Criminal, ou l’art de me faire chier la bite à chroniquer un disque qui m’enchante autant que le fait d’aller me faire mettre un doigt dans le cul par un type en blouse blanche qui te dit : « Ne respirez plus, ça pique les yeux au début, mais après on s’y fait ! ».
Parce que, Criminal a pour moi, autant d’intérêt que la multitude de poils accrochés aux plis externes de mon trou de balle. Je sais qu’ils sont là, mais c’est pas pour ça que je vais aller leur rendre visite !!
Criminal dilate les sphincters, autrement dit, il fait chier !
Depuis 1991, ce groupe originaire du Chili, joue dans la catégorie Thrash, mâtiné d’éléments Death à la suédoise, avec un soupçon de Hardcore. Depuis peu, ils ont rajouté un ingrédient avarié : du machincore qui pue du cul !

Exilés il y a quelques années en Angleterre pour cause de groupe moitié chilien, moitié anglais, ils nous reviennent en l’an de grâce 2009 avec un sixième album qui n’a plus grand-chose à voir avec ce qu’ils faisaient avant.
Loin de moi l’idée de dire que ce groupe est une bonne bouse fumante. Non, non, non, c’est vraiment bien joué, on retrouve du riff old school, certains passages sous influence Sepultura sont excellents, j’y trouve même je ne sais pas pourquoi, une résonance qui me fait immédiatement penser à du bon vieux Carcass période « Swansong ». Une pointe de Megadeth sur certains soli. On pourrait même pousser jusqu’à dire que si parfois le chant était allemand, on aurait du Rammstein. Mais c’est surtout Carcass qui me revient souvent en tête ! ("Bastardom" par exemple).
Mais bon, douze titres pour cinquante minutes c’est long, mais c’est long. Faut pas se voiler la face, malgré le fait que ça joue bien, c’est pas original pour un sou, pratiquement tout le temps le même tempo. La voix n’évolue jamais et l’on manque de s’endormir si la nuit a été dure ! Amputé de quelques titres, cette rondelle aurait pu être sympathique, sauf que là ça ressemble à de la démonstration chiante à mourir. J’en peux plus de cette gratte tronçonneuse et ses riffs tellement typés suédois, qu’on doit les retrouver sur la moitié de la production Thrash/Death de ce pays. Une question, elle est où la basse ? Et la batterie qui se fait bouffer par la voix et les grattes !
Certes, certains passages Death sont excellents, certains plans Heavy géniaux, mais trop peu présents pour réussir à faire gonfler mon corps caverneux et spongieux.
Par contre les soli sont, pour la plupart, bien interprétés. Ils m’ont replongé directement dans le bon vieux Speed/Thrash, voire même dans le Death Metal du début des 90’s.
Je me suis tellement emmerdé à écouter cette galette que je me suis dit que j’avais un problème. Je suis donc allé voir ailleurs ce qui pouvait se raconter sur ce somnifère. Constat alarmant. Soit j’ai une bonne couche de merde dans les oreilles, soit ce style n’est pas fait pour moi. Ou alors je suis trop vieux ! Et je reste poli en évitant de dire que, peut-être cet album est surnoté et surestimé.

Bref, on ne va pas s’éterniser à peser le pour et le contre. Criminal nous a pondu un album bien foutu, construit avec patience, plein de passages excellents, honnête, mais monotone à la longue. En Suède, on doit pouvoir en trouver dix pour le prix d’un des comme eux !
Ce « White Hell », j’en suis sûr plaira à plein de monde. Pour ma part, ça restera un album chiant à de rares exceptions. Je préférais largement les autres albums, plus old school, sonnant moins modernes.
Et n’oubliez pas, ceci n’est que mon humble avis. J’emmerde d’avance les pas contents à la science infuse et aux commentaires hautement philosophiques !


Rédigé par : Elsass Chris | 11/20 | Nb de lectures : 10577