Krocobra Commander:

CLITEATER, c'est un peu les Carambar du Death/Grind, ça colle aux ratiches, c'est bon et toujours enveloppé dans une blague minable. Sauf que là, ça commence sérieusement à sentir le vieux panard... comme si le Carambar était recouvert de coucougnous... Bref, plongeons un doigt dans la rondelle et goûtons cette étrange et caramélisée substance brune...

Depuis sa création CLITEATER s'est taillé une place dans le paysage Grindy entre les grosses miches collantes de ROMPEPROP et l'aspect plus anatomique de INHUME... Leur tartiflette sonore a toujours été bourrative et bien groovy, le genre de plâtrée qui fait rire les oiseaux et danser les abeilles façon sexe. Dodu, fessard, gaulois et la guiche au garde à vous pour t'empafer le citron en y déposant une grosse giclure de Grind Death épais, séminal et collant. Ainsi allait le monde merveilleux de CLITEATER: du bon gros chabichou fondu qui coulait paisiblement le long d'une musique rudimentaire, rustique qui n'avait pour seul but que de faire zouker du croupion la gueuserie. Autodérision, groove, fun, et un son glaireux comme de la gelée de pâté... CLITEATER était fort cool, pas de prise de tête, juste une prise de clit!

Sauf que là, le charme n'agit plus... Et l'album aussi brave et sympathique soit-il se révèle – à la longue – être un pet foireux. C'est marrant quand ça arrive aux autres, mais quand on ressent l'acide tiédeur sur soi, on fait la tronche, là: c'est pareil... "The Great Southern Clitkill" part comme une flèche, on rigole, on s'éclate, on va un peu danser le Callipso (non, pas le rafiot de Cousteau inculte!) et soudain... Ouch, ouch... faut vite remballer le matos pour aller soulager sa tripaille endolorie... L'album possède un effet laxatif quasi immédiat.

Gras comme un kébab clissonnais (avis aux connaisseurs) la musique de CLITEATER séduit aussi vite qu'elle lasse... A quoi ça tient? Sans doute l'inspiration qui est restée au placard et qui a été troquée par un fort agaçant fumet de Thrash popo qui emboucane tous les riffs... Ca pourrait sonner comme du EXHUMED sauf que ça sonne creux... Dommage... On compte les mouches et le groove est trop mou pour nous décoller la pulpe du fond... Un album mi-molle sans grand relief qui a une durée de vie pour le moins limitée.

Tout n'est pas à foutre aux chiottes pour autant; la reprise de PANTERA (allez fais chauffer la boîte à cerveau, tu devineras le quel c'est... Hein? "Reign In Blood" Bravo Kevin, tu gagnes un séjour de 25 ans au goulag). Oui, donc, la reprise de PANTERA est poilante, le son triple épaisseur flatte la feuille, les vocaux huileux lubrifient bien le tuyau... Le chanteur est un ancien INHUME, son timbre est donc assez proche de EPICA. A part ces quelques atouts, l'album reste terne...

On s'attendait à une foutrerie totale, on se termine à la paluche...

Note : 09/20


Oups, ce pauvre Cobra a oublié de prendre sa dose quotidienne de mémantine et d’Aricept, et s’est embrouillé les neurones au moment de rédiger cette kro ; je vous propose de lire plutôt la prose qu’il aurait pu écrire, si son âge avancé n’avait pas altéré sa capacité de discernement.

KrokoJu:

Depuis sa création en 2002, CLITEATER s'est taillé une réputation de "sexual killer", passant du rang de simple projet parallèle à celui de cador du Grind Groovy. Entre les boyaux gluants de ROMPEPROP et l’énergie virulente d’INHUME, Cliteater ravit sur chaque rondelle les amateurs de défloration sonore grasse et bien groovy. Le genre de coït qui fait rire les nonnes et danser les catins. Potelé, dynamique, rapide, et le membre fièrement dressé pour envoyer une grosse giclure de Grind Death épais et poisseux. Ainsi allait le monde merveilleux de CLITEATER : du bon gros Groove gluant, mâtiné de sexe et de Grind/Death, des compos primitives et champêtres, dont le seul but était de faire groover du fion les grindeux. CLITEATER était fort cool, pas de prise de tête, juste une prise de clit!

Sauf que sur leur précédent album, 'Scream bloody clit', un certain empâtement s’était manifesté, aboutissant à une ogive sympa mais trop molle du gland. Le charme n'agissait plus vraiment... jusqu’à ce 'The Great Southern Clitkill' ! Car, oui, ouvrez grands vos orifices, décroutez vos phallus, CLITEATER est de retour !!
Et de retour à ses débuts accrocheurs et bien bourrins. Les mid-tempos sopori-chiants et décongestionnants ont été refilés à Rompepromp, et le CLIT’ s’est retroussé les lèvres pour nous balancer 32 minutes de Grind ultra groovy mais bien violent. On va faire simple : prenez la hargne virulente et bien grasse de 'Eat Clit Or Die', ajoutez une production un peu moins étouffée mais toujours aussi visqueuse, saupoudrez des beuglements gutturalement jouissifs de Joost, et pouf, on obtient 'The Great Southern Clitkill' ! 17 titres en 32 minutes, Cliteater a retrouvé la puissance et l’énergie de ses débuts, couplées à une inspiration retrouvée. Et sans temps morts ni plans tout mous, la bande de Joost nous prouve qu’ils n’ont rien perdu de leur verve, dressant fièrement leur verge bien haut pour déflorer la vierge et l’orphelin.

L'album possède un effet jouissif quasi immédiat. Le groove est indubitable et implacable.
CLITEATER est de retour à ses premières amours, qu’on se le dise. Niveau beuglement, aucune surprise, que du lourd. Joost se complaît dans ses hurlements gruikés, gras et gore, totalement adaptés. Côté riffs, l’ami Cobra n’a pas tout faux, certains morceaux sont effectivement dotés d’influences légèrement Thrashy ; mais aux antipodes du côté ringard ressenti par la vipère, je trouve au contraire que cela apporte un peu de variété, mais tout en préservant l’éclat humide et racé du style du groupe.
Le rythme global des morceaux est une agréable alchimie entre rapidité typiquement Grind, et gros mid-tempos ultra headbanguants. De très fréquentes accélérations permettent de préserver tout au long de l’opus une accroche et une efficacité communicatives, le son est gras et glaireux, idéal pour un foutre signé Cliteater !

Groovy comme des guirlandes de viscères accrochées au prépuce d’un kangourou sous amphèt’, accrocheur et rapide comme un Rocco en rut, la musique de CLITEATER séduit aussi vite qu'elle nous fait agiter les cervicales... A quoi ça tient? Sans doute l'inspiration retrouvée, fidèle aux débuts du groupe, et tout juste agrémentée d’un poil de variété supplémentaire.

On redoutait une soirée onaniste devant les pages lingeries des 3 Suisses, on se retrouve finalement à copuler gaiement dans une frénétique jouissance avec les copines de Clara Morgane.

Eat clit or Die !

Note : 17/20


Rédigé par : Cobra Commander & ..::Ju::.. | (09/20 + 17 | Nb de lectures : 13919