Oh, quelle charmante pochette ! Une fée, une nymphe ou je ne sais quelle autre créature mythologique vient orner la pochette d'un album de brutal death/grind, voilà qui n'est pas commun. Tiens, la pochette s'ouvre vers le bas et là, que voit-on ? Que le dit charmant personnage est affublé d'une énorme bite qui traîne par terre... charmant... L'intérieur de la pochette l'est tout autant avec une jolie collection de photos de femmes dotées de service trois pièces ou d'homme dotés de poitrine... Le CD est lui aussi joliment décoré d'une photo d'un de ces messieurs-dames avec le trou du CD évidemment bien placé là où il faut, enfin bref, inutile de vous faire un dessin, ce trio américain qui débarque tout droit de New York à des goûts sexuels quelque peu... particuliers. Ajoutez à cela, un intérêt tout particulier pour les dessins animés et vous connaîtrez à peu près l'univers dans lequel évolue ce groupe qui sort là son premier album après deux démos et quelques splits dont un partagé entre autres groupes avec PULMONARY FIBROSIS.

Avec tout cela, on pouvait s'attendre à une musique de fiottes mais ce n'est pas le cas. COPREMESIS verse, ou du moins essaye de verser dans un brutal death metal teinté de grind et qui se veut relativement technique. Au programme donc de la brutalité avec pas mal de breaks dedans et des growls plutôt convaincants qui n'hésitent pas à donner dans le gruik pour le plus grand plaisir des amateurs de cochonneries en tout genre. Sur "Muay Thai Ladyboys", le premier morceau, on trouve deux autres chants que l'on croirait tout droit sortis d'un cartoon ou d'un anime. Notamment cette petite voix hystérique que l'on imagine bien sortir d'un tout petit personnage en colère. Pour les autres titres de l'album, il faudra se contenter des traditionnels growls, pas super variés, mais tout de même largement assez pour que l'auditeur ne s'ennuie pas, du moins sur ce point.

Musicalement, des noms tels que INIQUITY, MALIGNANCY, THE DAY EVERYTHING BECAME NOTHING ou encore le DISGORGE mexicain voire CEPHALIC CARNAGE viennent à l'esprit en écoutant les dix titres pour environ 30 minutes qui composent cet album (le dernier titre dure 40 minutes mais se termine en fait par plus de 30 minutes de silence). Cependant si nos trois New-Yorkais savent utiliser leur instruments et font preuve d'une dextérité plus que correcte, du côté de l'originalité, il faut bien admettre que cela laisse un peu à désirer. Au final, même après un bon paquet d'écoutes, cet album même s'il se laisse facilement écouter et n'est pas ennuyeux (ce qui est déjà pas mal) ne laisse cependant pas un souvenir impérissable. Il y a peu de chances pour que cet album ressorte régulièrement de l'étagère, ne serait-ce que pour éviter les photos au goût douteux du livret et du CD.


Rédigé par : Sheb | 12/20 | Nb de lectures : 11973