CROWN THE LOST - Blind Faith Loyalty (Cruz Del Sur/Season Of Mist) - 09/02/2010 @ 08h32
CROWN THE LOST, ou la nouvelle génération du heavy/thrash américain. 25 ans de moyenne d’âge, déjà un deuxième album, une maîtrise instrumentale et une personnalité bien affirmées : l’avenir semble appartenir à ces jeunes musiciens au potentiel énorme. Et les premières minutes de ce "Blind Faith Loyalty", joliment illustré par ailleurs, laissent effectivement penser que l’on tient un disque bien supérieur à la moyenne.

D’emblée, « Defame The Hypocrites » surprend agréablement, avec ses structures complexes, ses vocaux enflammés qui ne sont pas sans rappeler l’immense Bruce Dickinson, mais aussi sa batterie qui tabasse à outrance et ses harmonies à deux guitares typiquement maideniennes. Parfois inspirée par NEVERMORE, la démonstration technique continue de plus belle sur « Drawing The Parallel », qui ne relâche aucunement la pression, les parties de double grosse caisse du batteur ne permettant aucun répit.

Pourtant, la sensation retombe comme un soufflé au bout de quelques minutes. On se rend alors compte que CROWN THE LOST ne varie que trop peu ses schémas musicaux. Et paradoxalement, si l’envie de bien faire et d’en mettre plein la vue peut séduire lorsqu’elle s’inscrit dans des compositions de qualité (l’accélération remarquable de « Hollow Refuge »), c’est aussi cette exubérance qui rend les morceaux monotones et sans réel intérêt (« Finality »). "Blind Faith Loyalty" rencontre ainsi rapidement ses limites, à force de répétition et de prévisibilité. L’ensemble, qui privilégie la puissance et la vitesse, aurait incontestablement gagné en profondeur s’il s’était voulu plus éclectique. Et ce ne sont pas les quelques vocaux gutturaux, plutôt mal assurés par le lead guitariste, qui changent la donne.

Parlons justement de ce chant, qui monopolise l’attention tant il est mis en avant. Chris Renaldi, 21 ans au compteur, possède assurément un bel organe, qui lui permet même par moments de côtoyer des vocalistes comme Rob Halford ou King Diamond lorsqu’il s’aventure dans les aigus (« Privation »). En revanche, son travail manque largement de variation et s’avère lassant à la longue : semi-déception, donc, de ce côté-là.

On l’aura compris, trop linéaire, cet album finit par décevoir alors qu’il devait marquer l’éclosion d’un nouveau cador du genre. Entre une qualité technique irréprochable et une tendance énervante à la redite, on ne sait au final pas vraiment ce qu’il faut retenir de "Blind Faith Loyalty". En dessous, semble-t-il, du potentiel qu’il laisse entrevoir, CROWN THE LOST n’est pour autant pas un groupe à enterrer définitivement. Avec une telle marge de progression, ces musiciens pourraient surprendre leur monde dans quelques années, même si leur deuxième album révèle des insuffisances notables.




Rédigé par : up the irons | 12/20 | Nb de lectures : 10640




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Commentaire
Youpimatin
Membre enregistré
Posté le: 10/02/2010 à 14h20 - (80750)
Alléché par la chro, j'ai écouté ce skeud.
Ben beurk tiens ! une prod mécanique et impersonnelle au possible et un chant heavy irritant !!



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