (250 000$ en 2002), mais il a néanmoins atteint le statut d’artiste culte, incontournable malgré quelques erreurs de parcours grâce à quatre premiers albums irréprochables, intemporels, tout autant malsains que mélancoliques, authentiquement gothiques sans avoir recours à aucun artifice. Se plonger dans l’univers de DANZIG c’est plonger au cœur de ses tourments personnels, côtoyer les fantômes faméliques de ses propres erreurs et déceptions, une expérience unique et totalement individuelle. On ne partage pas la musique de DANZIG, on s’en imprègne ; et alors seulement, quand cette voix aux accents 50’s ne vous semble plus sortir de la bouche d’un aliéné lobotomisé, quand ce timbre blues voilé vous déchire les tripes et que les hurlements de Pecto Glenn vous filent le bourdon, alors seulement vous savez que le temps de l’initiation est terminé et qu’est venu le temps de la transmission.
Si vous êtes arrivés jusque-là, c’est que soit vous voulez en savoir plus sur les aventures de Danzig le pur sang à 250 000$ la passe, soit que vous voulez en savoir plus sur ces fameux morceaux perdus dont la parution sous forme de compilation est l’objet de cette chronique. J’opte pour la seconde solution, ne sachant de toute façon guère plus de choses sur le canasson. « The Lost Tracks » se présente sous la forme d’un digibook (deux CD posés l’un au dessus de l’autre) à la couverture magnifique représentant un Danzig musculeux mi-homme, mi-démon en pleine cérémonie occulte. On se doute d’entrée que ce n’est pas encore cette fois qu’il va reprendre « A la queuleuleu », même pour un hommage posthume à Bézu. Les morceaux proviennent de la fin de l’ère SAMHAIN pour le plus vieux, « Pain Is Like An Animal », qui aurait dû figurer sur « Danzig », et des sessions de « Circle Of Snakes » pour les plus récents, avec quelques reprises réussies (« Buick McKain » de T-REX, « Cat People » de Bowie) ou non (« Caught In My Eyes » des Germs ) et des versions alternatives de titres déjà parus. La bonne qualité sonore générale et le track listing chronologique des chansons permettent une écoute facile, sans avoir l’impression de passer d’une démo K7 à la bande moisie à un enregistrement numérique tonitruant. Plus qu’une compilation, « The Lost Tracks » peut ainsi presque être considérée comme un nouvel album ou comme, magie de la fonction « programmation » des platines CD modernes oblige, un excellent album de Danzig agrémenté d’un CD bonus sympathique.
Le livret contient quelques notes succinctes d’ « Evil Elvis » dans lesquelles il nous en apprend un peu plus sur les raisons qui l’ont conduit à écarter chacun des morceaux présents sur la compilation, ce qui ne fait que confirmer que les session studio sont décidément comme une dimension parallèle à la nôtre… Quand on voit que des titres comme « Cold, Cold Rain », peut-être l’une des meilleures ballades de DANZIG, et l’énergique « You Should Be Dying » ont été écartés de « Lucifuge » parce que Rick Rubin ne les trouvait pas à son goût ou que « Crawl Across The Killing Floor » et « Malefical », pour ne citer qu’eux, ne sont pas apparus sur des albums (« 6 : 66 - Satan’s Child » et « 7 : 77 - I Luciferi », respectivement) parce qu’ils n’ont pas été terminés à temps, il y a de quoi se demander ce que pouvait bien branler le Malin à ce moment-là !
Heureusement, Glenn a pensé à nous et a rassemblé toutes ces chansons, a terminé celles qui ne l’étaient pas, a rajouté du chant, des guitares, des claviers et des parties de batteries à celles qui en manquaient avec l’aide de son ingé son Chris Rakestraw, et a fait masteriser le tout par deux références du domaine Eddie Schreyer et Tom Baker. Il n’y a pas que de l’exceptionnel parmi les 26 chansons ainsi compilées, mais le fan y trouvera quelques perles noires à même de le rassurer sur la capacité de leur idole à écrire ces morceaux bluesy et déprimants qui étaient pour beaucoup dans le succès des DANZIG II, III et 4. Ainsi, les chutes des deux derniers albums présentes sur « The Lost Tracks » comme « Bound By Blood », « Lady Luciferia » ou « Dying Seraph » montrent que leur orientation plus brutale ne cachait en rien une quelconque faiblesse de Danzig et qu’il ne tient probablement qu’à lui de nous pondre un nouveau « Lucifuge » ou « 4P ».
« The Lost Tracks », malgré toutes ses qualités, est néanmoins en raison de sa durée une compilation destinée aux fans purs et durs qui y trouveront, dissimulé parmi quelques morceaux dispensables, un excellent album de DANZIG. Et quand bien même ils ne pourraient se résoudre à écarter les titres les plus faibles, aucun des deux CD ne souffre de longueurs notables, l’effet sera simplement moins saisissant. Pour les autres, ceux qui n’ont jamais accroché, ce n’est pas cette compilation qui devrait changer quoi que ce soit, et pour ceux enfin qui aimeraient découvrir le groupe et l’artiste, je leur conseillerais d’aller jeter une oreille sur « Lucifuge » ou « 4P ».
Layne
Cela faisait un petit moment déjà que l'idée de cette compilation de chansons non utilisées sur album germait dans la tête du sculptural Glenn (1998 pour être précis). C'est donc mûrement réfléchi et avec beaucoup d'attention apportée à la track list qu'arrive ce double album "The lost tracks of Danzig".
Et aux premières écoutes on peut dire que pour des "lost tracks" on est agréablement surpris !! Déjà de la qualité sonores des morceaux, dont certains datent des premières sessions de 1987, et qui malgré un mixage non poussé à son maximum sont vraiment honorables et plaisants à écouter. Ensuite de la qualité musicale de certains brûlots, Glenn ayant bien précisé que ces morceaux n'étaient pas apparus pour la plupart sur album du fait qu'ils ne s'intégraient pas dans le concept ou le thème de celui-ci et non par rapport à leur valeur intrinsèque.
C'est ainsi que l'on se retrouve avec de superbes titres bluesy et heavy comme "Pain Is Like An Animal" où Glenn n'aura jamais aussi bien porté son surnom d'Evil Elvis, "You Should Be Dying", le maléfique "Satan's Crucifiction" avec son refrain catchy qui rappelle étrangement les prémices d'un Black Label Society période "Sonic Brew", "Lick the Blood off My Hands" où Glenn cabotine comme il sait si bien le faire, ainsi que beaucoup d'autres perles disséminées dans ces vingt-six pistes.
Même les covers de T.rex, The Germs et David Bowie (que je trouve mieux que l'originale) trouvent leur utilités. Et que les fans du Glenn sombre et torturé se rassurent il y a aussi de quoi faire avec "Warlok", l'excellent "Bound by Blood", "I know your lie" qui n'aurait pas dénoté sur un album d'Alice in Chains (On se souvient que Jerry Cantrell, grand fan du groupe, avait fait une apparition sur "Blackacidevil") et surtout le superbe "Crawl Across Your Killing Floor" avec son intro aérienne et ses solos inspirés qui est sûrement l'une des meilleurs chansons de Danzig que j'ai pu entendre !!
C'est donc un achat plus que sûr que vous ferez en vous appropriant ce "The lost tracks of Danzig" que vous soyez fan (honnêtement c'est l'un des tout meilleurs albums du groupe avec une préférence pour le disque 2) ou que vous vouliez simplement connaître le groupe en faisant l'acquisition d'un album car bien que ce ne soit pas un best of (Motherrrrrrr...) ce CD a pour mérite de dévoiler les multiples facettes d'un groupe très influent de la fin des années 80 début 90 !!
Pour les 3 fans en france: disque indispensable du grand Glen! une de ses meilleures galettes depuis longtemps!
The_Ugly IP:217.167.123.1 Invité
Posté le: 12/09/2007 à 15h57 - (46939)
On sent les fans. Je partage votre enthousiasme de manière plus modérée.
Je regrette en effet la qualité parfois très médiocre de la prod (on peut d'ailleurs se demander pourquoi sur les morceaux des sessions des 4 premiers albums produit par Rubin, notamment).
Je regrette également l'ajout a posteriori de nouveaux éléments (percu à côté du temps) voire de nouvelles prises de chant, forcément plus approximatives car avouons-le, Glenn n'a malheureusement plus la même voix qu'avant.
Reste quelques morceaux incroyables... Notamment "Bound by blood", un chef d'oeuvre!
CHUCK MAURICE Membre enregistré
Posté le: 15/09/2007 à 09h08 - (47077)
ça m'interesse, mais c'est clair que la grande période du père DANZIG, c'est celle des 4 premiers albums.
Ced-le-pingouin Membre enregistré
Posté le: 29/10/2007 à 21h35 - (48707)
@Ragus: Marrant, t'avais prévu qu'y aurait que 3 commentaires?
Bon, ben je suis pas le 4è fan en France, je suis le seul (?) en Belgique ;)
J'ai acheté Lost Tracks y a qq jours, et je suis ra-vi!!!
Le packaging est vraiment bien foutu, et surtout pour des chansons qui ne se sont pas retrouvées sur les albums, il n'y en a que très peu qui sont de qualité inférieure.
J'aime vraiment la quasi totalité du 1er disque, même si c'est vrai que parfois la production peut paraître moins bonne que sur un album homogène, mais bon certaines pistes sont récupérées d'il y a 20 ans! (et surtout, la prod de Circle of Snakes est proche de la catstrophe selon moi, donc ici je suis assez content).
Le second disque est un peu moins bon, avec 2 ou 3 titres plus dispensables, et les deux remixes de fin qui ne me semblent pas utiles. Mais même sur celui-là, Crawl Across Your Killing Floor -et ses leads de feu- et Bound by Blood -et ses superbes mélodies vocales- sont deux indispensables, et Soul Eater est très directe, simple, rock'n'roll, et reste gravée en tête dès qu'on l'entend.
Je suis vraiment reconnaissant au Gnome Musculeux d'avoir passé des mois à restaurer ces pistes, car ça fait vraiment plaisir que Danzig, le groupe, tire sa révérence sur un si bel objet.
PS: les reprises sont bien méchantes aussi, j'adore celle de T-Rex!
777 IP:82.224.95.85 Invité
Posté le: 07/12/2014 à 13h23 - (115089)
bah des fans de DANZIG !! je suis le 7ème ici donc, "Seven is my name" he he he. Malgrès les merdes qu'il a fait après le 4Lp, je pardonne tout... même s'il fait chier ! cette compil est sympa, surtout le titre "Pain is like an animal" qui est une tuerie. On attend ses reprises d'Elvis...
Fan 8 IP:82.224.95.85 Invité
Posté le: 07/12/2014 à 13h35 - (115090)
très bien écrit en tout cas les chro ! vous avez vraiment saisi l'univers intimiste du gars, sa force, sa fragilité et ses écarts. Il y a des perles comme des trucs mauvais (Danzig dans ses excès excelle dans la grâce aussi bien que dans le "nul") sur cette compil. C'est très organique tout ça... humain trop humain. j'attend tout de même la suite, au risque d'être déçu encore... Faut bien reconnaître l'influence considérable qu'il a eu tant sur des Metallica ou In Solitude, Jex Thoth aujourd'hui : The soul of a Man.
Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site
Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs.
S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos
Danzig était un pur-sang anglais né aux Etats-Unis en 1977, au moment même où son homonyme humain Glenn montait un groupe de punk qui deviendra quelques années plus tard légendaire, les MISFITS. Tout fan de METALLICA ou de métal en général a encore en tête l’enchaînement rageur « Last Caress/Green Hell » du « Garage Days Re-Revisited » des Four Horsemen, et bien l’homme en noir derrière tout ça était Glenn Danzig. Son influence sera peut-être moins grande avec SAMHAIN (encore que…), fondé après son départ des MISFITS, mais dès 1988 et la sortie de l’éponyme « Danzig », le gnome bodybuildé investit à la fois les scènes métal et gothique, propageant son dark rock/metal romantique aussi rapidement qu’Ozzy se tapait un rail de coke à la grande époque du Sab’.
Les saillies de Danzig (le Glenn) ne se sont probablement jamais monnayées aussi cher que celles de Danzig le pur sang (250 000$ en 2002), mais il a néanmoins atteint le statut d’artiste culte, incontournable malgré quelques erreurs de parcours grâce à quatre premiers albums irréprochables, intemporels, tout autant malsains que mélancoliques, authentiquement gothiques sans avoir recours à aucun artifice. Se plonger dans l’univers de DANZIG c’est plonger au cœur de ses tourments personnels, côtoyer les fantômes faméliques de ses propres erreurs et déceptions, une expérience unique et totalement individuelle. On ne partage pas la musique de DANZIG, on s’en imprègne ; et alors seulement, quand cette voix aux accents 50’s ne vous semble plus sortir de la bouche d’un aliéné lobotomisé, quand ce timbre blues voilé vous déchire les tripes et que les hurlements de Pecto Glenn vous filent le bourdon, alors seulement vous savez que le temps de l’initiation est terminé et qu’est venu le temps de la transmission.
Si vous êtes arrivés jusque-là, c’est que soit vous voulez en savoir plus sur les aventures de Danzig le pur sang à 250 000$ la passe, soit que vous voulez en savoir plus sur ces fameux morceaux perdus dont la parution sous forme de compilation est l’objet de cette chronique. J’opte pour la seconde solution, ne sachant de toute façon guère plus de choses sur le canasson. « The Lost Tracks » se présente sous la forme d’un digibook (deux CD posés l’un au dessus de l’autre) à la couverture magnifique représentant un Danzig musculeux mi-homme, mi-démon en pleine cérémonie occulte. On se doute d’entrée que ce n’est pas encore cette fois qu’il va reprendre « A la queuleuleu », même pour un hommage posthume à Bézu. Les morceaux proviennent de la fin de l’ère SAMHAIN pour le plus vieux, « Pain Is Like An Animal », qui aurait dû figurer sur « Danzig », et des sessions de « Circle Of Snakes » pour les plus récents, avec quelques reprises réussies (« Buick McKain » de T-REX, « Cat People » de Bowie) ou non (« Caught In My Eyes » des Germs ) et des versions alternatives de titres déjà parus. La bonne qualité sonore générale et le track listing chronologique des chansons permettent une écoute facile, sans avoir l’impression de passer d’une démo K7 à la bande moisie à un enregistrement numérique tonitruant. Plus qu’une compilation, « The Lost Tracks » peut ainsi presque être considérée comme un nouvel album ou comme, magie de la fonction « programmation » des platines CD modernes oblige, un excellent album de Danzig agrémenté d’un CD bonus sympathique.
Le livret contient quelques notes succinctes d’ « Evil Elvis » dans lesquelles il nous en apprend un peu plus sur les raisons qui l’ont conduit à écarter chacun des morceaux présents sur la compilation, ce qui ne fait que confirmer que les session studio sont décidément comme une dimension parallèle à la nôtre… Quand on voit que des titres comme « Cold, Cold Rain », peut-être l’une des meilleures ballades de DANZIG, et l’énergique « You Should Be Dying » ont été écartés de « Lucifuge » parce que Rick Rubin ne les trouvait pas à son goût ou que « Crawl Across The Killing Floor » et « Malefical », pour ne citer qu’eux, ne sont pas apparus sur des albums (« 6 : 66 - Satan’s Child » et « 7 : 77 - I Luciferi », respectivement) parce qu’ils n’ont pas été terminés à temps, il y a de quoi se demander ce que pouvait bien branler le Malin à ce moment-là !
Heureusement, Glenn a pensé à nous et a rassemblé toutes ces chansons, a terminé celles qui ne l’étaient pas, a rajouté du chant, des guitares, des claviers et des parties de batteries à celles qui en manquaient avec l’aide de son ingé son Chris Rakestraw, et a fait masteriser le tout par deux références du domaine Eddie Schreyer et Tom Baker. Il n’y a pas que de l’exceptionnel parmi les 26 chansons ainsi compilées, mais le fan y trouvera quelques perles noires à même de le rassurer sur la capacité de leur idole à écrire ces morceaux bluesy et déprimants qui étaient pour beaucoup dans le succès des DANZIG II, III et 4. Ainsi, les chutes des deux derniers albums présentes sur « The Lost Tracks » comme « Bound By Blood », « Lady Luciferia » ou « Dying Seraph » montrent que leur orientation plus brutale ne cachait en rien une quelconque faiblesse de Danzig et qu’il ne tient probablement qu’à lui de nous pondre un nouveau « Lucifuge » ou « 4P ».
« The Lost Tracks », malgré toutes ses qualités, est néanmoins en raison de sa durée une compilation destinée aux fans purs et durs qui y trouveront, dissimulé parmi quelques morceaux dispensables, un excellent album de DANZIG. Et quand bien même ils ne pourraient se résoudre à écarter les titres les plus faibles, aucun des deux CD ne souffre de longueurs notables, l’effet sera simplement moins saisissant. Pour les autres, ceux qui n’ont jamais accroché, ce n’est pas cette compilation qui devrait changer quoi que ce soit, et pour ceux enfin qui aimeraient découvrir le groupe et l’artiste, je leur conseillerais d’aller jeter une oreille sur « Lucifuge » ou « 4P ».
Layne
Cela faisait un petit moment déjà que l'idée de cette compilation de chansons non utilisées sur album germait dans la tête du sculptural Glenn (1998 pour être précis). C'est donc mûrement réfléchi et avec beaucoup d'attention apportée à la track list qu'arrive ce double album "The lost tracks of Danzig".
Et aux premières écoutes on peut dire que pour des "lost tracks" on est agréablement surpris !! Déjà de la qualité sonores des morceaux, dont certains datent des premières sessions de 1987, et qui malgré un mixage non poussé à son maximum sont vraiment honorables et plaisants à écouter. Ensuite de la qualité musicale de certains brûlots, Glenn ayant bien précisé que ces morceaux n'étaient pas apparus pour la plupart sur album du fait qu'ils ne s'intégraient pas dans le concept ou le thème de celui-ci et non par rapport à leur valeur intrinsèque.
C'est ainsi que l'on se retrouve avec de superbes titres bluesy et heavy comme "Pain Is Like An Animal" où Glenn n'aura jamais aussi bien porté son surnom d'Evil Elvis, "You Should Be Dying", le maléfique "Satan's Crucifiction" avec son refrain catchy qui rappelle étrangement les prémices d'un Black Label Society période "Sonic Brew", "Lick the Blood off My Hands" où Glenn cabotine comme il sait si bien le faire, ainsi que beaucoup d'autres perles disséminées dans ces vingt-six pistes.
Même les covers de T.rex, The Germs et David Bowie (que je trouve mieux que l'originale) trouvent leur utilités. Et que les fans du Glenn sombre et torturé se rassurent il y a aussi de quoi faire avec "Warlok", l'excellent "Bound by Blood", "I know your lie" qui n'aurait pas dénoté sur un album d'Alice in Chains (On se souvient que Jerry Cantrell, grand fan du groupe, avait fait une apparition sur "Blackacidevil") et surtout le superbe "Crawl Across Your Killing Floor" avec son intro aérienne et ses solos inspirés qui est sûrement l'une des meilleurs chansons de Danzig que j'ai pu entendre !!
C'est donc un achat plus que sûr que vous ferez en vous appropriant ce "The lost tracks of Danzig" que vous soyez fan (honnêtement c'est l'un des tout meilleurs albums du groupe avec une préférence pour le disque 2) ou que vous vouliez simplement connaître le groupe en faisant l'acquisition d'un album car bien que ce ne soit pas un best of (Motherrrrrrr...) ce CD a pour mérite de dévoiler les multiples facettes d'un groupe très influent de la fin des années 80 début 90 !!
A conseiller.
Rédigé par : Dungorpat & Layne | Messe Noire/Legende Intacte | Nb de lectures : 11323