Rendez vous compte… Crowbar est de retour. En fait, il n’est jamais parti. Les changements de Line up incessants et l’éviction du groupe de son énième label n’empêchent aucunement Kirk Windstein d’être présent une fois encore avec un huitième album et une première signature chez Candlelight Records. Kirk est le seul à être resté à bord quoiqu’il advienne, lui permettant d’être pratiquement seul maître du navire depuis la formation du combo en 1989… Même si ce dernier LP voit aujourd’hui le retour en pointillé du batteur Craig Numenmacher (qui a laissé la place à un certain Tommy Buckley dès la mise en boîte de ce LP), ayant manié les fûts de 1989 à 1995 (pour la période allant de «Obedience Through Suffering» à «Time Heals Nothing») et qui est également le batteur attitré de Black Label Society, il est clair que la musique de dernier LP de Crowbar est à l’image de Kirk. Sa griffe, ou plutôt devrais-je dire, sa patte est bien présente…
Pas de surprise, la lourdeur caractéristique de l’éléphantesque Crowbar n’est ici jamais mise de côté (les riffs de grattes accordées jusqu’à deux tons plus bas le prouvent très rapidement), bien que certaines compositions montrent que des efforts ont été réalisés concernant les changements de dynamiques. Quelques titres un peu plus Heavy (attention… toutes proportions gardées, bien entendu), tels que «Slave No More» ou «Angels Wings» (à l’introduction et au riff moteur presque Punk/Hardcore), montrent que Crowbar suit une lente évolution... mais tout de même significative. La lenteur empruntée à Black Sabbath est aussi présente et caractérisent, bien entendu, les titres les plus lents (restant paradoxalement les compositions les plus mélodiques), tandis que Kirk tente de nous sortir quelques vocalises un poil plus lyriques.

Remarquons également un travail admirable au niveau du son. Le choix de placer Rex Brown (Pantera et Down; qui a tenu aussi le poste de bassiste pour cet album) et Warren Riker (responsable du «II» de Down) derrière les manettes a porté ses fruits… Plus de nuances au niveau des instruments (séparation de la basse et des guitares, par exemple) sont en effet clairement audibles.

Crowbar n’a jamais eu le succès, même modéré, qu’il mérite amplement…
Dans quelques années, Crowbar pourrait-il être une vraie référence et pas simplement pour une poignée d’entre nous ?


Rédigé par : DeadStar | 15/20 | Nb de lectures : 13012