Qui a dit que le war métal n’était l’apanage que de la seule scène Australienne ? Après tout, le continent Nord- Américain n’a-t-il pas sa part de responsabilité dans l’éclosion de ce mouvement guerroyant avec les BLASPHEMY et consort ?

Voici donc venu le duo ricain de COBALT avec leur premier album qui annonce la couleur dès son intitulé. Bah oui, pour ce qui est de l’artwork et du livret, c’est une autre histoire vu que le groupe a joué la carte de l’obscurantisme le plus total avec une variation purement artistique autour d’un thème agricole. Mettre un cheval en pochette et enchaîner sur une série de photos de pâturages monochromes, fallait quand même oser…

Fermement enraciné dans les origines du genre, COBALT ne défraye pas la chronique (c’est le cas de le dire) en ajoutant son grain de sel dans un style dans lequel les Australiens sont passés maîtres.

Aussi bien influencé par GOSPEL OF THE HORNS que par les vieilles reliques tels BATHORY, CELTIC FROST et compagnie, COBALT nous propose donc un alliage de black/thrashy batailleur qui ne crache, ni sur les accélérations, ni sur quelques passages héroïques. Les vocaux hideux, déformés à grand renfort d’effets techniques, finissent de compléter un tableau musical où l’on retrouve toute la pugnacité primale qui fait le charme désuet du war métal à l’ancienne.

Si le duo de COBALT ne brille pas par une créativité quelconque, une forte personnalité se dégage néanmoins d’un disque à la fois corrosif et grégaire. On retrouve un peu de cette impétuosité, de cette arrogance sous jacente qui accompagne inexorablement tout groupe de war métal qui se respecte et, ma foi, COBALT peut être satisfait de son travail, vu que le résultat tient parfaitement la route.

Pour une fois que le sous-label spécialisé underground de Displeased fait preuve d’un peu de goût, ça serait dommage de ne pas les encourager à continuer, non ?


Rédigé par : Tonton | 12/20 | Nb de lectures : 11928