CLONECIRCLE - Behind The Wire (Target/Season of Mist) - 10/06/2010 @ 08h24
Clonecircle est un groupe danois "d'industriel Gothique" (selon leur propre définition) qui vient nous présenter son deuxième album, "Behind the wire", succédant ainsi à leur premier, "Superimposed".
Le visuel du groupe et la cover de l'album sont futuristes et assombris par des couleurs bleues très métalliques, des cyborgs et une froideur générale inspirée des grands films de S.F. Du joli boulot.
Que cela soit avec l'image du groupe ou avec sa musique nous pouvons être sûrs d'une chose, le combo voit le futur comme une lente descente aux enfers.
Il est d'ailleurs amusant de constater que la vision futuriste du groupe était déjà celle de certains combos dans le milieu des années 90... un devin qui aurait des visions obsolètes en quelque sorte.
Musicalement, on navigue entre Marylin Manson, Rammstein et le néo metal le plus basique (avec quelques touches à la Paradise Lost... mais seulement utilisées avec une extrême parcimonie). La prod est impeccable et l'album est très homogène. Pas vraiment de titres faiblards, et pas non plus de baisse de régime (mais hélas pas non plus d'accélérations ou de moments vraiment éblouissants).
Du titre éponyme "Behind the wire" à la ballade "Thunder and the rain" tout en passant par le puissant "Obey", le groupe définit sa personnalité avec des balises communes à beaucoup de groupes "à succès", à savoir hérisser le poil sans jamais l'arracher.
Les guitares sont groovy et hachées, la batterie très rythmée, la voix profonde, et le tout tourne au millimètre près sans jamais qu'on puisse discerner la moindre petite imperfection. Les mecs savent jouer, il n'y a pas de problème. Bien sûr, le tout est enrichi par de nombreuses nappes de synthés, des sons venus de l'espace et des touches industrielles qui apportent à la musique un plus indéniable.
Les chansons sont rapidement mémorisables et sont bâties pour entrer directement dans les neurones. "Sweet Impossibility" par exemple, avec son intro avec les deux coups de toms qui rappellent "From Whom de qui vous savez" est une des meilleures chansons de l'album (avec un bon solo par dessus le marché).
Si vous accrochez direct sur un des titres, laissez vous entraîner par les chansons du groupe et ne boudez pas votre plaisir. Par contre si vous aimez, vous risquez d'être moins d'accord avec la suite de la chronique.
Car malgré des qualités indéniables, les boys ont aussi quelques défauts. Le plus flagrant est que les Clonecircle se distinguent aussi par un manque d'originalité avec cette désagréable sensation d'avoir entendu ce style... joué par des groupes qui avaient un peu plus de créativité dans leur approche.
Les garçons viennent donc jouer sur un terrain où les équipes en place ont un peu de mal à résister à l'érosion stylistique, armés pourtant de solides moyens promotionnels et créatifs. Pas évident donc pour les Clonecircle qui arrivent avec leur "chasseur" et dans une galaxie peuplée de croiseurs lourdement équipés.
De plus, malgré l'excellence du son, ils apparaissent assez timorés et on aimerait qu'ils fassent un peu plus les gros yeux, histoire de montrer qu'ils sont quand même assez vindicatifs.
Au lieu de cela, on se retrouve avec des titres qui apparaissent presque calibrés pour un jeune public branché par les films de vampires qui font pas trop peur.
Et pourtant, Clonecircle n'est pas un groupe qui va chercher à faire sa carrière sur leur dos, la plupart des titres étant trop "durs" pour intéresser un public de non initiés, trop "gentils" pour les amateurs d'indus, et trop "lumineux" pour les fans de gothique hardcore.
Les Clonecircle ont donc le cul entre deux chaises, et visent directement ce public plutôt jeune, qui aime Manson mais pas Ministry, The Darkness et pas Type O Negative... bousculer sans blesser, attirer mais pas choquer. Inutile de vous dire que si vous aimez l'indus et le goth bien glauque suppurant le pus et la dépression la plus sombre, vous risquez d'être déçu. Par contre si vous appréciez "Beautiful people", les titres les plus dansants de Fear Factory et que vous trouvez que Laibach fait trop froid dans le dos à votre goût, vous pouvez tenter le coup, ça risque de vous plaire.

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Rédigé par : pamalach | 11/20 | Nb de lectures : 11847




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