DANIEL LIONEYE - Vol.II (The End/Underclass) - 27/08/2010 @ 09h11
Et putain ! Mais c’est quoi ce machin encore ! Daniel Lioneye ! Généralement, lorsque je vois un nom et un prénom sur une pochette moche, je suis certain que c’est une rondelle de gratouillage. Que du bonheur ! Je me prépare donc psychologiquement à subir une plombe de « Jeux Interdits » sur une corde ! Et puis non finalement, mais cela ne s’annonce pas beaucoup mieux pour autant ! Un finlandais prénommé Linde, ça me dit vaguement quelque chose… Ce ne serait pas le guitariste de HIM ! Oh putain, le groupe de lovers finlandais pour corneilles « kawaii » ! Le sort s’acharne !

De moins en moins envie de me le farcir ce skeud ! Du coup, feuilletage de livret, histoire de reculer l’échéance. En fait, ce dernier est plutôt marrant. D’une certaine manière, on retrouve l’imagerie Black mais pervertie par des couleurs psychédéliques et une bonne dose d’humour. Dommage que cet aspect n’ait pas été repris sur la couvrante. Il semble que Linde en avait un peu assez de faire le gosse-bô pour lolitas tristes. Le petit père a eu une petite envie d’extrême accompagnée d’une légère bouffée de délire. Ceux qui ont eu l’occasion de jeter une oreille sur le précédent et bien nommé "The King of Rock’n Roll", risquent de tomber de l’échelle. En effet, Daniel Lioneye est le joujou du jeune marié lequel s’apparente à un exutoire pour toutes ses envies.

Si j’ai vaguement parlé de Black, il ne faudrait pas non plus que les deux ou trois étourdis du fond commencent à se triturer le berlingot en s’imaginant que ça joue dans la même cour que leurs compatriotes de Horna ! Daniel navigue plus volontiers dans les eaux du metal moderne à la mode scandinave. En gros, ça tape plein pot entre le Death mélodique de Dark Tranquillity et du gros Thrash moderne à la suédoise. Vous ajoutez une bonne louche de clavier aux sonorités décalées sans être pour autant envahissant. Et comme on ne se refait pas, le tout est emballé dans de courts formats Pop (l’album ne dure même pas 35 minutes !) soulignés par une alternance entre vocaux Black sur les couplets et chants clairs vocodés sur les refrains.

Le délire vient principalement des ambiances explorées. Ainsi, on saute allègrement d’instants carnavalesques voire de fêtes foraines à un final grandiloquent à la Zappa (j’ai pensé à "Yo’Mama" !) ou à un titre comme "Neolithic Way" vaporisant un vieux parfum de patchouli importé de Katmandou. Passe le oinj style ! On pensera fortement à Paradise Lost sur certains refrains et notamment celui de "The Mentat" dont la ressemblance avec "The Enemy" est assez troublante. Sur ce même titre, faisant suite à des détonations d’armes et d’explosions, déboule une accélération Thrash Punk avec bruitage de bitoniots spatiales (Mr. Sulu… ?) qui m’a vaguement rappelé Sigue Sigue Sputnik ! Ici ou là, on pioche aussi quelques riffs Power Thrash « Panteresques ».

Dans le lot, il y a bien deux titres qui sortent du moule. D’ailleurs, les deux titres se suivent se répondant l’un l’autre. En effet le premier ("I Have Never Wanted to be Number One") n’est constitué que de la voix claire. Malgré un final bien foutu et un clavier vintage certifié années 80 amusant, le morceau apparaît comme l’un des titres les plus faiblards du skeud. En revanche, le suivant ("Who Turned the Lights Out") se révèle beaucoup plus exaltant. Cette fois, seul le chant extrême est utilisé. Le titre est le plus violent de l’album et ce sentiment est renforcé par l’utilisation de lignes de piano dissonantes. Un morceau tout en rythme avec un petit côté avant-gardiste qui a orienté ma cervelle vers ce que peut parfois proposer Dodheimsgard.

Ouf ! Soulagement… Finalement, ça s’écoute sans subir une éruption cutanée. Sans déconner, il y a un petit côté S.Y.L du premier album et ça sonne un peu comme le récent "Black Jazz" de Shining. Malheureusement, Linde n’a pas osé aller aussi loin qu’eux. Résultat, on se trouve dans une ambivalence qui tend à neutraliser d’une part l’aspect Pop et d’autre part la folie. D’un côté, les morceaux ne se montrent pas suffisamment « tubesques » et de l’autre ça manque du grain de folie supplémentaire pour vous projeter dans une autre dimension. A l’arrivée, nous avons un sentiment de tiédeur fort dommageable. A suivre, si jamais Linde décidait de s’affranchir complètement de son passé musical. En tout cas, le gendre de Tony Iommi ne se verra pas déshériter.

http://www.myspace.com/daniellioneyeofficial - 182 visite(s)

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Rédigé par : Dark Rabbit | 12/20 | Nb de lectures : 12513




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