Vous l’entendez ? Si tendez l’oreille, il est là… il vient de loin, certes, du Portugal mais il est bien là, de plus en plus fort. Irrésistible. Ecoutez attentivement. Voila ça y est vous l’avez. Vous l’entendez. Qui ? Qui ça ? L’appel du youth crew bien sur. Le cri de ralliement qui force tous les coreux à se raser la tête, enfiler ses Air Max, son short camo et son sweat Champion. Il est là, vous appelle avec ses rythmiques de feu et ses chœurs de boy-scout. L’appel du youth crew t’invite à te jeter dans le tas, à danser, transpirer, mosher, grimper sur tes copains pour chopper le micro et brailler toutes tes tripes. Voila, c’est ça que provoque la musique de CLEAN BREAK. Quatre titres pour cinq minutes de pur hardcore à l’ancienne.

CLEAN BREAK c’est une bande d’anciens de la scène straight edge portugaise qui se sont associés cette année pour former un groupe et rendre hommage au hardcore youth crew. Le résultat c’est quatre morceaux énergiques et vifs qui groovent bien et rendent hommage à toute la scène de la fin des années 80 et du début des années 90 sans pour autant tomber dans le passéisme ou la nostalgie. Les portugais possèdent une touche de modernité et un son actuel qui passe bien. Tous les instruments sont là, la basse assure le rythme et la guitare déroule des riffs typiquement old school qui rappellent un peu Righteous Jam ou Ten Yard Fight mais en moins rapide. On ne ressent pas trop les influences punk sinon dans le jeu de batterie qui manque une chouille de variété. CLEAN BREAK varie bien les parties rapides avec les mid-tempo très ambiancés et donnent envie de bouger. Le dernier titre « Behind The Times » marque des points grâce à sa basse sautillante et sa moshpart très efficace. La voix envoie bien et fait le boulot mais manque un peu de personnalité et de puissance sur certains passages sans être vraiment rédhibitoire pour autant. Cinq minutes c’est suffisant pour se faire une idée de ce que propose CLEAN BREAK. Du hardcore youth crew de tradition, classique mais qui tient la route.


Rédigé par : Seb On Fire | 3/5 | Nb de lectures : 11882