CONFESSOR... Voilà vraiment un nom qui ressurgit d'outre-tombe et qui ne dira sans doute quelque chose qu'à ceux qui étaient déjà familiarisé avec l'underground il y à quinze ans et qui s'intéressaient au doom. Ceux qui réunissent ces deux conditions ne doivent pas êtres très nombreux. Ceux là se souviendront de CONFESSOR, un groupe américain qui avait marqué les esprits de la scène doom en sortant en 1991 "Condemned", un unique album d'un doom de la plus pure tradition comme savent si bien le faire pas mal de groupes US. Le groupe demeure célèbre pour avoir été le quatrième groupe de la compilation "Gods of grind", sortie par Earache en 1992 et sur laquelle on retrouvait ENTOMBED, CARCASS et CATHEDRAL (rien que ça), ça en dit long sur les espoirs que l'on pouvait placer sur ce groupe. Et puis, plus rien... En 1994 le groupe a splitté et on est resté sans nouvelles jusqu'à ce 15 février 2002 de triste mémoire où le groupe se rappelait à notre bon souvenir par le biais de la rubrique nécrologique. Ivan Colon, guitariste du groupe mourrait des suites de problèmes cardiaques. Je ne sais pas si ce décès y est pour quelque chose, toujours est-il que le groupe s'est reformé peu après et qu'il nous revient aujourd’hui avec une signature toute fraîche chez Season of mist et "Unraveled", son deuxième album.
Après écoute de cet album, on a l'impression que le temps s'était arrêté pour CONFESSOR (c'est bien souvent le cas pour les groupes de doom) et qu'ils nous ont sorti le second album qu'ils auraient du nous pondre au milieu des années 90. J'avais de "Condemned" (album que je n'ai pas écouté depuis bien longtemps, je l'avoue) le souvenir d'un album technique rempli de breaks et de passages syncopés. "Unraveled" ne déroge pas à la règle et apporte son lot de triturations techniques et de rythmiques atypiques mais il semble cependant que le groupe est quand même largement levé le pied de ce coté là. Scott jeffreys a quant à lui semble-t-il terminé sa mue et officie maintenant dans un registre un peu moins haut perché (que personnellement, je préfère) mais néanmoins très mélodique et chaleureux. La production est bonne semble être exceptionnelle, la batterie est un peu trop mise en avant à mon goût mais rien de catastrophique à signaler de ce coté là.
Avec le retour de CANDLEMASS, on peut dire que 2005 aura été une très bonne année pour le doom metal. Rien de révolutionnaire mais un très bon album de doom d'obédience Sabbathienne.




Rédigé par : Sheb | 14/20 | Nb de lectures : 13930