Deux années après un premier "The Contaminated Void" aussi surfait qu'artificiel, COLDWORKER refait surface dans l'espoir de nous sucer quelques piécettes. Le précédent disque de ce groupe bombardé chez Relapse Records grâce à la présence en son sein de l'ex-batteur de NASUM se prétendait Grind Core mais ce dernier coula encore plus vite que le surfer de NASUM-Les-Bains.
Aujourd'hui, COLDWORKER délaisse son déguisement de Grinder manucuré pour tapiner la clientèle du Death sauce Suédoise.

COLDWORKER qui doit tout à la renommée de l'ancien groupe de son batteur fait donc un nouvel album. On aurait pu croire à du mieux. Non. Cette bande renie totalement son petit passé Grind Core en tirant dessus un trait définitif pour s'adonner à un Death Metal aussi clinquant et inefficace qu'au goût du jour. COLDWORKER désormais suit tous les poncifs du Death Metal Melo Suédois en y ajoutant quelques mièvres passages "violents" et d'autres vaguement "Core". Ca brasse ARCH ENEMY, AT THE GATES, THE BLACK DALIDA MURDER pour le côté Mélo sans oublier de pomper un DECAPITATED croisé ZYKLON avec des poils de BENIGHTED pour l'enrobage brutal. Mais, vu que le groove est en berne, ça passe plutôt mal. Histoire de s'attirer les faveurs, COLDWORKER s'asperge de relents plus gras dignes de DISMEMBER. Ca rajoute une authenticité "Old School" qui fait cruellement défaut à cet album trop propre et dénué de toute saveur. Au cours des 39 minutes de l'album, on passe en revue tous les râteliers possibles, on est même surpris par quelques miettes CANNIBAL-iennes qui font dégouliner l'ensemble sur les plates-bandes d'un ABORTED javellisé.

Bref, bref, COLDWORKER pourrait être un groupe très agréable, mais voilà, il y a un os. La livraison opérée par ce groupe fait preuve d'une servilité si flagrante aux clichés surcuits de la scène Suédoise qu'il est plus honnête de parler de groupe ultra formaté. Ca ne dégage rien, c'est lisse, fade, creux et synthétique. Tellement gentillet et benêt que l'on ne peut décemment pas haïr la chose, on la méprise à peine.
COLDWORKER est au Metal ce que Drucker est à la télévision; la garantie de la platitude consensuelle, du cirage de pompe et du couille-mollisme fait pour plaire à un maximum de gens. Du Ikéa Metal...

COLDWORKER telle rouée gourgandine manie fard comme structures faciles, breaks entendus depuis 20 ans et solos tous plus guimauve et aguicheurs les uns que les autres. Le michton sera amadoué par ce maquillage.

Sans personnalité, sans force ni impact, sans feeling, juste un amoncellement de formules ronflantes. Aucun intérêt. Propre et trop bien coiffé, "Rotting Paradise" se dégonfle plus vite qu'un ballon de baudruche à la fin d'un bal raté.


Rédigé par : Cobra Commander | 07.5/20 | Nb de lectures : 10919