Dire que les Dagoba sont des fainéants relèverait de la pire insulte tant nos phocéens préférés occupent l’actualité ces dernières années. Et leur emploi du temps ne va pas s’alléger au vu du nombre de dates de la maxi tournée qui s’annonce pour la sortie de cet album.
Je fais clairement partie de la frange vénérant leur 1er opus qui m’accompagne chaque année durant la période estivale. ‘Me demandez pas pourquoi … mais c’est un rituel pleinement rodé qui dure depuis quelques années maintenant … c’est l’été … on sort le pastagas et le 1er album de Dagoba des placards ! A la sortie de Face The Colossus, je me suis jeté sur cet album mais sans retrouver la fraicheur de leur début. J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le disque (prod’ massive, beaucoup d’arrangement sympho, compos moins évidentes …) et au final, l’ai rapidement laissé sur son étagère en me disant que je m’y replongerai un peu plus tard … comprenez par « la semaine dernière ». De mémoire, impossible de me rappeler le moindre titre … cet album me laissant un énorme vide dans la tête (ce qui est un pléonasme bien sûr). Pourtant, une fois la galette tournant dans mon lecteur, les titres me revinrent immédiatement … preuve que mon esprit les avait assimilés et que mine de rien c’est quand même un sacré album avec de bonnes compos. C’est donc avec une certaine impatience que je m’apprêtais à affronter le dieu de la mer et à lui apporter mon entière et dévouée attention cette fois-ci.
Comme à son habitude le disque commence par une courte intro (« 43° 17’N / 5° 22’E » … une ode à la bière Phénix ??), puis démarre sur les chapeaux de roue avec un « Dead Lion Reef » rageur et ultra speed.
Visiblement, les critiques sur le son ont été prises en compte, les instruments sont moins compressés, le résultat est plus aéré …hé hé hé … mouaii …cette bonne blague ! Dagoba c’est du massif, du lourd … à la fin de l’écoute on a toujours cette impression bizarre de s’être pris un tank en pleine poire ! La prod’ est comme à son habitude excellente pour ce style de musique. On aime ou pas … mais la qualité est présente.
On notera l’adjonction d’un cinquième membre permanent dans le lineup … une mitrailleuse MG 42 !! Ca mitraille du début à la fin … je pense que le stock de graisse pour la double-grosse caisse a dû plomber sérieusement le budget enregistrement.
Comme en France on est cartésien et qu’on aime cataloguer et analyser, on peut classer les titres en 3 parties. Les intros/interludes/instrumentaux (« 43° 17’N / 5° 22’E » , « The horn cape », « Ha Long »), les dans-ta-face (refrain hurlé – « Dead Lion Reef », « Column Herculis », …) et les mainstreams (refrain clair/modéré – « Degree Zero », « Black smokers », « Shen Lung »). Sur les 12 titres on a donc 3 instrumentaux, 3 modérés et 6 dans- ta-face, pour une durée globale de 44 minutes environ. Ça c’est pour l’analyse froide et directe.
Et le compos ? Plus accessible de prime abord que sur FTC et WHIA à mon goût. Il ne m’aura fallu que quelques écoutes pour bien cerner l’album. Pour ma part, mes morceaux préférés ont toujours été les modérés, où le chant se fait plus suave (mouaaaarf) et mélodique, ce qui est effectivement le cas ici. Mais comme les dans-ta-face sont de la trempe d’un « Maniak » avec des refrains facilement mémorisables (avec une grosse préférence pour « I Sea Red » et « There’s blood offshore » … morceaux ultra lourds) du coup je ne peux pas vraiment dire qu’il y a de morceaux faibles. Le tout est cohérent et somme toute assez digeste (pour du Dagoba) et glisse comme la quéquette d’Evan Seinfeld entre les fesses de Lupe Fuentes.
Ne possédant pas le disque définitif, je ne pourrai vous parler de l’artwork. Il devrait être de la même qualité que leurs précédents supports (en espérant qu’ils aient abandonné le format digibook de FTC qui était absolument « inrangeable » dans une étagère CDs normale … mais qui étais classe).
Pour conclure : peut t-on dire que l’on assiste à un retour au premier album ? Pourquoi pas … les titres growlés sont plus nombreux, en effet … en tout cas ça ne m’a pas sauté de manière flagrante à la figure. Pour moi cet album est dans la continuité de tous les autres, peut-être un chtouilla moins symphonique et un peu plus « cyber », mais clairement plus violent que FTC.
Pamalach 77
C'est déjà il y a quelques années que je m'étais tapé Montauban/Toulouse en Seat "auto emoción" pour aller m'acheter le jour de sa sortie officielle "What Hell Is about", deuxième album des DAGOBA, dont le premier essai m'avait fortement impressionné. Je n'ai pas regretté le déplacement car l'album était vraiment très bon. C'était le bon vieux temps...
Car pour le suivant, "Face the Collossus", ça n'a pas été la même mayonnaise.
Comme certains, je n'ai pas adhéré du tout à l'album malgré plusieurs tentatives successives pour essayer de "rentrer" dans les nouvelles compos.
J'étais donc impatient d'entendre ce nouvel album, et même si "Poseidon" ne me file pas les poils comme les premiers albums, les Marseillais nous offrent ici un bon cru.
Exit donc les problèmes relatifs au son du dernier album, les compos un peu laborieuses et la grandiloquence un poil exagéré de "Face The collossus".
L'album est cohérent et le groupe arrive a construire un pont plus solide entre ses envies d'extrêmes et ses réminiscences plus mainstream.
Dés les premières écoutes, plusieurs titres se détachent du lot et montrent si besoin était que les Phocéens n'ont rien perdu de leur inspiration.
De la puissante "Dead Lion Reef" aux dévastatrices "Waves of doom" et "I sea Red", les fans en auront pour leurs euros et pourront headbanger follement avec le barbu des mers pendant leurs longues soirées d'hiver.
En parlant de Poséidon, je dois dire que j'étais un peu dubitatif quand au nom de l'album choisi par les boys. J'avais peur d'un coté un peu "C'est nous les gars de la marine" ou pire encore "Et revoilà le Kraken qui va bouffer Andromède".
Mais plus j'écoutais et plus je me disais que le concept général tenait la route et que les ambiances développées pouvaient sans difficulté faire penser à un océan déchainé engloutissant tout dans ses entrailles sombres et inhospitalières.
J'avoue bien volontiers que si j'ai été malmené à plusieurs reprises par les remous provoqué par le groupe, à d'autres moments, je me suis senti avoir le pied marin, moins secoué que je n'ai été par certaines attaques du combo (les titres "gentils" du groupe me mettent moins en transe).
Bien que le groupe essaye de varier ses rythmiques, le coté Palm Muting/grosse caisse synchronisée reste une constante et perd de sa force à la longue.
Malgré le travail sur le son de la guitare (qui est un poil moins froid qu'avant) et quelques frappes Hardcore dans les Beats de batterie, le groupe ne gravite jamais très loin de son champ d'action habituel.
Que cela soit pour les moments sucrés ou pour ceux autrement plus virils, on reste dans le Crum Crum Crum habituel.
Les influences du groupe transparaissent également de la même façon qu'auparavant(MACHINE HEAD ou FEAR FACTORY), même elles tendent à s'élargir désormais vers de nouveaux combos
Les curiosités comme l'asiatique "Ha long" et les réussies parties de chant clair de Shawter sont donc un peu trop rares et on aimerait bien entendre le groupe continuer à jeter l'ancre dans des contrées inconnues.
Bien sur, difficile d'aller les tacler sur leur terrain...c'est pas à DAGOBA qu'on va apprendre ce que c'est que "le gros son" (ils vont "droit au but" ces gars la...). Et pour continuer à alimenter ce gros son Franky, Shawter, Izakar et Werther ne se sont pas endormi sur leurs lauriers.
Je reconnais bien volontiers que j'ai un sentiment particulier qui va vers ce groupe motivé et bosseur qui s'est toujours donné les chances de réussir. Ils ont cette persévérance qui fait plaisir à voir et cette fougue que l'on se ravi d'entendre.
DAGOBA a sortit ses armes de prédilection (en gros l'artillerie lourde) et a ciselé avec ce "Poséidon" un album assez attendu mais terriblement efficace. Il faudra surement qu'ils fassent attention à ne pas s'enfermer dans une cage cyber metallique mais pour l'heure, l'écume de leur musique rappelle leur rage féroce et leur détermination sans faille. Que le bateau vogue comme dirait l'autre.
Pas la peine, avec ton commentaire le quota de réactions débiles a été déjà atteint.
super connard IP:83.200.0.60 Invité
Posté le: 31/08/2010 à 08h32 - (86511)
J'assume connard, je suis un super connard ! Comme beaucoup ici. Pourtant je le trouve bon cet album, je failli a mes devoirs de super connard qui devrait les tailler a tout va.
TimmyC Membre enregistré
Posté le: 31/08/2010 à 08h52 - (86513)
Album pas mauvais mais je prefere toujours WHIA, j'irai quand meme les voir à Tcg en novembre (je crois !)
Youpimatin Membre enregistré
Posté le: 31/08/2010 à 11h35 - (86519)
Pastaga, sans "s". Tu vas te faire lyncher par les phocéens...
kurglom Membre enregistré
Posté le: 31/08/2010 à 12h47 - (86520)
Clair ... je vais morfler ! Si on écorchait "Picon" je l'aurai mauvaise également !
Pearse IP:81.255.38.145 Invité
Posté le: 31/08/2010 à 14h08 - (86521)
en voyant les 2 visuels l'un à coté de l'autre...ils sont très proches les 2 artworks de l'esprit du clan et de dagoba avec leurs bateaux. mais très sympa tous les 2.
Les detracteurs critiqueront, moi, cet album me tente...
peleaub Membre enregistré
Posté le: 31/08/2010 à 16h35 - (86523)
Je suis généralement bon public quand il s'agît de metal bas du front et plutôt bourrin, mais même en amateur de WHIA j'éprouve les pires difficultés du monde à m'intéresser à cet album. :/
Le titre en écoute sur myspace m'a nettement refroidi. C'est certain : j'y prêterai une oreille mais il y a des disques qui passeront avant.
yo-ane IP:89.170.30.211 Invité
Posté le: 31/08/2010 à 17h10 - (86524)
le morceau du teaser c'est une intro ou un titre ?
Gaston IP:82.64.27.162 Invité
Posté le: 31/08/2010 à 17h29 - (86527)
le morceau du teaser c'est une intro ou un titre ?
c'est un titre
pffffffffffff IP:93.24.55.205 Invité
Posté le: 31/08/2010 à 18h04 - (86529)
mais c'est de la dobe dagoba...
FranckMike Membre enregistré
Posté le: 31/08/2010 à 18h49 - (86532)
@yo-ane : C'est le début du morceau The Horn Cape.
JP Castaldi IP:89.170.30.211 Invité
Posté le: 31/08/2010 à 22h09 - (86540)
je crois que le sujet de thème de l'album est la mer !
je crois
djabtrash Membre enregistré
Posté le: 01/09/2010 à 00h23 - (86545)
thalassa metal
steackhache666 Membre enregistré
Posté le: 01/09/2010 à 00h52 - (86546)
What Hell Is About était énorme (sur VS c'est celui qui a la note la plus basse, difficile à comprendre), depuis plus rien. Et après l'écoute de cet album, toujours rien. La batterie hyper en avant avec la guitare hyper en arrière c'est étrange, j'ai crus que mes enceintes déconnaient. Et puis ça tourne trop en rond, surtout niveau riff c'est toujours pareil, un peu chiant. Le sample sur 'Shen Lung' on dirait exactement le même que sur certains morceaux des précédents albums, grave quoi. Aucune surprise, c'est plat. Les parties 'mainstream' sont beaucoup plus réussit que celles où ils tentent de faire dans l'extrême quand même. Assez déçus quoi, je tenterais d'autres écoutes quand même on sait jamais!
beuns Membre enregistré
Posté le: 01/09/2010 à 09h25 - (86549)
Album acheté et il est bien meilleur que Face The Colossus (moins de synthé).
Les compos sont du Dagoba, donc on sait a quoi s'attendre et pour ma part je trouve ça très bien.
Niveau son, je suis d'accord sur le fait que la batterie est beaucoup trop en avant. Pareil que steakhache666, j'ai cru que mes enceintes étaient mal réglées, mais non c'était normal. L'écoute en voiture est impossible (on entend que la batterie, il n'y a qu'au casque que les instruments sont plus équilibrés). Par contre j'ai vraiment du mal avec le son du trigg de la grosse caisse (plus de rondeur aurait été très bien, là ça fait trop synthétique).
Le sample ambiance "sous marin" faudrait quand même le mettre au placard parce que le sortir sur les trois derniers albums (je ne sais pas si il y était sur le premier), ça ne sent plus le réchauffé mais carrément le cramé là.
Sinon le clip est génial, l'artwork du livret est superbe, félicitation.
Plus qu'à voir ce que donne les nouveaux titres en live.
Jesus IP:213.205.100.52 Invité
Posté le: 01/09/2010 à 12h20 - (86550)
Ptain mais 15 sur 20 cet abus ! c'est juste ultra chiant ! arrêtez de mettre des notes aussi hautes pour des albums aussi linéaires. sans la batterie ce groupe n'intéresserait pas grand monde. Perso je n'aime pas.
couille . molle IP:92.152.159.198 Invité
Posté le: 01/09/2010 à 13h52 - (86552)
Vu en bacs ce matin, c'est vrai que l'artwork a l'air plutot très réussi, à en juger par la cover uniquement, soite...
Bruit IP:92.103.172.165 Invité
Posté le: 01/09/2010 à 17h23 - (86556)
Sur-estimation totale de la musique.
Juste un bon produit de conso.
Arx IP:92.144.237.215 Invité
Posté le: 01/09/2010 à 18h39 - (86558)
Le seul truc de bien dans cet album, c'est l'artwork de couverture, heureusement trouvable sur le net sans le lettrage.
NeKrobAt Membre enregistré
Posté le: 01/09/2010 à 23h35 - (86560)
@Arx : +1 l'artwork tue, mais alors le placement des titres est assez douteux... dommage
Sinon la zic à l'air plutot bonne meme si moins bien que le WHIA
wasted Membre enregistré
Posté le: 02/09/2010 à 00h44 - (86563)
Comparé au précédent, où c'était vraiment exagéré, je trouve qu'ils y sont allé molo sur le son de la batterie. Comme dit précédemment cela reste tout à fait écoutable au casque malgré la grosse caisse en plastique. Par contre les compos sont beaucoup plus pauvres, plus catchy mais moins efficaces.
penumbra Membre enregistré
Posté le: 02/09/2010 à 20h39 - (86571)
Vraiment étonné de cet album. Pis c'est pas Black Smokers qui me donnait envie, loin de là... Il est vraiment super bon...Slors oui, il y a cette batterie surmixer, mais bon au bout de 4 albums, faut se faire à l'idée qu'il ne vont pas changer leur formule. Après on aime ou pas. Pour moi la chose la plus chiante c'est cette putain de voix claire dominante sur Black Smokers et Shen Lung...Mais I sea red rattrape le coup. Bref un album pas parfait , mais certainement pas désagréable.
En fait c'est le seul que j'Aime depuis
Maintenant : Four question marks (RIP), L'esprit du clan, Dagoba, c'est quoi cette fascination pour les gros bateaux??? Pis les 3 artworks se ressemble...
penumbra Membre enregistré
Posté le: 02/09/2010 à 20h40 - (86572)
je voulais dire, que c'était le seul que j'aimais depuis l'éponyme
BarbeNoire IP:69.163.225.185 Invité
Posté le: 03/09/2010 à 11h03 - (86593)
C'est dans ces moments-là que je remercie internet de m'avoir permis d'écouter cet album sans sortir le moindre centime.
Dans le cas inverse, j'aurais déversé ma rage et ma haine contre ce groupe à la c**. Je reste donc mesuré avec un : j'aime pas (du tout).
ArchiNoise Membre enregistré
Posté le: 06/09/2010 à 19h18 - (86682)
La cover ressemble bcp à celle de Four Question Marks (dont la musique déchire tout sur son passage, soit dit en passant ;-))
invite IP:78.238.200.86 Invité
Posté le: 08/09/2010 à 19h18 - (86746)
"I Sea Red", c'est une sodomie au verre pilé garantie. J'ai rarement entendu une partie de cordes aussi simple faire aussi mal !
Le singe a 4 culs IP:84.100.233.87 Invité
Posté le: 11/06/2012 à 08h48 - (102481)
Trop mauvais!!! Consternant!
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Je fais clairement partie de la frange vénérant leur 1er opus qui m’accompagne chaque année durant la période estivale. ‘Me demandez pas pourquoi … mais c’est un rituel pleinement rodé qui dure depuis quelques années maintenant … c’est l’été … on sort le pastagas et le 1er album de Dagoba des placards ! A la sortie de Face The Colossus, je me suis jeté sur cet album mais sans retrouver la fraicheur de leur début. J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le disque (prod’ massive, beaucoup d’arrangement sympho, compos moins évidentes …) et au final, l’ai rapidement laissé sur son étagère en me disant que je m’y replongerai un peu plus tard … comprenez par « la semaine dernière ». De mémoire, impossible de me rappeler le moindre titre … cet album me laissant un énorme vide dans la tête (ce qui est un pléonasme bien sûr). Pourtant, une fois la galette tournant dans mon lecteur, les titres me revinrent immédiatement … preuve que mon esprit les avait assimilés et que mine de rien c’est quand même un sacré album avec de bonnes compos. C’est donc avec une certaine impatience que je m’apprêtais à affronter le dieu de la mer et à lui apporter mon entière et dévouée attention cette fois-ci.
Comme à son habitude le disque commence par une courte intro (« 43° 17’N / 5° 22’E » … une ode à la bière Phénix ??), puis démarre sur les chapeaux de roue avec un « Dead Lion Reef » rageur et ultra speed.
Visiblement, les critiques sur le son ont été prises en compte, les instruments sont moins compressés, le résultat est plus aéré …hé hé hé … mouaii …cette bonne blague ! Dagoba c’est du massif, du lourd … à la fin de l’écoute on a toujours cette impression bizarre de s’être pris un tank en pleine poire ! La prod’ est comme à son habitude excellente pour ce style de musique. On aime ou pas … mais la qualité est présente.
On notera l’adjonction d’un cinquième membre permanent dans le lineup … une mitrailleuse MG 42 !! Ca mitraille du début à la fin … je pense que le stock de graisse pour la double-grosse caisse a dû plomber sérieusement le budget enregistrement.
Comme en France on est cartésien et qu’on aime cataloguer et analyser, on peut classer les titres en 3 parties. Les intros/interludes/instrumentaux (« 43° 17’N / 5° 22’E » , « The horn cape », « Ha Long »), les dans-ta-face (refrain hurlé – « Dead Lion Reef », « Column Herculis », …) et les mainstreams (refrain clair/modéré – « Degree Zero », « Black smokers », « Shen Lung »). Sur les 12 titres on a donc 3 instrumentaux, 3 modérés et 6 dans- ta-face, pour une durée globale de 44 minutes environ. Ça c’est pour l’analyse froide et directe.
Et le compos ? Plus accessible de prime abord que sur FTC et WHIA à mon goût. Il ne m’aura fallu que quelques écoutes pour bien cerner l’album. Pour ma part, mes morceaux préférés ont toujours été les modérés, où le chant se fait plus suave (mouaaaarf) et mélodique, ce qui est effectivement le cas ici. Mais comme les dans-ta-face sont de la trempe d’un « Maniak » avec des refrains facilement mémorisables (avec une grosse préférence pour « I Sea Red » et « There’s blood offshore » … morceaux ultra lourds) du coup je ne peux pas vraiment dire qu’il y a de morceaux faibles. Le tout est cohérent et somme toute assez digeste (pour du Dagoba) et glisse comme la quéquette d’Evan Seinfeld entre les fesses de Lupe Fuentes.
Ne possédant pas le disque définitif, je ne pourrai vous parler de l’artwork. Il devrait être de la même qualité que leurs précédents supports (en espérant qu’ils aient abandonné le format digibook de FTC qui était absolument « inrangeable » dans une étagère CDs normale … mais qui étais classe).
Pour conclure : peut t-on dire que l’on assiste à un retour au premier album ? Pourquoi pas … les titres growlés sont plus nombreux, en effet … en tout cas ça ne m’a pas sauté de manière flagrante à la figure. Pour moi cet album est dans la continuité de tous les autres, peut-être un chtouilla moins symphonique et un peu plus « cyber », mais clairement plus violent que FTC.
Pamalach 77
C'est déjà il y a quelques années que je m'étais tapé Montauban/Toulouse en Seat "auto emoción" pour aller m'acheter le jour de sa sortie officielle "What Hell Is about", deuxième album des DAGOBA, dont le premier essai m'avait fortement impressionné. Je n'ai pas regretté le déplacement car l'album était vraiment très bon. C'était le bon vieux temps...
Car pour le suivant, "Face the Collossus", ça n'a pas été la même mayonnaise.
Comme certains, je n'ai pas adhéré du tout à l'album malgré plusieurs tentatives successives pour essayer de "rentrer" dans les nouvelles compos.
J'étais donc impatient d'entendre ce nouvel album, et même si "Poseidon" ne me file pas les poils comme les premiers albums, les Marseillais nous offrent ici un bon cru.
Exit donc les problèmes relatifs au son du dernier album, les compos un peu laborieuses et la grandiloquence un poil exagéré de "Face The collossus".
L'album est cohérent et le groupe arrive a construire un pont plus solide entre ses envies d'extrêmes et ses réminiscences plus mainstream.
Dés les premières écoutes, plusieurs titres se détachent du lot et montrent si besoin était que les Phocéens n'ont rien perdu de leur inspiration.
De la puissante "Dead Lion Reef" aux dévastatrices "Waves of doom" et "I sea Red", les fans en auront pour leurs euros et pourront headbanger follement avec le barbu des mers pendant leurs longues soirées d'hiver.
En parlant de Poséidon, je dois dire que j'étais un peu dubitatif quand au nom de l'album choisi par les boys. J'avais peur d'un coté un peu "C'est nous les gars de la marine" ou pire encore "Et revoilà le Kraken qui va bouffer Andromède".
Mais plus j'écoutais et plus je me disais que le concept général tenait la route et que les ambiances développées pouvaient sans difficulté faire penser à un océan déchainé engloutissant tout dans ses entrailles sombres et inhospitalières.
J'avoue bien volontiers que si j'ai été malmené à plusieurs reprises par les remous provoqué par le groupe, à d'autres moments, je me suis senti avoir le pied marin, moins secoué que je n'ai été par certaines attaques du combo (les titres "gentils" du groupe me mettent moins en transe).
Bien que le groupe essaye de varier ses rythmiques, le coté Palm Muting/grosse caisse synchronisée reste une constante et perd de sa force à la longue.
Malgré le travail sur le son de la guitare (qui est un poil moins froid qu'avant) et quelques frappes Hardcore dans les Beats de batterie, le groupe ne gravite jamais très loin de son champ d'action habituel.
Que cela soit pour les moments sucrés ou pour ceux autrement plus virils, on reste dans le Crum Crum Crum habituel.
Les influences du groupe transparaissent également de la même façon qu'auparavant(MACHINE HEAD ou FEAR FACTORY), même elles tendent à s'élargir désormais vers de nouveaux combos
Les curiosités comme l'asiatique "Ha long" et les réussies parties de chant clair de Shawter sont donc un peu trop rares et on aimerait bien entendre le groupe continuer à jeter l'ancre dans des contrées inconnues.
Bien sur, difficile d'aller les tacler sur leur terrain...c'est pas à DAGOBA qu'on va apprendre ce que c'est que "le gros son" (ils vont "droit au but" ces gars la...). Et pour continuer à alimenter ce gros son Franky, Shawter, Izakar et Werther ne se sont pas endormi sur leurs lauriers.
Je reconnais bien volontiers que j'ai un sentiment particulier qui va vers ce groupe motivé et bosseur qui s'est toujours donné les chances de réussir. Ils ont cette persévérance qui fait plaisir à voir et cette fougue que l'on se ravi d'entendre.
DAGOBA a sortit ses armes de prédilection (en gros l'artillerie lourde) et a ciselé avec ce "Poséidon" un album assez attendu mais terriblement efficace. Il faudra surement qu'ils fassent attention à ne pas s'enfermer dans une cage cyber metallique mais pour l'heure, l'écume de leur musique rappelle leur rage féroce et leur détermination sans faille. Que le bateau vogue comme dirait l'autre.
Rédigé par : Kurglom/Pamalach 77 | 15/20 et 14 | Nb de lectures : 17123