Comment faire un bon nom de groupe de Black ? Déjà, on met une lettre à consonance scandinave, parce que le bon Black est scandinave. Puis il faut parler de la mort, parce que la mort c’est true. Ensuite, il faut trouver un nom culte donc on mettra « culte » dedans, et détourné en « kvlt » parce que ça fait kvlt. Enfin, au-delà de ce nom un brin cliché, DØDKVLT n’aurait pas besoin de beaucoup plus d’artifices car sa musique est de qualité. Et c’est un scandinave (au sens large) qui en est à l’origine. Et cerise sur le gâteau, DØDKVLT fait du Black un peu old-school, ce qui est définitivement culte (ou kvlt, pardon).
One-man band formé en 2009 par Lord Theynian (qui faisait partie d’un groupe de Prog mélodique, DREAM SMASHERS INC.), DØDKVLT n’est pas du genre à chômer puisque III: Domĭni Ascensiōnem est son troisième album en 4 ans, après deux disques sobrement intitulés I et II, ainsi qu’un split avec GOATS OF DOOM. Troisième album qui est d’ailleurs présenté comme étant dans la lignée directe des morceaux de ce split. Mais DØDKVLT c’est quoi ? C’est un projet Black à plusieurs facettes, une sorte de croisement entre un Black furieux mais mélodique à la IMPALED NAZARENE, du Black sympho un peu old-school, et d’autres formations « à la finlandaise » plus classiques (sans tomber dans le trve satanic 666 prod 4-pistes corpsepaints dégoulinants). I, en son temps, se présentait même comme un pur disque de Black sympho old-school avec un charme indéniable. Mais DØDKVLT a choisi par la suite d’expérimenter, dès II avec l’apparition de morceaux plus longs et plus construits. III: Domĭni Ascensiōnem va poursuivre cette évolution pour nous livrer un album de Black original de grande classe.
DØDKVLT sait équilibrer un Black un peu épique, à l’aide d’arrangements symphoniques simples mais bien fichus et bien intégrés, de montées mélodiques et de quelques petites incursions acoustiques (ou de breaks à piano lugubre) ; et un Black plus incisif et ravageur aux rythmes accrocheurs, lorgnant presque du côté d’un Black’n’Roll très efficace. Les 12 minutes de "Dark Void Architect" ouvrent III: Domĭni Ascensiōnem et on se laisse vite prendre au jeu grâce aux excellentes mélodies, accompagnées d’un chant Black classique mais très bon au demeurant. Mais les mélodies vont vite laisser place à une séance de tapage de pied grâce à "A Curse Upon This Wretched World", toujours bardé de quelques orchestrations classieuses. Et DØDKVLT va trouver son équilibre parfait sur la suite de l’album, avec l’agressif mais aéré "As I Descend Into the Bottomless Void", le génial "Enlightenment" qui débute comme du IMPALED NAZARENE avant de proposer un refrain épique, le plus rentre-dedans "Abysmal Mausoleum" et le final "Final Seal Broken" un peu plus atmosphérique (voire même Post-Black à certains égards, trémolos à l’appui).
Bref, DØDKVLT a plusieurs cordes à son arc et III: Domĭni Ascensiōnem est même assez dense (6 morceaux pour une heure), mais s’avère être cohérent et plutôt prenant, avec un style bien particulier. Les morceaux sont certes longs et ne se digèrent pas facilement, mais sont bien mieux menés et moins poussifs que certaines pistes de II. III: Domĭni Ascensiōnem marque donc l’aboutissement de ce que DØDKVLT expérimente depuis sa création, et s’avère être un excellent album de Black plutôt original même si la forme et les influences sont classiques. A noter également une exécution et une production quasi-irréprochables (pour du BM, ça va de soi), avec des passages symphoniques très bien gérés. DØDKVLT n’est ni exceptionnel ni vraiment révolutionnaire (au pire juste sympathique), mais nous livre ici un petit album de BM parfait, qui conviendra aux fans de Black mélodique finlandais, de BM un peu old-school qui sait sortir des sentiers battus, ou de BM sympho tendance 90’s à la CARACH ANGREN et consorts. A découvrir sans plus attendre pour ceux appartenant à ces catégories.
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One-man band formé en 2009 par Lord Theynian (qui faisait partie d’un groupe de Prog mélodique, DREAM SMASHERS INC.), DØDKVLT n’est pas du genre à chômer puisque III: Domĭni Ascensiōnem est son troisième album en 4 ans, après deux disques sobrement intitulés I et II, ainsi qu’un split avec GOATS OF DOOM. Troisième album qui est d’ailleurs présenté comme étant dans la lignée directe des morceaux de ce split. Mais DØDKVLT c’est quoi ? C’est un projet Black à plusieurs facettes, une sorte de croisement entre un Black furieux mais mélodique à la IMPALED NAZARENE, du Black sympho un peu old-school, et d’autres formations « à la finlandaise » plus classiques (sans tomber dans le trve satanic 666 prod 4-pistes corpsepaints dégoulinants). I, en son temps, se présentait même comme un pur disque de Black sympho old-school avec un charme indéniable. Mais DØDKVLT a choisi par la suite d’expérimenter, dès II avec l’apparition de morceaux plus longs et plus construits. III: Domĭni Ascensiōnem va poursuivre cette évolution pour nous livrer un album de Black original de grande classe.
DØDKVLT sait équilibrer un Black un peu épique, à l’aide d’arrangements symphoniques simples mais bien fichus et bien intégrés, de montées mélodiques et de quelques petites incursions acoustiques (ou de breaks à piano lugubre) ; et un Black plus incisif et ravageur aux rythmes accrocheurs, lorgnant presque du côté d’un Black’n’Roll très efficace. Les 12 minutes de "Dark Void Architect" ouvrent III: Domĭni Ascensiōnem et on se laisse vite prendre au jeu grâce aux excellentes mélodies, accompagnées d’un chant Black classique mais très bon au demeurant. Mais les mélodies vont vite laisser place à une séance de tapage de pied grâce à "A Curse Upon This Wretched World", toujours bardé de quelques orchestrations classieuses. Et DØDKVLT va trouver son équilibre parfait sur la suite de l’album, avec l’agressif mais aéré "As I Descend Into the Bottomless Void", le génial "Enlightenment" qui débute comme du IMPALED NAZARENE avant de proposer un refrain épique, le plus rentre-dedans "Abysmal Mausoleum" et le final "Final Seal Broken" un peu plus atmosphérique (voire même Post-Black à certains égards, trémolos à l’appui).
Bref, DØDKVLT a plusieurs cordes à son arc et III: Domĭni Ascensiōnem est même assez dense (6 morceaux pour une heure), mais s’avère être cohérent et plutôt prenant, avec un style bien particulier. Les morceaux sont certes longs et ne se digèrent pas facilement, mais sont bien mieux menés et moins poussifs que certaines pistes de II. III: Domĭni Ascensiōnem marque donc l’aboutissement de ce que DØDKVLT expérimente depuis sa création, et s’avère être un excellent album de Black plutôt original même si la forme et les influences sont classiques. A noter également une exécution et une production quasi-irréprochables (pour du BM, ça va de soi), avec des passages symphoniques très bien gérés. DØDKVLT n’est ni exceptionnel ni vraiment révolutionnaire (au pire juste sympathique), mais nous livre ici un petit album de BM parfait, qui conviendra aux fans de Black mélodique finlandais, de BM un peu old-school qui sait sortir des sentiers battus, ou de BM sympho tendance 90’s à la CARACH ANGREN et consorts. A découvrir sans plus attendre pour ceux appartenant à ces catégories.
Rédigé par : ZeSnake | 15/20 | Nb de lectures : 12998