CITADEL - Texture Of The Impact (Autoprodution) - 10/05/2010 @ 08h30
Je ne connaissais pas la citadelle de Saint Germain en Laye. Notez bien que de toute façon, je connais pas grand-chose dans ce coin-là... je sais juste qu''"ICI c'est Pariiiiiiiis !!!!" et que c'est "Magiiiiiiiqueeee !!!".
Bref, Citadel est un power trio né en 2002 et qui souhaite nous envoyer dans leur hyper espace. Ils ont comme étoile le rock, comme galaxie le prog' et comme univers la power pop. Bien qu'ils n'en parlent pas, les gus utilisent bien volontiers des recettes métalliques, avec un son par moment assez dodu et quelques harmonisations à la tierce que n'auraient pas renié les plus patchés des hard rockeurs.

De plus, quelques joyeux solos viennent pimenter le tout et permettent d'apprécier le travail de la section rythmique, au demeurant très convaincante.
14 titres nous sont donc proposés avec ce premier album et on se fait tour à tour tamponner par des titres remuants, apaiser par des plages empreintes de béatitudes et envouter par des chansons à la saveur délicieusement douce/amère.
Musicalement, je trouve que cet album à quelque chose de très anglais. La rigueur musicale est importante, mais elle est toujours au service de l'émotion.
Beaucoup d'harmonies et de mélodies, une voix juste et placée, des guitares appuyées et une basse ronflante.

Un peu comme les Britishs, les gars n'ont pas peur d'une certaine forme de grandiloquence musicale et ils n'ont pas peur non plus d'aller à fond dans la direction "cosmique" un peu comme l'avait fait Pink Floyd avant eux. On ne sonne cependant pas "anglais" si on n'a pas la classe.

Ce qu'il y a d'intéressant, c'est que que certains Britishs auraient besoin de cours de rattrapage au niveau du flegme quand certains Frenchies semblent en avoir à revendre. Citadel sonne donc "After Eigth" et c'est so charming.
Pour que ce type d'ambitions fonctionne, il convient d'avoir ce qu'il faut dans le gilet pour ne pas que cela sonne trop baltringue. Pour ça, les Citadel ont ce qu'il faut et si les années d'apprentissage musical ont servi à quelque chose, c'est bien à leur donner les moyens d'expressions nécessaires pour servir leurs compositions alambiquées. Un piano vient d'ailleurs s'ajouter en plus à la mixture sonore et donne un petit côté baroque pas désagréable (le côté baroque est aussi renforcé par une influence "Queen" évidente notamment sur l'intro du morceau "Final Epiation").

On retrouve l'influence d'un Muse tout le long du disque ainsi quelques touches un peu plus grunge comme si Pearl Jam s'était fait un peu trop copain avec Soundgarden et avait enfanté un rejeton aux pieds puants.
Mais c'est bien à Mathew Bellami et sa bande qu'on pense en premier car même si Citadel joue plus musclé que ce que Muse peut faire de plus viril, ils utilisent les mêmes armes.
Quelques petites notes un peu "psycho" ici et là, histoire de pimenter un peu le tout, et hop le tour est joué. J'aurais préféré que le groupe se la joue zozo un peu plus souvent car lorsque la technique est alliée à une certaine forme de folie on retrouve l'art vêtu dans ses plus beaux apparats.

La voix du chanteur est claire, et sans escalader les hautes cimes auxquelles on est souvent habituées dans ce style, elle garde un timbre agréable et un petit grain vindicatif qui colle très bien aux compos.
Jouer à trois apporte bien des libertés mais aussi quelques contraintes importantes. Le groupe joue sur un certain classicisme par moments, mais l'excellence des musiciens fait que le groove fonctionne en permanence et que le moteur ne tombe jamais en rade.

Quel plaisir en effet d'entendre la basse/batterie offrir sur "Lapse of confusion" une brillante démonstration de cohésion et d'engagement rythmique. Les solos de guitare peuvent alors aller de la penta à la mineur harmonique en faisant un petit détour du côté des sonorités bruitistes... c'est du tout bon et ça passe nickel (pour rien gâter, les chorus sont plutôt bons malgré un son un peu faiblard).
"Blind Rhinocéros" est mon morceau préféré de l'album car il me fait penser à une sorte d'Hawkwind en moins psyché mais en tout aussi désireux de faire voyager sur des terres inconnues.

Car si on regarde la pochette de leur album (un décor spacial ouvrant son univers sur trois planètes) et qu'on écoute la musique tout prend sens. Citadel peut faire une B.O de film de science fiction quand ils veulent, ils sont largement armés pour ça.

Vous ne me croyez pas ? Allez écouter le dernier morceau de l'album, certainement le meilleur de tous qui pourra vous accompagner le jour où vous souhaiterez être accompagné d'une musique épique.
Les boys ont la tête dans les étoiles et préfèrent certainement Luke Skywalker à Luky Luke... c'est pas grave il y a trop de groupes de stoner de toute façon.

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Rédigé par : pamalach | 14/20 | Nb de lectures : 12085




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Commentaire
ennemilol
IP:93.23.54.239
Invité
Posté le: 10/05/2010 à 22h23 - (83454)
spatial ou spacial?

BarbeNoire
IP:90.28.242.7
Invité
Posté le: 13/05/2010 à 20h40 - (83559)
facial(e) ?

pamalach 77
Invité
Posté le: 13/05/2010 à 22h58 - (83562)
Oui pardon j'ai un peu trop regardé la série "Space" et l'influence sur mon orthographe en est directement touchée ^^

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