DAEDALION - Grande Dame Misère (Axiis) - 20/03/2012 @ 08h16
Quatre ans pour mûrir. Quatre ans depuis la sortie de leur premier album. Mais en fait, ce nouvel album est prêt depuis 2008, la différence étant le temps de trouver un label motivé pour sortir l’album. Attente qui s’est finalement avéré judicieuse, puisque le groupe a signé sur Axiis Music, un jeune label ayant démarré son aventure en 2011, DAEDALION étant sa cinquième réalisation. L’auguste Prince de Lu, dans sa chronique du premier album, "Sainte Folie - Erige Un Empire", n’a « pas ressenti un potentiel chez eux ». Si je n’avais pas écouté à l’époque, ce qui est sûr c’est que le groupe a dû bien évoluer depuis. Je ne retrouve pas en "Grande Dame Misère" la musique et le groupe décrits par mon camarade. Et tant mieux.
Mais reprenons depuis le début. Composé de 10 titres, dont une intro, "Grande Dame Misère" est là pour répandre son message de haine et de colère aux amateurs de musique sombre. Si le groupe est souvent affublé de l’étiquette « Medieval Black Metal », ce titre est (heureusement pour moi) galvaudé. De médiéval, le groupe n’a pas (ou plus) grand-chose. Peut-être un chouilla dans les paroles, mais qui ne sont pas dans le livret, donc difficile de juger. Dans la musique par contre, deux passages peuvent faire penser à cette appellation, tout deux très furtifs. Et notamment sur "SAEX".
Au contraire, le groupe évolue dans un black metal froid, agressif et mélodique, des mélodies guerrières placées ici pour terrasser l’auditeur, propager de sombres pensées et émotions. L’intro, pas vraiment à l’image du reste de l’album, place une ambiance thrash mélodique un peu gnangnan, mais c’est pour que l’assaut du premier véritable titre prenne toute son ampleur. Le début des "Mutilations Internes" nous prend effectivement à la gorge. DAEDALION se dévoile ainsi rageur et enragé. Les mélodies ne sont pas là pour calmer les débats, mais pour instaurer une ambiance guerrière, à la manière d’un CRYSTALIUM ou d’un OSIRION, compatriotes de qui on pourrait rapprocher DAEDALION. Et pas uniquement de par l’utilisation de paroles en français. Ce côté mélodique agressif, froides agressions est un point commun entre ces trois groupes.
Mais le quartet sait également poser des ambiances inquiétantes, notamment par le biais d’intro sans distorsion. Ou via un interlude plus inquiétant avec des rires malsains d’enfants (salauds d’enfants !). Le titre "Melancholie" porte également très bien son nom, puisqu’après une intro à la guitare sans distorsion et avec le chanteur qui murmure des choses peu audibles, la partie black metal du morceau se compose d’un riff en trémolo répété, à la BURZUM, pour un résultat… mélancolique.
Niveau son, c’est underground. Sans être pourri, le son est sale et sert totalement le dessein des morceaux. Les guitares sont tranchantes, ça grésille, tout en étant toujours audible. Les instruments sont bien équilibrés. Niveau chant, c’est la même. Il n’est pas en retrait, ni en avant. Les deux chanteurs ont le même niveau sonore, ce qui permet de profiter encore plus de l’impact des deux timbres assez différents. Petite ombre au tableau sur le chant, le refrain de "Lex Mortis", pendant lequel j’entends le chanteur hurler « les Snorkis » voire, « les Smarties ». Un peu perturbant.
Vous l’aurez compris, ce "Grande Dame Misère" m’a vraiment plu. La seule critique que j’aurais à formuler est un classicisme parfois un peu trop poussé, et quelques passages plus forestiers peu utiles, mais qui ne gâchent pas la misère que nous met le groupe. Un bien bel essai, qui place DAEDALION en loup aux crocs acérés, assener à assener son art noir aux foules impies.
Total Support!!!
Il faut que je l'écoute cet album!!
xOv Membre enregistré
Posté le: 20/03/2012 à 17h08 - (101142)
demande le sur leur facedebouc !
Diboli Membre enregistré
Posté le: 21/03/2012 à 13h48 - (101152)
c est pas true facebook.
Je leur demanderai, le jour ou on boira un coup ensemble.
un gay IP:83.206.129.163 Invité
Posté le: 21/03/2012 à 16h36 - (101160)
D'la grosse merde en barre, rien de bon vraiment!!!!!!!
Antiq Membre enregistré
Posté le: 21/03/2012 à 21h25 - (101172)
c'est le retour des invités en grande pompe....
xOv Membre enregistré
Posté le: 26/03/2012 à 14h21 - (101300)
C'est surtout tres argumenté...
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Mais reprenons depuis le début. Composé de 10 titres, dont une intro, "Grande Dame Misère" est là pour répandre son message de haine et de colère aux amateurs de musique sombre. Si le groupe est souvent affublé de l’étiquette « Medieval Black Metal », ce titre est (heureusement pour moi) galvaudé. De médiéval, le groupe n’a pas (ou plus) grand-chose. Peut-être un chouilla dans les paroles, mais qui ne sont pas dans le livret, donc difficile de juger. Dans la musique par contre, deux passages peuvent faire penser à cette appellation, tout deux très furtifs. Et notamment sur "SAEX".
Au contraire, le groupe évolue dans un black metal froid, agressif et mélodique, des mélodies guerrières placées ici pour terrasser l’auditeur, propager de sombres pensées et émotions. L’intro, pas vraiment à l’image du reste de l’album, place une ambiance thrash mélodique un peu gnangnan, mais c’est pour que l’assaut du premier véritable titre prenne toute son ampleur. Le début des "Mutilations Internes" nous prend effectivement à la gorge. DAEDALION se dévoile ainsi rageur et enragé. Les mélodies ne sont pas là pour calmer les débats, mais pour instaurer une ambiance guerrière, à la manière d’un CRYSTALIUM ou d’un OSIRION, compatriotes de qui on pourrait rapprocher DAEDALION. Et pas uniquement de par l’utilisation de paroles en français. Ce côté mélodique agressif, froides agressions est un point commun entre ces trois groupes.
Mais le quartet sait également poser des ambiances inquiétantes, notamment par le biais d’intro sans distorsion. Ou via un interlude plus inquiétant avec des rires malsains d’enfants (salauds d’enfants !). Le titre "Melancholie" porte également très bien son nom, puisqu’après une intro à la guitare sans distorsion et avec le chanteur qui murmure des choses peu audibles, la partie black metal du morceau se compose d’un riff en trémolo répété, à la BURZUM, pour un résultat… mélancolique.
Niveau son, c’est underground. Sans être pourri, le son est sale et sert totalement le dessein des morceaux. Les guitares sont tranchantes, ça grésille, tout en étant toujours audible. Les instruments sont bien équilibrés. Niveau chant, c’est la même. Il n’est pas en retrait, ni en avant. Les deux chanteurs ont le même niveau sonore, ce qui permet de profiter encore plus de l’impact des deux timbres assez différents. Petite ombre au tableau sur le chant, le refrain de "Lex Mortis", pendant lequel j’entends le chanteur hurler « les Snorkis » voire, « les Smarties ». Un peu perturbant.
Vous l’aurez compris, ce "Grande Dame Misère" m’a vraiment plu. La seule critique que j’aurais à formuler est un classicisme parfois un peu trop poussé, et quelques passages plus forestiers peu utiles, mais qui ne gâchent pas la misère que nous met le groupe. Un bien bel essai, qui place DAEDALION en loup aux crocs acérés, assener à assener son art noir aux foules impies.
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Rédigé par : Skay | 15/20 | Nb de lectures : 12695