Vu la popularité sans équivoque de CRYPTOPSY en Europe, je ne vous ferai pas l’affront de vouloir vous les présenter puisque voilà déjà quatre albums que ces québécois nous assènent un deathcore aussi monstrueux que technique. Le groupe a souffert les affres d’un line-up instable avec un changement de chanteur à répétition pour finalement nous arriver dans sa forme actuelle.
Pour ceux qui n’ont jamais eu la chance de voir un jour CRYPTOPSY sur scène, ce premier album live du groupe est le moyen idéal de saisir l’espace d’un album la phénoménale dimension qui peut se dégager d’un de leur set. Enregistré au cours de l’affriolant week-end extrême qui se déroula en juin dernier à Montréal, cet album est un véritable phénomène de précision comme d’énergie. Bon, déjà on découvre enfin sur disque le « nouveau » chanteur Martin Lacroix (ex-SPASME voir kronik VS) qui s’égosille dans un registre nettement plus death que son prédécesseur. Force m’est d’admettre que le seul truc qui me gênait un peu sur « And then you’ll beg » c’était le chant un peu trop « core » à mon goût. Ensuite, bien entendu, il y a le son CRYPTOPSY avec des compos toutes plus déjantées les unes que les autres qui ne se canalisent que pour mieux exploser le thème suivant. Qu’ajouter de plus sur Flo Mounier qui reste, sans ambiguïté possible, l’un des batteurs les plus doués de sa génération. Son jeu de batterie et ses roulements sont tout simplement inhumains et impropres à l’appréciation d’une oreille non exercée. Etre rapide et technique c’est une chose mais être en plus d’une précision chirurgicale, comme l’ami Mounier, ça tient presque du prodige. Les habitué de VS sauront de quoi je parle puisqu’il y a peu de temps un lien de la vidéo de ce concert a été mis dans les news. Les bienheureux qui ont eut la curiosité d’aller faire un tour sur cette page ne doivent toujours pas en croire leurs oreilles.
Question sélection des titres, cet album porte bien son nom vu que presque la moitié des titres sont extraits de « None so vile » (leur meilleur album diront certains) et que le reste de la set list se partage équitablement entre les trois autres albums. J’allais presque oublier de vous parlez du putain de solo de batterie, digne d’un mille–pattes, qui déchire sa race. L’intérêt d’un album live peut parfois paraître relatif mais il fallait bien ça pour capturer l’efficacité invraisemblable de CRYPTOPSY en concert.



Rédigé par : Tonton | 15/20 | Nb de lectures : 9245