Mais qui est donc Daniel Péroine ?

Telle est la question que je me suis forcément posée lorsque notre homme m’a contacté il y a quelques temps, me proposant de kroniker son disque. Evidemment toujours prêt à écouter du nouveau son, j’ai immédiatement accepté la proposition, mon optimisme légendaire et ma façon chaotique de gérer mon planning me permettant de croire que j’allais y arriver rapidement… Désolé Daniel et toutes mes excuses pour le retard accumulé. Heureusement que Greg veille au grain, et qu’il me tape sur les doigts pour me rappeler mes priorités.
Car voilà, suite à cette longue série de Guitar Heroes que j’ai traitée dernièrement, eh bien je passe mes nuits sur mon instrument (oui ma 6 cordes, mais l’autre aussi je vous rassure), ce qui n’aide pas à faire ses kros, je vous le concède. Mais que voulez-vous quand des maestros se succèdent et montrent à quel point la guitare c’est facile, on n’a qu’une envie c’est d’y arriver. Evidemment, le niveau est tel que la marge est grande.

Concernant Daniel Péroine donc, sachez que cet illustre inconnu ne l’est certainement pas pour tous ceux qui suivent les activités du CMCN par exemple, où il est professeur, comme dans d’autres endroits de la région nancéenne. Ajoutez à cela que sa technique de prédilection est le tapping à 8 doigts, et vous cataloguerez vite notre homme dans le rayon virtuose du manche. Et à juste titre.

Cependant, alors que je craignais vraiment un premier album sous forme de démonstration stérile, comme c’est très souvent le cas, Daniel a assuré avec « Renovatio » un album de grande qualité musicale et d'une grande maturité. Alors attention, cet album n’est pas simple à appréhender ; il est même plutôt compliqué, tirant souvent les aspects purement Hard-Rock/prog qui lui plaisent bien vers des environs plus jazzy. Cette impression je l’explique par plusieurs choses : le son déjà, qui me rappelle souvent Patrick Rondat d’ailleurs (imparable sur la rythmique de «Chapter XX» ), mais en plus sec. Le duo basse-batterie qui est lui aussi à l’honneur sur le disque et qui part souvent en soli bien ficelés, mais on est très loin des débauches d’un Mike Terrana. Des rythmiques assez calmes finalement – l’amateur de pur extrême n’y trouvera pas son compte, c’est évident.
J’ai surtout apprécié cette absence apparente de débauche technique. Ici la mélodie a toute sa place – évidemment il faut aimer son monde – et les différentes techniques du gratteux virtuose sont utilisées : tapping évidemment – même si j’ai du mal à savoir exactement où il joue à 8 doigts – de beaux passages en sweep, etc.
Bref à écouter, car ça en vaut la peine!


Rédigé par : BozKiller | 14.5/20 | Nb de lectures : 12622